Au sortir du confinement, les musées étant fermés, la Ville de Saint-Denis a voulu organiser un musée à ciel ouvert. Au cœur
de ce projet, « Desot le mur » permet à des artistes, plasticiens et grapheurs de revisiter des œuvres littéraires du patrimoine réunionnais
pour les mettre en image. Stéphanie Lebon a justement choisi le premier roman réunionnais Les Marrons de l’écrivain et
abolitionniste Louis Timagène Houat.
Située sur un mur de 450 mètres, mis à disposition par la Région Réunion, près de la cité Père Lafosse, l’œuvre est en cours de réalisation
pour une inauguration pour le 20 décembre, date symbolique pour un ouvrage qui traite des marrons et de la Liberté. En attendant
la réalisation définitive, le public peut déjà voir les premiers éléments sur quatre mètres de mur.
Plusieurs œuvres ont été réalisées, à partir d’œuvres littéraires, Box a illustré un texte d’Axel Gauvin au dos de la Médiathèque François
Mitterrand.
L’artiste Méo a, également, choisit un extrait de « Les Marrons » de Louis Timagène Houat pour le quartier de la Rocade au Moufia.
Kid & Boogie ont illustré un extrait de Vali pour une reine morte de Boris Gamaleya, près du parking du Grand Marché. De nombreuses
sirandanes ont été réalisées sur le mur de l’école des Badamiers. Ces œuvres sont mises à l’honneur et forment les collections
d’un musée à ciel ouvert.
Ce musée à ciel ouvert fait l’objet d’une numérisation. La Ville de Saint-Denis a choisi d’inclure dans ce catalogue l’ensemble
des œuvres réalisées dans la ville, sur commande, à l’occasion d’un festival, mais également manière impromptue. On y retrouve
la fresque de la Chaumière de Moniri M’Baé ainsi que le Graf park. Des sculptures et monuments complètent ce musée qui sera présenté
sur le site de la Capitale Outre Mer. Ville de culture, Saint-Denis valorise le patrimoine vivant et immatériel, tout autant que le patrimoine
matériel.
Sonia Bardinot, Élue en charge de la culture : « C’est un projet qui montre l’audace de la Ville de Saint-Denis. Nous sommes les seuls en
France à mettre les œuvres du patrimoine littéraire sur les murs. C’est pour beaucoup de Réunionnais l’occasion de découvrir
la première œuvre littéraire réunionnaise qu’ils ne connaissent pas et qu’ils croiseront dans la rue. »