Fraudes à la Sécu : l’État veut récupérer 500 millions d’euros par an

En France, la fraude est d’un montant conséquent, l’assurance maladie vient d’nnoncer une série de mesures afin de réduire la facture des dépenses de santé dès 2024. Comment va t’elle s’y prendre ? Les usagers, les soignants, pharmacies et les centres de santé seront davantage surveillés. En marge du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2023, l’Assurance maladie a annoncé le 30 septembre un nouveau plan pour lutter contre la fraude aux prestations de santé. Le montant exact de cette fraude n’est pas facile à chiffrer, 219 millions d’euros ont été récupérés par l’organisme en 2021 (sur 230 milliards d’euros de dépenses annuelles de santé). La caisse nationale d’assurance maladie vise une récupération de 500 millions d’euros par an dès 2024.

plus de contrôles à tous les niveaux

Plus de 1600 collaborateurs seront détachés sur le terrain, ils travailleront à détecter et cibler les fraudes. Il s’agira pour eux de vérifier les feuilles de soin, 1,5 milliard de feuilles de soins sont traitées par an, les informations seront mises en commun avec les services de justice et la police. Par ailleurs, l’Assurance Maladie se dotera d’outils informatiques plus perfectionnés. On annonce des sanctions systématiques et plus rapides.

Les assurés dans le collimateur

Plus de contrôles, et des contrôles plus stricts, annonce l’assurance Maladie qui reproche aux salariés les arrêts de travail, jugés trop fréquents et injustifiés. Les arrêts pour mal au dos ou pour dépression sont en nette augmentation, plus de 50 % depuis le début de cette année. On parle de plus de 1,6 millions d’assurés en infraction sur le territoire français.

Les soignants et les pharmaciens aussi sous contrôle

La fraude du côté des soignants semble en constante progression. On estime entre 280 et 400 millions par an les préjudices causés par les infirmiers, et ceux des médecins généralistes à environ 200 millions. L’Assurance Maladie annonce par conséquent le tour de vis sur les téléconsultations qui sont déremboursées dans certains cas. Les médecins dépassant ainsi le seuil de 20 % de leur activité seront également rappelés à l’ordre. La sentence vaut aussi pour les ambulanciers, taxis, les dérives ont été chiffrées à 150 millions par an. Les pharmaciens sont tenus à la vigilance sur les médicaments qui coûtent cher : au-delà de 300 euros, la délivrance devra être davantage surveillée. Des procédures sont également en cours contre les officines qui ont abusé des tests Covid. Enfin, certains centres de santé sont et seront également ciblés par des procédures, lorsqu’ils mettent la priorité sur le profit plus que sur le soin. Des enseignes audiologiques et dentaires sont également concernés.

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