Hélène Coddeville candidate dans la 7ème circonscription : « continuer mon combat pour les femmes »

« Il y a urgence », dit-il.  « Après de nombreuses rencontres avec des commerçants, des PME, des artisans, des agriculteurs, des professionnels dans de nombreux secteurs de l’économie, avec des associations d’aide aux plus démunis, avec des mamans, des papas, des jeunes, des gramounes dans toute la 7ème circonscription et au delà, je ne peux que tirer la sonnette d’alarme et dire il y a URGENCE ! J’ai durant plusieurs semaines travailler sur ce sujet en concertation avec tous et toutes, car un élu doit analyser le passé, constater le présent et préparer l’avenir. Je vous livre ma réflexion et mes propositions.

L’Etat, La Région Réunion, Le Conseil Départemental de La Réunion, La Chambre du Commerce et de l’Industrie, la Chambre d’Agriculture, la Chambre des Métiers et de l’artisanat, Le Port Réunion, et l’ensemble des élus devraient se réunir autour d’une table afin de répondre à la crise du Fret, qui n’en est encore qu’à son début et qui va entrainer de fortes pénuries dans l’alimentation et dans tous les secteurs de l’économie. Nous allons vers des lendemains extrêmement durs.

Aucun Réunionnais, quelque soit son niveau social, quelque soit ses revenus, n’est à l’abri demain de ne plus trouver de quoi subvenir à ses besoins car il n’y aura plus rien ou si peu à vendre dans les rayons des magasins faute de bateaux pour ravitailler l’île de La Réunion. Nous le voyons déjà avec l’huile de tournesol. Nous ne pouvons rester spectateur face à ces défis vitaux au sens premier du terme et laisser les Réunionnais dans un profond désarroi face à la pénurie de vivres.

Aujourd’hui, du fait des tensions en Europe, des tensions entre l’Australie et La Chine, les routes maritimes, qui desservaient La Réunion, sont totalement désorganisées et sous tension. Notre île est un micro marché à l’échelle du monde, et les mastodontes du Fret font des arbitrages au niveau mondial. Force est de constater que nous sommes les grands perdants de ces arbitrages. Au delà du prix du container qui est passé en quelques mois de 2000 € à 7000€, les voies maritimes habituelles et plus directes sont substitués par des transbordements effectués à Colombo ou à Singapour pour venir desservir notre ile. Ces transbordements sont une source de gaspillage énorme car beaucoup de produits sont abîmés ou tout simplement impropres du fait du rallongement de la durée d’acheminement et des opérations de transbordements en elles mêmes. Ces déperditions, le coût du Fret font exploser les prix des importations et réduisent drastiquement le ravitaillement des commerces, des industries et des agriculteurs et touchent le pouvoir à vivre des Réunionnais dans leur ensemble.

Il y a des solutions à trouver et des stratégies à court, moyen et long terme à mettre en place. Je vous présente mes propositions :

IMMEDIATEMENT

Mutualiser l’affrétement en urgence des bateaux en direction de La Réunion

L’économie locale, petits commerçants, artisans, agriculteurs, associations, grands industriels, doivent pouvoir mutualiser leurs besoins et nous devons faire venir des bateaux très rapidement avec le concours de l’Etat, des Chambres consulaires, des collectivités territoriales, pour nous ravitailler et ne pas subir un véritable drame alimentaire.

A moyen terme 

– Négocier avec les armateurs pour garantir une desserte directe deux fois par mois.

– Investir dans la modernisation, et l’extension du Port Réunion notamment en cales sèches afin de rendre attractif cet ensemble et d’offrir les conditions à une véritable filière d’exportation locale et régionale. Car il faut rentabiliser la venue des navires et offrir tous les services aux besoins de l’économie maritime. Un navire immobilisé c’est 100 000 dollar par jour.

– Mise en place d’une zone franche globale et une refonte totale de l’octroi de mer pour favoriser les investissements et ne pas rajouter de la taxe à la crise

Négocier une véritable continuité territoriale des biens et des personnes avec l’Etat, à l’instar de La Corse qui touche 190 millions d’euros par an, et ce en compensation de l’octroi de mer.

A long terme

– Travailler avec une ou plusieurs compagnies afin de construire une ligne Europe Océan Indien / Afrique/ Europe pour garantir aux compagnies de la rentabilité et offrir des points d’exportation pérennes aux entreprises réunionnaises et de la zone régionale

Structurer une véritable filière d’export de produits à haute valeur ajoutée pour rentabiliser les escales dans le Port Réunion et attirer les armateurs. L’objectif est que chaque container qui arrive plein reparte plein ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Faire de La Réunion un hub pour tous les territoires de la zone sud de l’Océan Indien en matière d’export et d’import

Faire de la Canne : une source de produits à haute valeur ajoutée afin de garantir des exports et des revenus dignes aux planteurs qui voient le coût de l’engrais exploser.

– Travailler sur une véritable politique de souveraineté alimentaire de l’île de La Réunion afin de réduire nos importations en frais tout en garantissant des ressources vivrières aux Réunionnais

Investir massivement dans les énergies renouvelables afin de réduire nos importations de fioul et de charbon pour à terme éliminer les risque de coupure d’électricité, réduire le coût de l’énergie et évidemment contribuer à notre niveau à la neutralité carbone de La France.

Ces pistes de réflexion et d’action devront être portées en unité auprès de l’Etat. J’ai déjà l’accord de Bertrand Pancher, l’actuel président du groupe parlementaire « liberté et territoire » de pouvoir intégrer tous les élus ultra-marins de tous les bords politiques afin de donner une voix plus forte aux territoires, aux DOM et à La Réunion en particulier ».

 

 

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