L’association « Réunionnais de retour au péi » interpelle les candidats aux législatives : « dis bana nou arvien » !

 C’est ce que déclare dans un communiqué Giovanni Payet, candidat de « La voix citoyenne » aux législatives dans la 1ère circonscription (Saint-Denis). Sa suppléante est Audrey Coridon. (Voir notre photo de Une)

« Le ministre de l’économie vient de l’annoncer : le fort niveau d’in ation va perdurer jusqu’à la n 2023…. En résumé, le coût de la vie sera encore plus cher !
Le dérèglement du fret mondial, dû à l’épidémie de la COVID-19, la guerre aux portes de l’Europe et les catastrophes climatiques (inondations et sécheresses sévères) pèsent sur la production agricole et alimentaire mondiale. Ces bouleversements mondiaux créent d’insurmontables épreuves pour tant de Réunionnaises et Réunionnais : le coût de la vie est de plus en plus élevé et vivre bien est devenu un vieux rêve. Une boite de sardine bientôt à 5€ ce n’est pas acceptable !

Pour conférence territoriale extraordinaire sur les revenus et la consommation

Nous demandons au préfet de La Réunion, au lendemain des élections législatives, la tenue d’une conférence territoriale extraordinaire sur les revenus et la consommation. Cette conférence devra réunir tous les acteurs de la consommation, les syndicats, les chambres consulaires, les élus des collectivités, les associations, les citoyens de l’OPMR et les nouveaux parlementaires pour répondre à une seule urgence : une vie digne et l’accès aux besoins essentiels pour vivre.

Nos détracteurs diront que cela a déjà été fait ! Mais nous répondrons que personne n’a encore vécu l’empilement de crises d’ampleur en deux ans. Seule la concertation et la dé nition d’objectifs clairs apporteront des réponses coordonnées et durables dans le temps.

Pour une remise à plat de la fiscalité locale

De nombreux candidats aux législatives demandent le blocage des prix. Nous sommes favorables à une remise à plat complète de la scalité sur les produits de premières nécessités (alimentation, essence, énergie…) tant au niveau de l’octroi de mer (nationale et régionale) que de la TVA.
Il nous sera répondu que les collectivités n’auront plus de recettes. Le temps de la crise, les collectivités devront faire preuve elles aussi de sobriété et d’économie, notamment sur les postes de fonctionnement (eau, électricité et frais de personnel par exemple).

Pour la révolution agricole réunionnaise

Nous plaidons depuis plusieurs mois, aux côtés d’Oasis Réunion et du Réseau Jardins de Cocagne, pour la révolution agricole de notre île avec un soutien massif aux agriculteurs et agricultrices qui nourrissent les Réunionnais.e.s et pour le développement de circuit court et coopératif alimentaire. Une révolution agricole qui protège notre terre et notre ressource en eau. Une révolution agricole qui sanctuarise les maigres terres agricoles restantes sur l’ île et qui fait de l’agro-écologie la meilleure trajectoire agricole pour La Réunion. En produisant localement et mieux nous créons de la richesse pour tous et nous abaisserons le coût de l’alimentation de base.

Pour une tarification sociale de l’eau

Nous demandons également une mise en expérimentation de la tari cation sociale de l’eau sur tout notre territoire. Bien
que l’eau ne coûte pas cher, comparé à d’autres départements français, nous souhaitons que l’eau ne devienne pas un produit de luxe. Il nous paraît nécessaire de garantir aux plus fragiles une eau à un prix raisonnable et une augmentation des tarifs lorsque la ressource est gaspillée. La mise en place d’une tari cation par palier, permettrait de garantir les équilibres nanciers des opérateurs de l’eau.

Pour un sursaut collectif

La solidarité et la coopération entre nous-mêmes Réunionnais.e.s doivent prévaloir sur les intérêts particuliers. Tous les leviers doivent être activés pour que le pouvoir de vivre soit possible. Nous le devons pour nos gramounes, qui ont construit La Réunion et qui souvent meurent seuls, et pour notre jeunesse qui est à la recherche d’un avenir serein sur notre île.

Nous devons tous bifurquer vers un nouveau modèle écologique, social et économique pour éteindre les étincelles de la colère Nous devons avoir le courage de rompre avec les dépendances extérieures qui sont trop fortes et qui jettent des citoyen.ne.s dans la précarité, la pauvreté et la peur. Tout le monde devra faire autrement par temps de crise . Tous les efforts ne peuvent pas reposer sur le dos des citoyens ».

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