Dans un communiqué, Karine Infante, candidate aux législatives de la 2e circonscription de La Réunion indique qu’ « Une loi avant d’être votée est effectivement discutée à l’Assemblée Nationale et chaque député peut apporter un amendement et le faire adopter à la loi. Or pour se faire, il faut être unis pour défendre efficacement un même sujet.
Je propose donc de dépasser les clivages et les querelles politiques car les élus réunionnais doivent au plus vite se rassembler au sein du Parlement Péi.
Cette nouvelle institution permettra aux députés de toutes les circonscriptions de se réunir, de préparer et de coordonner les interventions à l’Assemblée Nationale. Ainsi, les 7 élus pointeront en permanence les particularités locales à mettre en exergue au moment de chaque vote parlementaire.
Ce Parlement Péi sera également le lieu de rencontre avec la société civile, avec les associations qui sont sur le terrain en permanence. Ce sont eux qui nous permettront de rester en totale connexion avec les besoins et les attentes des citoyens. Nous avons besoin d’un lieu qui permettra de matérialiser la fonction de Députés mais aussi de permettre aux citoyens de s’impliquer pleinement dans la gouvernance de notre île.
Changeons maintenant, il y a urgence. Misons sur une nouvelle vision de la politique et allon ramène le ker kreol dan l’Assemblée Nationale. Si c pas nou i fé Ki va fé ? »
Dans ce communiqué, elle rappelle que « Aujourd’hui, la Réunion est représentée à l’Assemblée Nationale par 7 députés : deux insoumis, quatre républicains, et un socialiste. Autant dire qu’il est rare qu’ils parlent d’une seule voix ! Moralité quel est le résultat de cette représentativité ? Trop souvent disparate, les différents élus réunionnais ne parviennent pas à s’unir pour met la Réunion en ler ! Les citoyens, fatigués que leur avis ne compte plus, ne se déplacent plus aux urnes, au profit de ceux qui sont aux affaires. Inscrivons-nous aujourd’hui dans une démarche de profond changement de la politique avec un Parlement Péi !
La Loi Elan a été votée sans prendre en considération la spécificité du Parc national qu’est Mafate. Résultat, les mafatais sont aujourd’hui interdits de construire ou même de rénover quel que bâtiment que ce soit, jusqu’à nouvel ordre.
La législation de lutte contre le COVID manquait de réactivité. Trop souvent, on a dû respecter à La Réunion des mesures sanitaires qui correspondaient aux taux de prévalence du virus sur d’autres territoires…
Il y a de multiples sujets où les spécificités locales ne sont pas prises en considération au moment des discussions parlementaires. Au final, certaines lois appliquées à La Réunion sont de véritables aberrations !
L’abstention massive révèle un profond désaveu du système décisionnel qui joue le jeu des extrêmes, comme on l’a vu ici. A La Réunion, on a voté massivement pour Mélanchon au premier tour et Marine Le Pen au second tour des présidentielles ! Les partis politiques traditionnels tirent profits de cette situation jusqu’au bout. Mais nous arrivons à une telle remise en question qu’il y a urgence à construire un nouveau schéma.
On l’a vu avec les multiples crises dans les départements d’Outre-Mer : les citoyens ne se sentent plus représentés par les politiciens. Ils contestent les décisions prises « à Paris », et l’abstention atteint des taux vertigineux. Des élus se réveillent et signent « L’appel de Fort-de-France ». Ils s’affirment « pour un changement profond de la politique des outre-mer » et demandent à « refonder la relation entre nos territoires et la République par la définition d’un nouveau cadre permettant la mise en œuvre de politiques publiques conformes aux réalités de chacune de nos régions ». Très bien ! Allon ! Je propose un nouveau cadre. »