Motion de censure rejetée : François Bayrou sauvé pour la 8ème fois en 7 mois

L’Assemblée nationale a rejeté ce mardi 1er juillet la motion de censure déposée par le groupe socialiste contre le gouvernement du Premier ministre François Bayrou. Seuls 189 députés ont voté en faveur du texte, bien en deçà des 289 voix nécessaires pour renverser le gouvernement  .

Il s’agit de la huitième tentative infructueuse de censure depuis la nomination de Bayrou en décembre 2024. Malgré ce nouvel échec, le Premier ministre apparaît toujours sur un siège éjectable, dans une situation comparable à celle vécue par son prédécesseur Michel Barnier  .

Le Rassemblement national (RN), bien que disposant de la plus grande délégation à l’Assemblée, s’est abstenu. Les parlementaires RN ont estimé que voter la censure à ce stade ne présenterait aucun intérêt, préférant reporter leur décision aux discussions plus brûlantes autour du budget 2026  .

Un gouvernement fragilisé

Le texte visait notamment la gestion de la réforme des retraites – un précédent débat complexe sur lequel les socialistes n’ont pas obtenu de concessions de la part de Bayrou, déclenchant leur initiative pour faire tomber le gouvernement  . Au final, l’unité de la gauche (PS, PCF, LFI, écologistes) n’a pas suffi sans l’appui du RN  .

François Bayrou a exprimé son agacement face aux socialistes, dénonçant une initiative davantage symbolique qu’efficace. Jordan Bardella (RN) a déclaré que son parti réservera son vote pour la session budgétaire 2026, où la question de 40 milliards d’économies sera cruciale  .

Emmanuel Macron, dont le mandat s’achève en 2027, a la possibilité de dissoudre l’Assemblée dès le 8 juillet, ouvrant la porte à des législatives anticipées.

Le gouvernement reste ébranlé et en sursis : la majorité parlementaire n’est pas assurée et les prochaines échéances budgétaires seront déterminantes. La gauche maintient la pression, tandis que l’extrême droite conserve sa stratégie d’attente, en gardant la possibilité de renverser l’exécutif au moment décisif.

Le Premier ministre François Bayrou sort indemne de cette huitième motion de censure, mais son autorité demeure fragilisée. L’automne, avec les discussions sur le budget 2026, s’annonce déterminant pour l’avenir de son gouvernement.

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