« Les élus devraient donner l’exemple », insiste-t-elle. Léopoldine Settama-Vidon est candidate sans étiquette aux législatives dans la 5ème circonscription. L’avocate de profession, maman de 5 enfants, également grand-mère, a tenu une conférence de presse ce mercredi 26 juin, en fin d’après-midi, au restaurant « Le Beau Rivage » à Champ-Borne, afin de présenter son programme électoral.
A ses côtés, son suppléant Ginot Rajany, colistier de Sabrina Ramin (opposition municipale à Saint-Benoit) et Daniel Gonthier (ancien maire de Bras-Panon, aujourd’hui conseiller municipal de l’opposition panonnaise et conseiller communautaire de l’opposition à la Cirest).
Léopoldine Settama-Vidon était déjà candidate dans cette 5ème circonscription aux législatives de 207 avec l’étiquette d’En Marche !, puis à celles de 2022, sans étiquette. « Les enjeux de ce scrutin sont importants. Nous sommes à un moment historique où le pays des Droits de l’Homme pourrait basculer dans les extrêmes. Nous devons réagir », dit-elle, tout en constatant que « le terrain est difficile, le contexte politique, économique et social est très préoccupant. Les électeurs sont mécontents car les multiples promesses faites par les élu.es n’ont pas été tenues. Aujourd’hui, ils ont décidé de voter pour sanctionner, pour dire leur colère face au gouvernement. Ils sont passés à l’acte. Ce passage à l’acte s’est traduit par les résultats obtenus par le Rassemblement National. Je les comprends, je comprends leur mécontentement, leur frustration mais je leur dis, attention aux extrêmes qui vous vendent du rêve ! ».
« Quand on n’a pas de bilan, on ne pioche pas dans celui d’une collectivité ! »
Léopoldine Settama-Vidon tient à préciser d’emblée que si les électrices et les électeurs de la 5ème circonscription lui font confiance, elle ne siègera ni avec la droite, ni avec la gauche, et encore moins avec les extrêmes. « Je serai avec un groupe d’élus indépendants et je me mettrai au service de mon peuple en prenant des mesures qui lui permet, avant tout de faire bouillir la marmite, grâce à une revalorisation des retraites, à une augmentation du pouvoir d’achat. Je m’engage parce que j’aime les gens ». Ecoutez la candidate, elle est au micro d’Yves Mont-Rouge :
https://www.facebook.com/974radiofreedom/videos/399393479156497
Léopoldine Settama-Vidon explique que contrairement à certains autres élus, elle ne se présente pas devant la population avec un catalogue La Redoute sous les bras « pour faire joli ». Elle poursuit : « je connais un député qui à l’occasion de cette campagne électorale relative aux législatives présente un bilan dans lequel il y a aussi celui d’une collectivité locale. Or, cela est interdit par la loi. Quand on n’a pas de bilan en tant que député, on ne pioche dans celui d’une collectivité. Quand on vote la loi, il faut connaître la loi », souligne la candidate sans étiquette, qui est soutenue par Jean-Marie Virapoullé (vice-président du Département et conseiller municipal de l’opposition à Saint-André), le sénateur Stéphane Fouassin (Centriste/Renaissance), Sabrina Ramin (conseillère municipale de l’opposition), Marco Boyer (ancien maire de la Plaine-des-Palmistes) et une partie du conseil municipal menée par Frédéric Azor.
Ginot Rajany, a déclaré s’être engagé dans ce scrutin « pour le peuple mais aussi pour les valeurs défendues par la candidate, pour ses combats au sein des associations et pour sa qualité de juriste ». Et le suppléant de préciser : « je suis un Bénédictin, je dénonce tous ces élus dont certains candidats aux législatives, qui n’ont rien fait pour le coût de la vie. Patrice Selly, maire de Saint-Benoit et président de la Cirest, a augmenté les impôts, la taxe foncière et le tarif de l’eau ».
Daniel Gonthier a expliqué pour sa part, qu’après sa défaite aux municipales de 2020 à Bras-Panon, il s’est volontairement mis en retrait, tout en assistant régulièrement au conseil municipal et au conseil communautaire, « afin de laisser faire les élus arrivés au pouvoir en 2020… Je constate, 4 ans plus tard, que tout va mal. Or, je suis très attaché à ce territoire de l’Est, je ne voudrais pas le voir se dégrader davantage. Raison pour laquelle, j’apporte mon soutien plein et entier à une candidate dont je connais les compétences, l’intégrité, l’honnêteté et la probité. Une femme, une mère de famille, une avocate qui défend les plus pauvres.
Daniel Gonthier : « nous ne voulons pas de Ratenon, saison 3 »
« Gonthier lé toujours là », signale l’ancien maire. Un slogan de campagne pour un prochain scrutin ? « Je parle aujourd’hui des législatives. Il faut faire gagner Léopoldine Settama-Vidon… Chaque chose en son temps », répond Daniel Gonthier qui s’en prend à Emmanuel Macron « un élu hors-sol qui a tué la France et la Réunion ».
Selon l’ancien maire de Bras-Panon (2001-2020), « cette dissolution de l’Assemblée nationale va nous permettre de tourner une page dans la 5ème circonscription. Je n’ai plus envie d’avoir Ratenon, saison 3. Aussi, je demande aux électrices et aux électeurs d’aller voter pour une femme qui sera une députée digne, proche de la population, une dame qui a connu la misère dans son quartier natal de Champ-Borne. Une femme qui sera députée et qui ne va pas courir après d’autres mandats ».
Daniel Gonthier ironise : « je connais un candidat qui disait un homme, un mandat. Il a été conseiller municipal en 2020, mais les électeurs ont été vite bernés car il a démissionné pour aller aux régionales, lui et sa femme. Il est actuellement député sortant ».
Se tournant vers la candidate, Daniel Gonthier a dit : « nous voulons un changement. L’Est a besoin de toi. L’Est n’est plus représenté. Ratenon a créé sur l’Est un vide sidéral de développement. On a besoin d’une personne forte, avec son langage franc et direct ».
Daniel Gonthier a également fait un clin d’œil au président de la Cirest : « on n’en veut plus de ce gaspillage d’argent, de ce copinage », a-t-il asséné avant de faire allusion « au rapport définitif de la CRC qui va arriver prochainement concernant la SPL Estival ».
Le mot de la fin est revenu à la candidate Léopoldine Settama-Vidon, qui a insisté sur les points forts de son programme, à découvrir ci-dessous :