Saint-Denis : la droite « élargie » se prépare déjà à conquérir le fauteuil très convoité d’Ericka Bareigts

Les municipales de 2026, c’est dans moins de 3 ans. La droite dionysienne est impatiente. Elle s’est manifestement déjà mise au travail. Témoin, cette réunion qui s’est déroulée ce samedi 27 janvier, rue de Nice à Saint-Denis. Objectif : municipales 2026 et la place d’Ericka Bareigts (notre photo de Une).

Cette rencontre de samedi a été initiée par Faouzia Vitry, actuelle conseillère municipale de l’opposition municipale dionysienne et ancienne conseillère régionale (2015-2021), très proche de de Didier Robert, ancien président de Région (2010-2021).

Faouzia Vitry, ancienne conseillère régionale (2015-2021), proche de Didier Robert. (Crédit photo : Y.M)

Quelques membres de l’opposition municipale de Saint-Denis ont assisté à cette réunion. Parmi eux, Noëlla Médéa, Babet Henriette, Faouzia Vitry elle même. Parmi « les excusés » : Vincent Bègue (parti à Saint-Leu), Haroun Gany (hors du département), Michel Lagourgue (Obligation familiale). Absents mais représentés : René-Paul Victoria par Emmanuel Virin et Gino Ponin Ballom par Annick Turpin. Rappelons que Vincent Bègue était directeur de cabinet de Didier Robert à la Région jusqu’en 2021 et qu’il est aujourd’hui, comme on vous l’avait annoncé, DGS (Directeur général des services) à la mairie de Saint-Leu, auprès du maire Bruno Domen.

René-Paul Victoria a été maire de Saint-Denis et député de la 1ère circonscription. Emmanuel Virin, aujourd’hui employé au Département (service protocole) a été au service Com’ de la mairie de Sainte-Marie et attaché parlementaire à mi-temps de l’ancien sénateur Jean-Louis Lagourgue. Il est également délégué « LR » de la 6ème circonscription. Gino Ponin-Ballom, qui vit actuellement à Paris, a été candidat à Saint-Denis par le passé, ainsi que candidat centriste aux Européennes. Il a décidé d’effectuer un retour en politique dans son île natale où il était venu passer les fêtes de fin d’année.

Jean-Jacques Morel : «J’ai été à plusieurs reprises trahi par des LR et Michel Fontaine. L’union oui, mais pas avec les traîtres»

Ont assisté également à cette réunion de la droite « élargie », ce samedi 27 janvier : Jean Jacques Morel (aujourd’hui sans étiquette politique, qui s’était associé entre autres à Johnny Payet, président local du Rassemblement National aux dernières sénatoriales, également conseiller régional de l’opposition); Farid Mangrolia (ancien d’En Marche, aujourd’hui responsable du mouvement politique Tous Dionysiens);

Gaëlle Lebon (ex RN, qui a créé depuis l’année dernière le Rassemblement Réunionnais; Elle avait totalisé 10% des suffrages dans la 1ère circonscription aux dernières législatives avec l’étiquette du Rassemblement National); Christian Albany (qui a toujours milité au sein de l’opposition dionysienne, proche de René-Paul Victoria); Murielle Sisteron (qui a été la candidate vaincue de LR lors des dernières législatives dans la 1ère circonscription); Dominique Fournel (ancien conseiller régional, très proche de Didier Robert);  Jean Max Nativel et un employé communal.
Durant cette réunion initiée donc par Faouzia Vitry, la discussion a tourné autour de deux points qui sont : le constat sur la commune et sa gestion par les socialistes depuis 20 ans et la vision de la droite pour les prochaines échéances municipales. «Il faut faire table rase du passé et rassembler ce qui est éparse», a souligné Christian Albany. L’objectif de l’opposition municipale dionysienne est de rassembler au-delà de la droite.  «Nous devons additionner les forces et ne pas soustraire», a insisté Emmanuel Virin.

Ce ne sera pas une mince affaire que de recoller les morceaux d’une droite éparpillée dans le chef-lieu, mais pas que… Ce n’est pas Jean Jacques Morel qui dira le contraire. «J’ai été à plusieurs reprises trahi par des LR et Michel Fontaine. L’union oui, mais pas avec les traîtres», a d’emblée mis les points sur les « i » l’avocat dionysien, qui se verrait bien tête de liste « RN » aux prochaines municipales. Mais ça, il ne l’a pas encore dit.

Gaëlle Lebon : « il faut laisser la place aux jeunes ! »

Farid Mangrolia pense quant à lui que «si nous sommes unis au premier tour au sein d’une liste unique de la droite et du centre, nous vaincrons les socialistes», a laissé entendre l’ancien référent territorial d’En Marche à la Réunion, qui ne désespère pas de déloger Ericka Bareigts de la mairie de Saint-Denis, aux prochaines municipales de 2026.

Farid Mangrolia, responsable de « Tous Dionysiens ».

Pour Gaëlle Lebon, qui a elle aussi des velléités pour 2026 dans le chef-lieu, « ce sont les jeunes qui doivent être devant et poussés par les personnes d’expériences afin de redonner l’envie de voter au peuple». Autrement dit, les jeunes devant, les vieux derrière. Faut privilégier de nouvelles personnalités; A commencer par elle ?


Faouzia Vitry, la maîtresse des cérémonies, a surtout insisté qu’il faut mener un travail de fond sur le terrain dionysien afin de couvrir au maximum le territoire. « Il faut aussi coordonner nos actions et échanger plus souvent et de façon plus fluide pour répondre aux attentes des dionysiens ». Une prochaine réunion est prévue fin février. Bref, vous l’aurez compris, la droite dionysienne essaye de se mettre en ordre de marche pour aller à la conquête de la mairie de Saint-Denis et, plus précisément, à celle du fauteuil très convoité de l’actuelle maire, Ericka Bareigts.

Qui sera la tête de liste de cette droite qui tente de s’élargir à Saint-Denis ? Didier Robert ? Nombre des personnes présentes ont rappelé son « expérience » et son « ambition », mais à aucun moment, de façon officielle et audible, son nom n’a été évoqué d’autant que personne ne sait encore si l’ancien président de Région sera éligible ou pas en 2026, en raison des affaires judiciaires toujours en cours. Cela dit, en off, ses proches pensent beaucoup à lui pour ravir le poste de maire à Ericka Bareigts. Aux élections régionales, il avait battu Ericka Bareigts, sur le territoire dionysien. En tout cas, s’il est éligible d’ici à 2026, ses proches pensent « qu’il sera le plus légitime et le plus fort » pour rassembler contre l’actuelle maire du chef-lieu », laisse entendre une des participantes à cette réunion du 27 janvier où, pas besoin de vous faire un dessin, pour comprendre qu’il y avait au sein des présents, au maire trois ou quatre têtes de listes potentielles. Les appétits sont grands à droite.

Y.M.

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