Revenant sur le débat télévisé de Réunion La 1ère qui a opposé, mercredi soir, les candidats de la 5ème circonscription aux prochaines législatives des 12 et 19 juin, Ridwane Issa, le candidat de « Banian » a déclaré, ce matin, lors d’une conférence de presse qu’il à présent « la certitude que « Jean-Hugues Ratenon et Laurent Virapoullé sont des candidats parisiens, porteurs du drapeau de Paris, le premier au nom de Mélenchon et le second au nom de Macron ». Le 1er adjoint de Patrice Selly a répété que « ce sont deux candidats parisiens qui ne sont pas conscients des enjeux locaux puisqu’ils portent tous les deux les programmes nationaux de leur représentant respectif ». Ridwane Issa a encore ajouté : « Jean-Hugues Rateno, le député sortant, a dit publiquement qu’il n’était pas un élu local et que les législatives sont des élections nationales. C’est surréaliste ! ».
Et Ridwane Issa de préciser : « je ne porte pas le drapeau de Paris, moi ». Selon, « un député de la Réunion doit défendre les Réunionnais et les problématiques locales ». S’il est élu, il annonce qu’il travaillera à la création d’un groupe parlementaire outre-mer qui prenne en considération tous les enjeux locaux tels que le CDPNAF qu’il faut réformer, la zone franche globale qu’il faut créer, la loi littoral qu’il faut revoir car elle bloque la construction de logements…
Revenant également sur l’un des thèmes abordés, hier soir, lors du débat, notamment celui de l’insécurité, Ridwane Issa constate que « des candidats nous ont reproché de stigmatiser une communauté ». Le candidat de « Banian », entouré de Patrice Selly, d’Augustin Cazal et d’Anne Chane-Kaye-Bone, explique : « je suis du côté des agressés et non des agresseurs. Ceux que nous stigmatisons, ce sont ceux qui font du mal à leur propre communauté, des jeunes d’origine mahoraise et comorienne qui s’affrontent entre eux et qui déstabilisent tout un quartier. Ce phémomène, après avoir submergé Mayotte arrive à grands pas à la Réunion. Ratenon ne fait que de la démagogie et jette de l’huile sur le feu. Il aime ça, il l’a dit lui-même sur les réseaux sociaux. Il a dit : j’aime bien quand ça explose, quand il y a des bombes… Sauf que quand ça pète, Ratenon n’est jamais là. Il n’est pas là ni avant, ni pendant, il arrive après, quand tout s’est calmé et, en plus, il arrive dans un fourgon de gendarmerie, comme s’il était en patrouille ». Ecoutez Ridwane Issa, selon lequel, « il y a une entente officieuse entre les deux candidats parisiens que sont Ratenon et Virapoullé ». Il est au micro d’Yves Mont-Rouge :
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Dans la droite ligne de son parti « Banian » dont le président Patrice Selly avait déjà insisté sur les objectifs en matière de la lutte contre l’insécurité lors du congrès de Sainte-Anne, Ridwane Issa souligne qu’il ne laissera pas « les bandes rivales faire la loi en prenant tout un quartier en otage » et qu’il interviendra « pour que certains parents n’abandonnent pas leurs enfants tout en continuant à percevoir des allocations familiales ». Il conclut en disant : « face au député hors sol branché sur Paris et pour Paris, il faut des députés enracinés. Banian est un parti pied’ bois car un pied’ bois ne vit jamais sans ses racines. Certains députés en ont manifestement oublié les leurs tant ils sont déconnectés des réalités locales de leur île ».
Prenant à son tour la parole, le maire de Saint-Benoit, Patrice Selly, et président de « Banian » a abondé dans le même sens : « la population a besoin d’un élu local qui travaille non pas pour Paris mais avec Paris ». Il observe que « deux candidats ont tendance à mélanger les élections. Les législatives de 2022, ce ne sont pas des municipales de 2026. L’un des deux candidats est en pré-campagne des municipales de 2026 à St-André ». Abordant également le thème de l’insécurité et plus précisément « les attaques de Ratenon contre les habitants de Saint-Benoit », Patrice Selly réplique en disant que « ce député n’a été ni visible, ni audible, ni efficace pendant 5 ans à Saint-Benoit. La population de Saint-Benoit ne mérite pas d’être montrée du doigt par ce député. Elle saura lui répondre comme il se doit dimanche prochain via les urnes ».
Ridwane Issa intervient à nouveau pour rappeler qu’il « n’a jamais demandé l’investiture Macron ».Voila qui est dit ! Et quand à savoir pourquoi Issa et Selly ont été quand même les porteurs de drapeau de Macron à la présidentielle d’avril dernier, Patrice Selly répond : « la présidentielle est une élection nationale ».