Giovanni Payet, candidat aux élections législatives de la 1ère circonscription de Saint-Denis, souhaite « promouvoir une politique volontariste d’économie circulaire à l’occasion de la journée mondiale du recyclage ». Dans son communiqué, on peut lire :
« A La Réunion, chaque habitant produit annuellement 624 kg de déchets ménagers et assimilés, soit 12kg par semaine, dont 64% sont enfouis (chiffres 2019 de l’observatoire réunionnais des déchets), et il ne s’agit que d’une part des déchets. Certains secteurs comme celui de la construction génère des quantités très importantes de déchets : 2,3 millions de tonnes en 2017 à La Réunion, soit 4 fois plus que les déchets ménagers, et dont seul 1/4 a fini dans une installation de traitement.
Alors que les deux centres d’enfouissement de l’ île arrivent à saturation, des politiques de réduction des déchets à la source sont mises en place, impulsées par un cadre national renforcé par la loi “anti-gaspillage et économie circulaire” adoptée en février 2020. Ainsi, les déchets produits par les ménages doivent baisser de 15% en 2030 par rapport à 2010.
A l’occasion du 18 mars, journée mondiale du recyclage, nous souhaitons insister sur l’importance d’une politique volontariste d’économie circulaire, c’est-à-dire qui cherche à limiter la consommation des ressources et l’impact environnemental des produits.
Cela implique une recherche de sobriété à tous les stades de la vie d’un produit : lors de sa conception, de l’extraction des matières premières nécessaires à sa fabrication, de sa construction, de son transport jusqu’aux lieux de vente, de son utilisation puis de son traitement en fin de vie. L’éco-conception, la réparation, le réemploi (via la vente d’occasion dans les ressourceries ou le don par exemple), la réutilisation des pièces détachées et le recyclage doivent ainsi être développés massivement. Rappelons que ces pratiques sont génératrices d’emploi, d’économies dans le budget des ménages et constituent souvent aussi des moments de convivialité et de sociabilisation.
De nombreuses structures, notamment associatives, font déjà vivre concrètement ces concepts à La Réunion et dans notre pays depuis des années. Nous souhaitons les appuyer et renforcer les actions dans le domaine de la prévention des déchets. Pour cela, nous proposons de :
• Faciliter l’emploi dans le secteur de l’économie circulaire, en y développant les aides à la création d’entreprises, en y diminuant la fiscalité et en contrôlant la mise en place effective des fonds nationaux de réparation et de réemploi.
• Investir massivement dans la formation aux métiers de la transition et aux solutions “low-tech” (c’est-à-dire les technologies conviviales).
• Contrôler l’application des mesures de la loi “anti-gaspi” : limiter la production de déchets générés chaque année dans le domaine de la construction, de la rénovation et de la démolition ; s’assurer de la mise en oeuvre effective des nouvelles filières de responsabilité élargie des producteurs ; veiller à une généralisation dès 2024 de l’indice de durabilité qui permettra au consommateur d’acheter en connaissance de cause et d’orienter les producteurs vers des produits à moindre impact environnemental.
• Insérer une clause de “réemploi solidaire” dans les appels d’offres et les marchés publics et assouplir la réglementation concernant le don par les acteurs publics pour accroître le gisement disponible des équipements numériques pour les filières locales et solidaires.
• Allonger et faciliter la garantie légale des produits (2 ans actuellement) afin de pousser les fabricants à produire des appareils de meilleure qualité et de promouvoir la réparation plutôt que l’achat de nouveau matériel. »