Le président de la chambre de commerce et d’industrie de La Réunion, Ibrahim Patel, enchaîne les séries noires depuis le début de l’année.
Non seulement, son élection à la tête de la CCIR a été annulée à la suite d’un recours de ses adversaires , qui estimait qu’il avait candidaté en n’ayant pas les conditions requises et que sa société était en sommeil…. le voilà aujourd’hui définitivement exclu de la vie publique sur décision de la Cour de Cassation.
Ibrahim Patel a récemment été rejugé dans l’affaire des « loyers marrons », le jeudi 11 février dernier, à la cour d’appel de Saint-Denis.
En première instance, Ibrahim Patel avait été condamné à huit mois de prison avec sursis et à cinq ans d’interdiction de gérer une société pour faux, d’abus de biens sociaux et de falsification de chèques.
La cour d’appel a condamné Ibrahim Patel pour d’escroquerie, usage de faux et abus de biens sociaux. Il écope de 5 ans d’inéligibilité, avec interdiction de gérer une entreprise commerciale durant ce laps de temps et d’une amende de 20 000 euros. Il a cependant été relaxé des faits de blanchiment et contrefaçon de chèques.
Ibrahim Patel s’était alors pourvu en cassation qui a confirmé la condamnation en appel.
Conséquence aujourd’hui : il est privé de vie publique, a l’interdiction de gérer une société pendant 5 ans, donc c’est fini pour d’éventuelles velléités électorales.
C’est quoi cette affaire des « loyers marrons »?
Pour rappel, en 2013, Ibrahim Patel a loué un local situé dans le centre-ville de Saint-Paul pour sa société de produits surgelés baptisée « Yamera food ». Le chef d’entreprise a sous-loué cet espace à une société d’assurances dont il détient la moitié du capital. Cette entreprise a donc payé le loyer à Ibrahim Patel.
Pendant plusieurs mois, le président de la CCIR a encaissé les chèques, sans pour autant reverser ces loyers au propriétaire du local.