Suite à sa rencontre avec le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, le député Frédéric Maillot a porté plusieurs propositions pour mieux anticiper et gérer les risques naturels à La Réunion.
« MES PROPOSITIONS SUITE À LA RENCONTRE AVEC MANUEL VALLS MINISTRE DES OUTREMER
Hier, s’est tenue en Préfecture, une rencontre entre le ministre des Outremer et les élus pour échanger sur le bilan et le déploiement de l’aide de l’Etat à travers notamment la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle et de calamité naturelle exceptionnelle.
Mon intervention et propositions ont porté sur les 3 points suivants :
1. Renommer un.e DIRMOM
Nos Péi dits d’Outremer sont exposés de plus en plus à des risques cycloniques intenses et récurrents qui commandent que nous ayons une attention continue sur les moyens d’une politique de prévention efficace.
Il est impératif, comme le prévoyait le Livre bleu suite aux Assises des Outremer de 2017 que soit renommé et poste sanctuarisé, un Délégué Interministériel aux Risques Majeurs Outre-Mer (DIRMOM) sur au moins 3 ans. La mission du dernier Délégué, Monsieur Frédéric Mortier, a pris fin en mai 2021 !
Le rôle du DIRMOM est capital car cela permet d’avoir un interlocuteur au niveau de l’Etat dédié à la question des risques majeurs (cyclones, tremblements de terre, tsunamis, volcaniques) prenant en compte nos spécificités Outremer, évaluation et contrôle des moyens financiers, matériels et humains pour une prévention des risques majeurs !
2. Mobiliser le Fonds de Secours Outremer (FSOM) en faveur des vulnérables
De nombreux réunionnaises et réunionnais ne sont pas assurés car les sociétés d’assurances s’y refusent en raison de la localisation de leurs biens jugée à risque.
Aussi, nous avons une forte précarité à La Réunion qui contraint une partie de la population à ne pas avoir les moyens de contracter une police d’assurance.
Pour eux, à défaut d’avoir une assurance, la solidarité nationale doit jouer en complément des aides locales pour les aider à faire face aux pertes occasionnées.
3. Construire avec des matériaux de meilleures qualités et plus adaptés
Ces évènements cycloniques mettent une fois de plus en lumière et questionnent la qualité des matériaux et méthodes de construction utilisés dans ces nombreux bâtiments et ou infrastructures récentes, pas adaptés à notre environnement tropical. Il faut donc revenir à des matériaux de constructions plus « nobles », c’est-à-dire plus résistants permettant aux bâtiments d’être durables.
L’Etat doit s’engager avec le soutien des compagnies d’assurance à soutenir les propositions législatives actuelles, fruits d’un travail collectif entre organismes professionnels du BTP Outremer, parlementaires ultramarins, européens et élus locaux visant à construire des normes RUP et élaboration d’une convention sur le bâti tropical. »