Lors des débats à l’Assemblée nationale ce jeudi, une vive confrontation a opposé la députée de Mayotte, Estelle Youssouffa (groupe LIOT), aux représentants de La France insoumise (LFI), Raphaël Arnault et Sébastien Delogu. En cause : la proposition de loi visant à restreindre le droit du sol à Mayotte, un sujet qui divise profondément.
Une indignation assumée
Estelle Youssouffa n’a pas mâché ses mots, accusant LFI de méconnaître les réalités locales et de faire preuve d’une « obscénité qui dépasse les bornes ». Elle a notamment critiqué leur position favorable à la poursuite de l’accueil d’immigrés sur l’archipel, alors que Mayotte fait face à d’importants défis liés à la surpopulation et à la précarité.
Des tensions récurrentes
Ce nouvel affrontement s’inscrit dans un climat de tensions persistantes entre la députée mahoraise et les Insoumis. En décembre 2024, après le passage du cyclone Chido, Youssouffa avait déjà fustigé Jean-Luc Mélenchon, l’accusant de détourner la tragédie à des fins politiques. En janvier 2025, lors des débats sur la loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte, elle avait vivement critiqué Aurélien Taché de LFI, dénonçant un « dogmatisme qui dépasse l’entendement » sur les questions d’immigration et de solidarité envers les Comoriens.
Un fossé idéologique
Ces échanges houleux mettent en lumière un fossé idéologique profond. Alors que Estelle Youssouffa milite pour des mesures strictes afin de préserver la stabilité de Mayotte, les députés Insoumis défendent une vision plus ouverte et solidaire, en insistant sur la nécessaire humanité dans les politiques migratoires.
Cette confrontation souligne les défis auxquels Mayotte est confrontée, et reflète les enjeux nationaux sur l’équilibre entre fermeté et solidarité dans les politiques publiques. L’avenir des discussions promet de rester animé sur ce sujet brûlant.