Budget 2025 : la sénatrice Audrey Bélim explique le vote PS

Dans un communiqué, la sénatrice Audrey Bélim, membre du groupe socialiste au Sénat, a exprimé son point de vue sur le vote du projet de loi de finances pour 2025, marqué par l’utilisation du 49.3 par le gouvernement. Si elle critique fermement ce budget qu’elle juge inadapté à la crise actuelle, elle revient également sur les avancées obtenues grâce aux négociations, notamment pour les ultramarins et les Réunionnais.

Un budget imposé mais non approuvé

Audrey Bélim rappelle que le groupe socialiste, auquel elle appartient, n’a pas voté en faveur du budget 2025, qualifiant celui-ci de « décisions arbitraires et incohérentes ». Selon la Sénatrice, ce budget ne répond pas aux besoins des Français, encore moins à ceux de La Réunion, un territoire confronté à des défis socio-économiques majeurs.

Cependant, face à l’urgence exprimée par les acteurs locaux – notamment les entreprises du BTP, les collectivités et les associations – la sénatrice souligne que le Parti Socialiste a pris la décision difficile de ne pas voter la censure à l’Assemblée nationale. Cette décision, bien qu’impopulaire, visait à éviter un blocage institutionnel qui aurait aggravé la situation.

Des avancées obtenues grâce à la négociation

Madame Bélim met en lumière plusieurs avancées obtenues à la suite des négociations menées par le groupe socialiste. Parmi celles-ci figurent :

La réindexation des pensions de retraite, permettant de protéger le pouvoir d’achat des retraités.

L’abandon du déremboursement des médicaments et consultations médicales.

L’annulation de la suppression de 4 000 postes d’enseignants et la création de 2 000 postes d’AESH pour les enfants en situation de handicap.

Une augmentation du budget pour l’hôpital public et un triplement du fonds d’urgence pour les EHPAD.

L’augmentation du fonds vert pour les collectivités, destiné à soutenir les initiatives écologiques.

L’ouverture d’une conférence sociale sur les retraites, avec l’objectif de revenir sur les réformes jugées injustes de 2023.

Malgré ces résultats, la Sénatrice demeure critique : « Ces avancées, bien que significatives, ne compensent pas les coupes budgétaires dans des domaines cruciaux tels que l’écologie, la culture, la recherche ou encore l’aide publique au développement. »

Une victoire pour l’agriculture réunionnaise

Un des points d’orgueil de la Sénatrice est l’adoption de son amendement concernant le Régime Spécifique d’Approvisionnement (RSA), permettant une revalorisation de 5 millions d’euros pour les filières agricoles ultramarines. Ce dispositif, resté inchangé depuis plus de dix ans malgré l’inflation, vise à compenser les surcoûts liés à l’importation des matières premières pour l’alimentation animale.

Dans un contexte de vie chère, cette revalorisation est cruciale pour maintenir les produits locaux compétitifs face aux importations. Elle a été obtenue grâce à une mobilisation collective impliquant les sénateurs de La Réunion, la présidente du Conseil régional et le président du Conseil départemental.

Un appel à l’unité pour La Réunion

Audrey Bélim conclut en soulignant que cette mobilisation, au-delà des clivages politiques, démontre qu’unir les forces vives de La Réunion peut conduire à des avancées significatives. Toutefois, elle reste vigilante sur l’impact global de ce budget, qu’elle qualifie de « mauvais pour les Français » et particulièrement pour les populations les plus précaires.

La Sénatrice réitère son engagement à défendre les intérêts des Réunionnais, tout en appelant le gouvernement à revoir sa copie pour mieux répondre aux enjeux actuels de l’île et du pays.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *