Ne dit-on pas que l’exemple vient d’en haut ! A croire la Cour des comptes dans son rapport de 75 pages qui a été rendu public, l’Elysée ne serait pas le bon exemple à suivre. En effet, alors que le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire ainsi que le Président de la République, ne cessent d’exhorter les contribuables français à se serrer la ceinture, l’hôte de l’Elysée de son côté ne se prive, manifestement, de rien. Le résultat de 2023 est déficitaire de 8,3 millions d’euros, note le rapport de la Cour des comptes.
Comme vient de le révéler la Cour des comptes, les dépenses somptuaires du Château « explosent » littéralement. Le nombre de dîners organisé par l’Elysée pour de nombreux invités a considérablement augmenté en 2023. Le Château ne fait pas dans la dentelle. En veux-tu, en voilà ! C’est beaucoup plus facile de dépenser quand il ne s’agit pas de son argent obtenu à la sueur de son front. Emmanuel Macron et sa clique font la fête avec l’argent des contribuables. Dans le même temps, le pouvoir en place appelle à la rigueur d’autant que la dette de la France atteint des sommets (plus de 3 000 milliards d’euros).
Il faut savoir que 171 réceptions ont été organisées l’année dernière contre 146 en 2019. Le nombre de convives a augmenté de +13% tandis que les dépenses par invité a grimpé de +20,5%. L’Elysée en a eu, l’année dernière, pour 202 000 € de cocktails et de réceptions contre 147 000 en 2022.
Ils ne mangent pas des brèdes manioc et ne boivent pas de la limonade
A noter que les deux dîners d’Etat organisés lors de la venue en France du roi Charles III (au Château de Versailles) et du Premier ministre indien Modi ont respectivement coûté 474 000 € et 412 000 €. Vous aurez compris que ces gens là ne mangent pas des brèdes manioc ni des sardines en boîte et ne boivent pas de la limonade. Pour info, la cave présidentielle compte près de 15 000 bouteilles pour une valeur estimée à plus de 500 000 €. C’est sûr, ce ne sont pas des jus de fruit bas de gamme !
Jugez-en vous mêmes par les chiffres donnés par la Cour des comptes : 42 000 € uniquement pour les boissons et 166 000 € de frais de traiteur lors du déplacement du roi d’Angleterre.
Il faut ajouter à ces chiffres, 66 000 € de frais de traiteur lors des remises de décoration par le Président de la République (contre 27 000 € en 2022). Pour expliquer cette augmentation de ses dépenses, l’Elysée a invoqué l’inflation ainsi « qu’une activité soutenue du Président dans un contexte géopolitique tendu ».
Autrement dit, plus que les canons pètent et que les bombes explosent en Europe de l’Est et dans les pays du Moyen-Orient en déchiquetant les corps des innocents dont des milliers d’enfants, plus il faut organiser de grandioses boustifailles en France pour nourrir les chefs d »Etat dont certains, directement ou indirectement, soutiennent ces guerres destructrices. Et, dans tout cela, les contribuables français vont devoir encore se serrer la ceinture, paradoxalement, au nom de ce même » contexte géopolitique tendu ».
Ainsi va la France, avec son gouvernement « zombie », c’est-à-dire des ministres démissionnaires, qui n’ont quasiment plus aucun pouvoir, qui sont en même temps députés à l’Assemblée nationale et qui sont là uniquement pour expédier les affaires courantes et gérer les Jeux Olympiques. Emmanuel Macron quant à lui, lé pas là ek ça; Son poste de chef de l’Etat n’est aucunement menacé. Il l’a dit et répété qu’il n’a pas du tout l’intention de démissionner. Pourquoi le ferait-il ?
La gauche n’a même pas été foutue capable de proposer un nom depuis le 7 juillet dernier
Quant à la gauche (Nouveau Front Populaire), elle n’est pas mieux. Elle n’a même pas été foutue capable de s’entendre entre ses diverses composantes pour proposer unanimement le nom d’un ou d’une Premier/Première ministre au Président de la République depuis le 7 juillet. A tel point qu’on a eu droit à 56 noms, y compris celui d’Huguette Bello, notre président de Région, qui n’ont jamais fait le consensus. Pas besoin de vous faire un dessin pour comprendre. Il s’agit d’une question de leadership à gauche. Chacun veut être Calife à la place du Calife et tous pensent déjà à 2027, à l’élection présidentielle.
Il aura fallu attendre l’intervention d’Emmanuel Macron à J-2 de l’ouverture des J.O pour que la gauche plurielle se réveille (enfin) et propose – tardivement- le nom d’une illustre inconnue sur la scène politique, à savoir Lucie Castets (ne pas prononcer casse-tête s’il vous plaît, même si on peut imaginer que cela en a été un pour le NFP). La gauche s’est donc mise d’accord sur un nom sauf que le Président de la République avait déjà précisé, depuis le 24 juillet, qu’il ne nommera plus de Premier (Première) ministre avant la mi-septembre. La politique est un jeu. Chacun s’amuse comme il peut. Et pendant ce temps, cabris (les Français) i mange salade, ou plutôt brèdes manioc !
Y.M.