Réforme des retraites : ils sont comiques les députés de la Nupes !

Un brin pathétiques même, après ce qu’il s’est passé, lundi 6 février, à l’Assemblée nationale. Ils ne veulent soit disant pas de cette réforme des retraites. Nupes et RN déposent chacun de son côté une motion référendaire, c’est-à-dire une motion de rejet de ladite réforme. La présidente de l’Assemblée nationale propose alors un tirage au sort pour ne pas mettre au vote deux motions référendaires quasi identiques à l’assemblée. C’est celle du RN qui est choisie. Sur le fond, elle dit la même chose que celle de la Nupes à une ou deux virgules près. Du coup, un tantinet « gros ker », les députés de la Nupes quittent l’hémicycle. La motion est bien évidemment rejetée. Je ne dis pas que si les parlementaires Nupes étaient restés, elle aurait été adoptée. Mais, qui sait ? Ça aurait pu être une occasion. A noter que pour la Réunion, seule Nathalie Bassire a voté en faveur de la motion référendaire du RN.

Les députés Nupes de la Réunion. Il manque, sur la photo, le socialiste Philippe Naillet.

On retiendra donc que la Nupes est vent debout contre la réforme des retraites de Macron et du gouvernement, qu’elle ne cesse de battre le pavé aux côtés de l’intersyndicale, qu’elle n’arrête pas d’appeler la population à la mobilisation mais quand l’occasion se présente, à l’Assemblée nationale, de barrer la route à la réforme, les députés Nupes « i court cachiette » (se cacher) en dehors de l’hémicycle pour ne pas voter la motion du RN. Alors qu’à la Réunion, le patron du Rassemblement National, Johnny Payet, maire de la Plaine-des-Palmistes, a soutenu le candidat LFI/Nupes Jean-Hugues Ratenon dans la 5ème circonscription lors des législatives de juin 2022 et qu’il vote le budget d’Huguette Bello, la présidente PLR/Mélenchoniste de la Région. Comprenne qui pourra ! On comprend mieux pourquoi les gens ne votent plus. Par ailleurs, la mobilisation de mardi dernier a laissé à désirer. Faudrait-il y voir également un lien de causalité avec l’attitude des députés Nupes lundi à l’Assemblée nationale ? Sûrement ! Le « faites ce que je dis mais pas ce que je fais » n’a visiblement pas fonctionné. Comment les députés Nupes peuvent-ils, en ces temps d’inflation galopante, demander aux travailleurs de perdre une troisième journée de salaire en l’espace de deux semaines alors qu’eux mêmes refusent de voter une motion de rejet de la réforme des retraites présentée ? Je reconnais ne pas avoir fait Sciences-Po mais là j’avoue avoir un peu de mal à suivre. A moins que toute cette agitation ne serait motivée que par des ambitions politiciennes en vue de la présidentielle de 2027. Une guerre de leadership entre Mélenchon/Le Pen… Et les retraités dans tout ça ?

La sénatrice Nassimah Dindar sait que les chances sont minces pour une réélection mais elle ne désespère pas.

En parlant d’élection, un petit mot des sénatoriales pour lesquelles, je vous le signalais la semaine dernière, les grandes manœuvres ont déjà commencé. L’équipe de Bello vise deux sénateurs (Wilfrid Bertile et une autre). Idem pour celle de Michel Fontaine (la sortante Viviane Malet et un autre). Ericka Bareigts et les socialistes espèrent en avoir un ou une. Les sortants que sont Michel Dennemont, Jean-Louis Lagourgue et Nassimah Dindar gardent toujours espoir. Si vous savez compter, cela fait au moins 9 sénateurs. Or, il n’y a que quatre postes à pourvoir. Est-ce qu’André Thien-Ah-Koon fera alliance avec Fontaine dans le Sud ? Ne composera-t-il pas plutôt avec d’autres maires dont ceux des hauts de l’île à l’instar de son ami Johnny Payet (RN) dont on dit qu’il souhaiterait mettre sur orbite sénatoriale un de ces adjoints palmiplainois, Lucet Chevalier ? Quid de Bruno Domen, maire de Saint-Leu, qui avait, semble-t-il, caressé l’espoir de siéger au palais du Luxembourg, lui aussi ! Difficile d’y voir clair pour l’instant dans ce qui ressemble fort à une partie de poker menteur.

Ericka Bareigts est bien consciente que ce scrutin des sénatoriales s’annonce sportif. Autant bien se préparer…

On dit même que le directeur d’un journal local qui, après avoir mordu publiquement la main (de son « ami » Didier Robert) qui l’avait nourri à grands coups de millions d’argent public et qui, ces derniers mois, ne pense plus que par Michel Fontaine (son mentor et mécène), se verrait bien également dans la peau d’un sénateur de la République. Dans ces conditions, à mon tour, je ne tarderai pas à postuler… au Vatican pour être Pape. Tant qu’à faire !

A St-Paul, l’opposition unie comme les doigts de la main… d’un manchot

Non, je ne fais pas une fixation sur Sainte-Marie. La preuve : je vais commencer aujourd’hui par Saint-Paul. Nous avons reçu le week-end dernier un communiqué de presse signé de 5 élus de l’opposition qui sont, dans l’ordre des photos apparaissant au bas du communiqué, Jean-François Nativel, Audrey Fontaine, Guylain Moutama, Mélissa Palama Centon et Tristan Floriant. Un communiqué intitulé « une opposition plurielle veut parler d’une seule voix ». Parmi ces cinq élus, trois ont quitté la majorité municipale d’Emmanuel Séraphin. Les trois en question sont : Guylain Moutama, Mélissa Palama Centon et Tristan Floriant (ce dernier était carrément le 1er adjoint de Séraphin, mais il a pris ses distances avec le maire, l’année dernière). Le communiqué nous apprend que, dorénavant, ces cinq élus parleront d’une même voix, comme un seul homme (ou femme ?) en quelque sorte, afin de dénoncer la politique du groupe majoritaire. Une mini prouesse quant on sait que les membres de l’opposition Saint-Pauloise se regardent toutes et tous quasiment en chiens de faïence.

Une opposition qui compte (les trois ex majorité y compris) 13 élus au total mais avec quatre tendances différentes, à savoir celle d’Alain Bénard (lui même un ancien maire et candidat vaincu face à Huguette Bello aux dernières municipales de juin 2020) ; La tendance Audrey Fontaine (élue de Joseph Sinimalé, qui fut également le maire sortant avant l’élection de Bello en 2020 et qui, las des divisions au sein de son équipe, a préféré laisser la main à Bénard au second tour des municipales de 2020) ; La tendance Nativel (Jean-François qui, se plaçant au dessus de la mêlée, vote parfois les dossiers de la municipalité quand il estime que c’est bon pour les administrés) et, enfin, la tendance des anciens de Bello/Séraphin.

Comment mettre tout ce petit monde d’accord afin de restructurer l’opposition et former un groupe d’au moins 10 élus pour pouvoir bénéficier des moyens publics ? Il faut préciser, en effet, qu’Huguette Bello a fait voter, en 2021, avant d’être élue à la Région et de passer la main à Séraphin, une délibération au conseil municipal de Saint-Paul fixant ainsi à 10 le nombre d’élus pour la constitution d’un groupe afin de prétendre à une enveloppe financière.

Un nombre qui est fixé généralement à 3-4 élus dans presque toutes les collectivités de France et de Navarre quelle que soit leur taille, sauf à l’Assemblée nationale et au Sénat qui comptent respectivement 577 et 320 élus. Sachant que l’opposition de Saint-Paul est unie comme les doigts de la main d’un manchot, Bello et Séraphin ont certainement fait (un petit peu exprès) de fixer ce nombre à 10. Certains n’hésiteront pas à parler de « coup pourri ».

Cela dit, quand bien même l’auraient-ils fixé à 5, pas sûr qu’il y aurait eu un groupe. Parce que, qui dit groupe dit chef (leader). Qui pourrait être chef d’un groupe de dix opposants ? Avant la rédaction du communiqué signé des 5 élus cités ci-dessus, une réunion s’était tenue, le 7 janvier dernier, chez un autre élu de l’opposition saint-pauloise, Karl Bellon (pour ne pas le citer). Audrey Fontaine qui se verrait bien cheffe n’est pas venue. Alain Bénard est arrivé en retard, avec ses grands sabots. Il a tapé du poing sur la table pour bien faire comprendre que c’est lui le chef de l’opposition. Sauf que, nombre d’élus de l’opposition, suspectent Bénard de composer de temps à autres avec le maire Séraphin. Récapitulons : Audrey Fontaine cheffe ? Bénard pas d’accord. Bénard chef ? Audrey Fontaine pas d’accord ? Et les anciens de Bello-Séraphin, qu’en pensent-ils ? A vrai dire, ils sont un peu orphelins. Quid de Jean-François Nativel ? Lui aurait sans doute bien aimé la nomination d’une Lucie Paula, sorte de compromis entre Bénard et Fontaine. Mais manifestement, ça ne marche pas non plus.

Pas lus tard qu’avant-hier soir encore (mercredi 8 février), une autre réunion s’est déroulée entre deux pelés et trois tondus de l’opposition. Sans les « chefs » potentiels Fontaine et Bénard. Dans ce cas, c’est pas demain la veille que les 13 de l’opposition Saint-Pauloise (disons plutôt 12 car Fatema Adam fait depuis un bout de temps déjà beaucoup de yeux doux au maire de Saint-Paul et à son équipe) parleront d’une même voix. La raison est simple comme bonjour. Audrey Fontaine tout comme Alain Bénard (et peut-être aussi) Tristan Floriant ont des ambitions pour 2026. Ils se verraient bien assis à la place de Séraphin. Faudrait sans doute aussi compter sur Cyrille Melchior, qui n’a pas encore dit son dernier mot même si, pour le moment, il a démissionné de son mandat de conseiller municipal de l’opposition. Lorsqu’on lui demande s’il ne s’intéresse plus à la vie municipale saint-pauloise, il répond : « pas du tout. Je m’y intéresse déjà en tant que conseiller départemental d’un canton de Saint-Paul… ». Puis, il s’empresse de prendre l’exemple d’Huguette Bello en disant : « Mme Bello aussi avait démissionné du conseil municipal… ». Ce qui, il est vrai, ne l’a pas empêché de revenir aux municipales de Saint-Paul et de se faire élire. En attendant le prochain scrutin de 2026, c’est Patricia Hoareau qui devrait remplacer Cyrille Melchior au sein du conseil municipal.

A l’Etang-Salé, les signatures se multiplient comme des p’tits pains

Vous avez vu, je n’ai pas (encore) parlé de Sainte-Marie. Passons à l’Etang-Salé à présent. Je vous donnais hier (jeudi 9 février), au petit matin, l’info selon laquelle l’ancien maire Jean-Claude Lacouture va être convoqué en Correctionnelle, le 6 juillet prochain pour, entre autres, fraude électorale. Comme je vous l’avais précisé, il ne sera pas seul. A ses côtés, comparaitront également Jean-Marie Calpétard (un ami argenté très précieux à Lacouture durant les campagnes électorales), l’ancien DGS Alain Kichenapanaïdou (reparti à Saint-André depuis peu), un ancien DGA, M. Dexport (parti en métropole), un responsable de la police municipale, un responsable des affaires électorales et Laura Corée, élue de Lacouture jusqu’en février 2022, avant l’annulation des élections.

Comme vous le savez, Jean-Claude Lacouture avait été réélu avec une voix d’avance au second tour des municipales de juin 2020 face à Mathieu Hoareau. Ce dernier a intenté un recours auprès du Tribunal Administratif, qui a validé l’élection de Lacouture. Mathieu Hoareau a fait appel auprès du Conseil d’Etat, qui a annulé l’élection. D’où le nouveau scrutin de février 2022 et la large victoire de Mathieu Hoarau soutenu par des maires du Sud parmi lesquels Juliana M’Doihoma (Saint-Louis).

De gauche à droite : Jean-Claude Lacouture et Mathieu Hoarau. Le premier ne bénéficie manifestement plus d’un alignement des planètes.

Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée là. La justice a décidé d’enclencher le volet pénal de la plainte manifestement bien étoffée que Mathieu Hoareau avait déposée suite au scrutin du 28 juin 2020. Le parquet de Saint-Pierre, avec à sa tête la Procureure de la République Caroline Calbo, a ordonné aux gendarmes de Saint-Pierre d’enquêter. L’enquête vient d’être bouclée et les convocations sont tombées récemment pour l’audience en Correctionnelle du 6 juillet prochain. Par conséquent, l’ancien maire et les six autres personnes convoquées devront répondre de : « atteinte à la sincérité d’un vote par fonctionnement en assimilé, actes frauduleux dans un bureau électoral, sollicitations ou promesses de dons pour influencer un vote, complicité de sollicitation en agrément de dons pour influencer un vote, prise illégale d’intérêt par un élu public ».

Une plainte qui avait été motivée par des dysfonctionnements observés lors des opérations de dépouillement. Un dépouillement qui aura duré jusqu’à 22h30 (l’un des plus longs dépouillements de France). En début de soirée, dans tous les bureaux de vote, sur les six premières centaines, c’est le candidat Mathieu Hoareau qui se trouvait en tête au soir du 28 juin 2020. Il était même, au vu de ces centaines, crédité d’un score provisoire d’un peu plus de 51% des suffrages.

Très vite cependant, et surtout après une coupure de courant, la donne a changé ; Le score de Hoareau a brutalement chuté et, au terme du dépouillement, c’est Lacouture qui l’a finalement emporté avec une voix d’avance (4 098 voix, soit 50% tout rond pour Lacouture contre 4 097 voix, soit 49,99% pour Hoareau). Mais il y a un os : au bureau centralisateur, ils se sont retrouvés avec 531 enveloppes pour 524 signatures. Il manquait 7 signatures. Les urnes auraient-elles été « bourrées » ?

 Vanessa Miranville en mauvaise posture à la Possession

Les heures passent. Il faut proclamer les résultats et le nom du vainqueur. Normalement, toutes les enveloppes auraient dû être mises sous scellé et envoyées à la préfecture. Or, avant leur transfert à la préfecture, elles « transitent » par une salle de la mairie dans laquelle se trouvent le DGS, le DGA, Laura Corée ainsi que deux ou trois autres personnes (des second scouteaux) proches de Lacouture. Et le chef de la police municipale se met en travers de la porte. Plus personne ne passe.

Un peu plus tard dans la nuit, les enveloppes sont embarquées dans la voiture de la police municipale en direction de la préfecture et, bizarrement, une fois arrivées à destination, il est constaté, qu’à l’issue du comptage, le nombre de signatures qui était pourtant de 524 lors du comptage en mairie avant proclamation des résultats est miraculeusement passé à 531. Quelle est donc cette main ou quelles sont donc ces mains invisibles qui les auraient rajoutées ?

D’où le recours en annulation du scrutin. Dans le même temps, une autre plainte avait été portée pour tentative d’achat de voix avec des enregistrements de témoignages à l’appui. Vous l’aurez compris, le 6 juillet prochain au tribunal correctionnel de Saint-Pierre, il sera question de signatures qui se multiplient comme des petits pains (un miracle !), de tentatives d’achat de voix (l’argent ne manquait pas). Jean-Marie Calpétard était considéré comme le financier de Lacouture. Les choses ont changé à l’Etang-Salé. Jean-Marie Calpétard est aujourd’hui très en pétard contre l’actuel maire qui lui a préempté un terrain sur lequel il comptait installer une station-service. L’actuelle municipalité va en faire une caserne de pompiers. Calpétard n’a plus aucun marché dans la commune.

Pour la petite histoire, il faut savoir que c’est avec lui que Gilles Clain, l’ancien 1er adjoint de Mathieu Hoareau (celui qui a démissionné depuis) allait manger pour savoir, question de « stratégie » sans doute, « comment fonctionne l’opposition » et ce qu’elle était susceptible de préparer comme mauvais coup contre la majorité. Stratégie ou connivence ? La suite a plaidé plutôt pour la connivence.

Vanessa Miranville dans une position pas très confortable par les temps qui courent au sein de son conseil municipal

Et vous remarquerez que je ne parle toujours pas de Sainte-Marie ! Sainte-Marie qui a fait des émules à la Possession où la maire, Vanessa Miranville, a été mise à mal avant-hier, mercredi 8 février, puisqu’elle n’a pas pu tenir son conseil municipal faute de quorum. Quelques uns de ses élus l’ont boudée. Et elle a tenté de tirer ses nerfs sur Philippe Robert, élu de l’opposition qui s’est barré, lui privant ainsi de quorum. En fait, sur ce coup là, le problème ne vient pas de l’opposant Robert mais des propres élus de la majorité municipale. Force est de constater en effet que Vanessa Miranville a perdu quelques uns de ses « petits » en route depuis sa réélection en juin 2020. Son budget n’a pu être voté. On ne peut pas dire que l’année commence bien pour elle. Il lui faudra trouver des arguments – et un peu de moyens aussi – pour tenter de ramener les « boudeurs/euses » dans le giron majoritaire. Son bateau commence à tanguer tant sur le plan politique qu’administratif avec la fuite des cadres de la mairie de la Possession. A suivre !

Sainte-Marie « Richard nou y’aime à ou »

J’en arrive maintenant à Sainte-Marie pour vous dire que Richard (Nirlo) a retrouvé ses élus. Ces mêmes élus qui étaient remontés comme pas possible et menaçant de claquer la porte au nez de leur maire qui, selon eux, n’avait d’yeux que pour le DGS, pour son cabinet ainsi que pour le vice-président du CCAS. Cette poignée d’élus sont repartis voir leur maire pour lui dire : « Richard nou y’aime à ou ». Je caricature. « Richard nou lé avec ou ». Et ils ont mis dans la tête du maire que son ennemi (ou ses ennemis) n’étaient pas loin en désignant le DGS (Teddy Nacaouelé), le vice-président du CCAS (Gaëtan Adam), un autre du CCAS, Mathias Dassot (collaborateur de cabinet à la Cinor).

Aux dernières nouvelles, très content d’avoir retrouvé « la confiance » de ses élus – ils se réunissent même quasiment tous les soirs depuis une semaine – Richard Nirlo aurait décidé de se séparer en gentleman de son vice-président du CCAS en lui demandant de démissionner de son poste.

En fait, les élus (Sylvie Billaut, André M’Voulama, James Clain, Thierry Flahaut, Nadia Wu-Tiu-Yen, Didier Gopal et d’autres encore…) reprochent à Gaëtan Adam d’être un peu comme eux, c’est-à-dire d’avoir des ambitions pour 2026, en pariant peut-être sur une éventuelle inéligibilité de Nirlo en raison des procès à venir. Gaëtan Adam, que j’ai joint hier par téléphone, explique qu’il est toujours là, en poste, mais que, selon lui, « le CCAS semble aujourd’hui convoité par des élus pleurnichards ». Il ajoute  : « Cette nouvelle rumeur est symptomatique d’un mal qui gangrène notre commune. Si celle-ci venait à se confirmer, je m’interrogerai sur le rôle de certains élus communaux dans cette opération visant le CCAS, qui je le rappelle est un établissement public autonome. Dès lors nous pourrons parler clairement d’ingérence.
Le CCAS semble aujourd’hui convoité par des élus pleurnichards qui n’ont guère de considération pour l’Humain, qui reste ma seule priorité. La population est aujourd’hui sacrifiée sur l’autel de méthodes politiques moyenâgeuses. Clientélisme, promesses et mensonges ne m’intéressent guère, nous ne jouons pas dans la même division, je me demande d’ailleurs si nous pratiquons le même sport.
Je respecterai ma ligne de conduite et je poursuivrai mon engagement sans failles pour les Sainte-Mariennes et les Sainte-Mariens quoi qu’il m’en coûte. C’est pourquoi je pense aujourd’hui à nos administrés, les plus démunis, à notre jeunesse, à nos associations, à ceux qui galèrent pour boucler leurs fins de mois, à nos zarboutans et me dis que nous leur proposons un bien piètre spectacle ».

Pour autant, Gaëtan Adam ne me dit pas si Nirlo va lui couper la tête ou pas. Ou s’il va démissionner pour ne pas perdre la face, face justement aux élus « pleurnichards » comme il le dit. Matthias Dassot, a été plus direct : « j’ai toute la confiance de Richard Nirlo », m’a-t-il fait savoir, balayant d’un revers de main tous les bruits qui circulent à son sujet.

Richard Nirlo (au centre) et une partie de sa garde rapprochée… jusqu’à nouvel ordre.

Notons également que certains élus reprochent au DGS de ne pas leur donner assez de moyens pour faire leur travail sur le terrain. Alors que le DGS et son équipe d’administratifs ne disposent pas véritablement de marges manœuvres étant donné que la mairie est presque sous contrôle de la Chambre régionale des comptes. On ne peut pas dire que l’administration ne travaille pas. Financièrement, la commune tend plutôt vers un redressement, poussif certes, mais un redressement quand même. Malgré tout, les manigances vont bon train. Ces élus, très flatteurs, auraient déjà choisi, en interne, leur futur DGS en la personne de Gérald Denage (un proche de l’ancien DGS Stéphane Servant, parti à la direction générale de SYDNE) qui est à la mairie de Sainte-Marie depuis environ un an sur le poste qu’occupait auparavant Frédéric N’G, le DGA aux finances et Ressources humaines. Lequel Denage fait régulièrement appel à un cabinet privé pour l’aider à bâtir le budget. Le coût pour les contribuables Sainte-Mariens étant quand même, soit dit en passant, de 40 000 €, sans compter les avenants.

Denage serait pressenti par les élus pour devenir DGS à la place de Nacaouelé. Pour le moment, Nirlo n’a pas encore tranché. Face à cet énième épisode de je ne sais combien de saison de cette mauvaise série de Netflix, les hommes du clan Lagourgue dégustent tranquillement leur pop corn tout en s’amusant et en pariant sur une fin rapide et catastrophique de ce film dans lequel le DGS, qui avait pourtant fait preuve d’une bonne volonté et d’une compétence certaine, semble de plus en plus isolé ; Son pote (l’exhibitionniste) étant suspendu avec 4 plaintes aux f… pour harcèlement sexuel.

Si vous passez par la mairie de Sainte-Marie, surveillez vos arrières (c’est le cas de le dire) car, outre l’histoire des photos porno émanant d’un des cadres, un agent communal a été condamné pas plus tard qu’avant-hier pour attouchements sur la personne de l’adjointe au maire, Nadia Wu-Tiu-Yen. Laquelle, après avoir boudé, est revenue tout sourire rejoindre Nirlo et les autres, suite au jugement du tribunal. Aurait-elle, tout compte fait, bénéficier de la protection juridictionnelle tant attendue ?

Fort de cette alliance de dupes, Nirlo semble avoir retrouvé un peu de couleurs. Jusqu’à quand ? L’avenir le dira. En attendant, petit conseil : si vous passez par la mairie de Sainte-Marie, n’oubliez pas de mettre une main devant, une main derrière lorsque vous circulerez dans les couloirs. On ne sait jamais… avec le « réchauffement » climatique, la température a tendance à monter chez certains au sein de l’hôtel de ville.

Y.M.

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