L’éphémère ministre des Outre-mer. Yaël Braun-Pivet avait été nommée le 20 mai dernier à la tête du ministère des Oure-mer en remplacement de Sébastien Lecornu. Elle sera restée 37 jours rue Oudinot. Candidate (LREM, MoDem et Horizons) au Perchoir (présidente de l’Assemblée nationale) après son élection à la députation dans les Yvelines, le 19 juin dernier, Yaël Braun-Pivet a été largement élue avec 242 voix. Elle devient ainsi sous la Ve République la première femme à présider l’Assemblée nationale. Au premier tour du scrutin, elle avait obtenu 238 suffrages, mais pas assez pour l’emporter d’emblée. Elle était suivie de Fatiha Keloua-Hachi (Nupes-PS) avec 146 voix, puis Sébastien Chenu (RN) avec 90 suffrages, Annie Genevard (LR) avec 61 voix et, enfin, Nathalie Bassire (groupe Libertés, indépendants, outre-mer, territoires) avec 18 voix. Sébastien Chenu s’étant désisté, le second tour, qui avait aussitôt débuté, ne laissait que des candidatures féminines. Lequel second tour a donc débouché sur une victoire sans appel de la candidate de la majorité présidentielle.
Yaël Braun-Pivet, ancienne présidente de la commission des Lois, avocate de profession et encartée à En Marche depuis 2016 après avoir été socialiste aura fait un passage très éphémère au ministère des Outre-mers.
Plusieurs députés domiens ont réagi en manifestant leur mécontentement face à « ce mépris pour les Outre-mers ». C’est le cas, entre autres du député PS/Nupes Philippe Naillet : « le message d’urgence sociale, économique et environnemental envoyé par les électeurs ultramarins lors des dernières élections présidentielles et législatives n’a toujours pas été entendu.
La nomination de Yaël BRAUN-PIVET au ministère des Outre-mer le 20 mai dernier et la fin de ses fonctions ce 26 juin ne peut être qu’interprété comme un signe de mépris pour nos territoires. Je regrette bien entendu cette décision.
Les défis sont en effet nombreux pour rétablir la confiance envers nos populations et relancer nos économies. En effet, la crise sanitaire et le conflit en Ukraine ont eu des impacts sur les cours des matières premières, le prix du fret et le pouvoir d’achat.
C’est aussi un mauvais message envoyé en pleine crise des négociations pour la prochaine convention « canne-sucre » et ce, alors que les planteurs font face à de grandes difficultés. Nous devons continuer le travail pour accompagner cette filière dans sa transition en valorisant mieux notre savoir-faire local.
J’appelle à un changement de paradigme afin que les Outre-mer puissent être pleinement associés. Nous devons agir et participer aux politiques publiques afin de protéger nos familles, accompagner nos entreprises pour retrouver la confiance et préparer ensemble l’avenir de nos territoires ».
Qui va remplacer Yaël Braun-Pivet à l’Outre-mer ? Réponse de la Première ministre Elisabeth Borne dans les prochains jours.