C’est ce qu’a annoncé en substances, cet après-midi (mercredi 6 avril) Ericka Bareigts, la maire de Saint-Denis, lors d’une conférence de presse tenue dans son bureau, au 3e étage de la mairie. « Quelques bonnes nouvelles », dit-elle, en dépit du contexte sanitaire et international, avant le conseil municipal qui se déroulera ce jeudi.
Quasiment à l’unanimité, les élus de la majorité et de l’opposition avaient voté il y a quelques semaines le budget primitif 2022. Mais les taux d’imposition pour cette année seront quant à eux examinés par le conseil municipal demain après-midi (jeudi 7 avril). D’ores et déjà, la maire annonce que ces taux n’augmenteront pas. Parmi les communes de plus de 150 000 habitants (Saint-Denis en compte près de 154 000 au dernier recensement de l’Insee), le chef-lieu de la Réunion, en matière de taux d’imposition les moins élevés, arrive à la 3ème position en France derrière Villeurbanne (30,49% pour la taxe foncière) et Aix-en-Provence (35,28%). Ce taux est de 36,73% à Saint-Denis. Il est de 13,03% pour la taxe foncière sur le non bâti (TFNB). A l’échelle de la Réunion, Saint-Denis se situe à la deuxième position, derrière les Avirons, au niveau des communes où les taux d’imposition sont les plus bas.
« Alors qu’une augmentation des taux d’imposition aurait pu être un levier facile pour augmenter les recettes de la commune, nous avons fait le choix de maintenir les taux au niveau des années précédentes. Cela témoigne avant tout d’une gestion vertueuse de nos recettes mais aussi des dépenses de la ville », a expliqué Ericka Bareigts. Tout en insistant sur le fait que sa commune va poursuivre ses « efforts afin d’améliorer le pouvoir d’achat des administrés » via notamment la gratuité de la restauration scolaire qui profite déjà à près de 80% des familles de la ville, l’élargissement de la gratuité des bus pour les 18-22 ans, l’amélioration des conditions de travail du millier de personnes dans les cantines, la mise en place d’un baby-bus dans certains quartiers de la commune, la création d’un pôle « enfance/famille » au Chaudron, le doublement des classes passerelles… Des actions qui s’inscrivent dans le cadre de la convention signée avec la CAF au bénéfice d’une plus grande cohésion sociale.
250 € au lieu de 500 pour des concessions funéraires
Ericka Bareigts a également annoncé une diminution du coût des prestations funéraires pour les familles de Saint-Denis. Le prix de vente des concessions de 15 ans pleine terre de 2 m2 sera désormais de 250 € pour une durée de 15 ans contre 500 € pour 30 ans auparavant. D’ici à la fin de l’année, la ville de Saint-Denis se dotera d’un 2ème four crématoire pour Prima.
« Notre stratégie financière peut se résumer ainsi : taux d’imposition inchangés, poursuite des efforts nécessaires au maintien de la capacité d’épargne, recours à l’emprunt modéré (15 M€), maîtrise des dépenses de fonctionnement , délai de remboursement de la dette inférieur à 5 années, et surtout un programme d’investissement ambitieux de l’ordre de 55 millions d’euros en 2022 pour réaliser notre projet de mandat où nous mettons l’accent sur l’insertion des jeunes dans la vie active », a souligné la maire de Saint-Denis qui, avec son équipe, articule la politique municipale en gardant en respectant le cap fixé en 2020, à savoir « faire de Saint-Denis une ville durable, une ville jardin où il fait bon vivre ». Ecoutez Ericka Bareigts. Elle est au micro d’Yves Mont-Rouge :
https://www.facebook.com/100016989824186/videos/510570470625765
Objectif de la maire de Saint-Denis : « des décisions budgétaires visant à améliorer la qualité de vie des Dionysiens et des Dionysiennes par la poursuite des investissements, le maintien des mesures de solidarité envers les familles, le maintien du dispositif d’action sociale … sans pour autant grever le pouvoir d’achat comme je l’ai précédemment précisé ». Les élus municipaux auront à examiner et à se prononcer sur une trentaine de dossiers demain soir.