Leur slogan : « 2022, changeons de cap ». Le titulaire et sa suppléante qui portent des couleurs de « La Réunion + verte/Saint-Pierre + verte »dont le porte-parole est Emmanuel Doulouma s’étaient présentés aux départementales de juin 2021, respectivement dans les cantons 1 et 2 de Saint-Pierre. Stéphane Albora avait fait équipe avec Aude Payet, tandis que Graziella Yeng-Seng Camele avait pour binôme Adolphe Boyer. « Notre mouvement, Saint-Pierre Plus Verte est aujourd’hui inscrit dans le paysage politique Saint-Pierrois. Notre mouvement est d’ailleurs reconnu comme le principal mouvement d’opposition à la majorité municipale, si ce n’est l’unique », a précisé Emmanuel Doulouma, en préambule de la conférence de presse tenue récemment.
« Nos 2 binômes mettent en ballotage les 2 binômes de la majorité municipale (dont 3 conseillers départementaux sortants, 2 vices présidents du département). Au second tour, ils obtiennent un score remarquable soit 8697 voix, le meilleurs score d’opposition jamais obtenu depuis 10 ans sur notre commune, toutes élections confondues, face à la majorité municipale (un score inscrit que sur 2/3 de la commune) », a poursuivi Emmanuel Doulouma.
Avant de signaler : « Saint-Pierre Plus Verte est aujourd’hui l’alternative crédible portée par les Saint-Pierrois face à une équipe municipale qui « garde le cap » comme le Titanic : qui pêche par excès de confiance et pratique le déni de la réalité sociale, économique et surtout écologique. Face aux urgences, à la précarité dans nos quartier Saint-Pierre Plus Verte s’engage pour les élections législatives sur la 4ème Circonscription en désignant Stéphane ALBORA comme notre candidat et Graziella Yeng-Seng Camélé comme suppléante. L’heure doit-être à la prise de conscience aux responsabilités : 2022 changeons de cap ! ».
Stéphane Albora, 32 ans et Graziella Yeng-Seng Camele, 45 ans
Stéphane Albora a 32 ans. Issu d’une famille modeste et nombreuse Stéphane ALBORA est originaire de Bois d’Olive. Après avoir suivi toute sa scolarité dans son quartier, depuis la maternelle jusqu’à l’obtention de son diplôme de Travailleur Social, il a accompagné durant plusieurs années aujourd’hui les familles et les personnes avec autisme ou porteuse d’autres handicaps. Aujourd’hui Stéphane est responsable de formation. Pleinement investi dans l’action social et économique, le jeune homme suit également une formation en MASTER 2 Management des Organisations de l’Economie Sociale et Solidaire. Ancien chef scout, Stéphane a été intervenant dans le champ de l’illettrisme et de la jeunesse. Après avoir été membre du comité jeunes de la Mission Locale aujourd’hui il est parrain auprès de celle-ci où il accompagne des jeunes à se préparer aux métiers du social et de l’animation. Il soutient des actions à visées écologique, citoyenne et sociale. Il s’inscrit dans une ligne politique écologiste et progressiste En 2021, il rejoint Emmanuel DOULOUMA (opposant au Maire de Saint-Pierre) au sein du mouvement Saint-Pierre Plus Verte. Candidat avec Aude PAYET aux dernières élections départementales sur le canton 20 de Saint-Pierre, ils ont réussi à se qualifier pour le second tour où ils obtiennent 4337 voix ».
Graziella Yeng-Seng Camele a 45 ans. Elle est née CAMELE est originaire du quartier de Terre-Sainte-Tanambo et exerce la profession d’aide-Soignante au CHU de Saint-Pierre. Après un parcours scolaire dans l’environnement, elle obtient un Baccalauréat Professionnel « Hygiène et Environnement ». Puis titulaire de son Diplôme Universitaire « Aide à la personne handicapée ou en difficulté avérée » elle accompagne pendant 10 ans des enfants en situation de handicap en milieu scolaire. Depuis 8 ans, elle exerce la fonction d’aide- soignante en milieu hospitalier. Son expérience et son engagement auprès des personnes vulnérables démontrent qu’elle se place avant tout au service des autres. Adhérente au parti Génération Ecologique et membre fondateur du mouvement Saint-Pierre Plus Verte, Graziella YENG-SENG CAMELE a été candidate aux dernières élections départementales sur le canton 21 de Saint-Pierre où elle se qualifie avec son binôme Adolphe BOYER pour le second tour et obtiennent 4360 voix.
Leur programme ? « Supprimer, entre autres l’amendement Virapoullé… »
Stéphane Albora constate que « depuis trop longtemps La Réunion est en panne et nos voyants sont de plus en plus dans le rouge : dégradation du pouvoir d’achat, manque de logements, augmentation des inégalités, des injustices et maintien du chômage à un taux élevé, catastrophes écologiques et environnementales, perte de notre culture, de notre identité. Tous ceux-ci accroissent les difficultés au sein des familles, de notre jeunesse, chez nos gramounes, et chez tous ceux qui subissent les chocs de la vie. Avec la crise sanitaire, les difficultés économiques, sociales, culturelles et écologiques se sont aggravées. Pire, cette crise sanitaire aujourd’hui nous divise. Ce n’est plus intolérable, ce n’est plus acceptable… Nous devons « changer de cap » et s’affirmer au niveau national. L’Etat, le gouvernement doit arrêter de « bouch not yeux » avec des remèdes palliatifs qui ne font que repousser l’échéance de nos problèmes avec la complicité de certains décideurs locaux (souvent grands diseurs mais petits faiseurs) … ». Et le candidat de poursuivre : « les citoyens de l’outre-mer, les Réunionnais ne sont pas des français de seconde zone. Il y a 30 ans de cela Laurent VERGES alors député lançait dans l’hémicycle de l’Assemblé Nationale : Nou lé pa plus, nou lé pa moins, Respect à nou ! Sur des sujets aussi importants que la vie chère, l’emploi, le logement, l’écologie, les inégalités nous devons faire bouger les lignes, ouvrir un nouveau champ des possibles pour l’avenir de notre territoire. Nous allons devoir plaider pour faire sauter des verrous comme l’amendement Virapoullé – adopté en 2003- qui prive La Réunion de compétences normatives nécessaires pour adapter des lois et règlements en fonction de nos spécificités et contraintes particulières. La suppression de l’amendement VIRAPOULLE permettrait d’intervenir dans une série de domaine comme ceux de « la fiscalité locale, de l’éducation et de la culture, de l’emploi des jeunes, des transports publics, des énergies renouvelables ou encore en matière de protection de l’environnement terrestre et marin. » André ORAISON Professeur des Université – Plaidoyer pour la fusion de la région et du département de La Réunion. Des sujets importants sur lesquels nous allons pouvoir agir pour ouvrir une nouvelle voie pour notre île. Et s’il faut aller plus loin il faudra porter une loi, concertée avec l’ensemble des acteurs sociaux politiques et économiques, qui répond aux enjeux spécifiques de notre territoire avec des dispositions sur mesure et inédites tenant à son insularité.
A titre d’exemple, l’insularité, l’éloignement et l’étroitesse du marché local ont créé les conditions favorables à un oligopole commercial responsable de la vie chère. Afin de lutter contre cette dérive, La Réunion doit pouvoir bloquer l’augmentation des prix car Les réunionnais ne sont pas les vaches à lait du lobby des importateurs/distributeurs….Face à la politique ultra libérale, la casse et la fracture sociale, la destruction des services publics et de notre système de soin, portées par Emmanuel MACRON et ses « faux ennemis » Les Républicains, j’invite l’ensemble des forces progressistes et écologiques à me rejoindre pour porter et ouvrir une nouvelle voix pour l’avenir de La Réunion et des Outre-mer ».
Après Stéphane Albora, c’est Graziella Yen-Seng Camele qui a pris la parole : « afin de compléter les propos de Stéphane ALBORA, je pose la question à chaque Réunionnaise et chaque Réunionnais : zot y pense que le compte est bon ? 39 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (14,6 % en France); 334 330 des réunionnais vivent avec moins de 1040 € / mois /par Unité de
consommation; Augmentation du nombre d’allocataires des minima sociaux + 48 % en 10 ans (2010- 2019); Taux de chômage 18,4 % (8.1 % métropole); 1 enfant sur 2 vie dans une famille pauvre; Produit alimentaire 37 % plus chère par rapport à la métropole; Plus de 30000 logements sociaux manquants; Plus de 100 000 personnes souffrent du mal-logement ou d’absence de logement
personnel. Pour nous le compte n’y est pas ! Aujourd’hui il faut agir avec responsabilité et arrêter avec des députés l’« eau sucré », qui, ici nous dit qu’ils sont CONTRE et à PARIS, ils sont POUR, quand ils ne préfèrent pas « cour cachette » comme nous disons en créole au lieu d’assumer leurs opinions … d’ailleurs nous l’avons bien vu lors du vote du texte sur le « passe vaccinal » en dernière lecture ! Depuis trop longtemps je vois des familles et leurs enfants vivre dans la précarité : précarité de l’emploi; Précarité de logement; Précarité financière. Une situation qui visiblement arrange une partie de la classe politique réunionnaise qui fait de cette précarité leur fond de commerce à chaque élection… Je dis que cela s’arrête… Nos enfants méritent un avenir durable, un emploi durable sans se poser la question de demain : de pouvoir se loger ou de pouvoir manger ! ». Les deux candidats appellent les électrices et électeurs de la 4e circonscription (Saint-Pierre/Petite-Ile/Saint-Joseph) dont le sortant est David Lorion « LR », à voter « pour le changement et la jeunesse ».