Réduction du budget alloué aux Outre-mer : Gérard Françoise exprime sa « plus vive indignation »

Un démarrage historiquement faible, c’est le moins que l’on puisse dire au vu des chiffres concernant sa côte de popularité. Nomination le 13 décembre 2024 à la tête du gouvernement, François Bayrou débute son mandat avec seulement 34 % d’opinions favorables, soit le chiffre le plus bas jamais enregistré dès l’entrée en fonction d’un Premier ministre sous la Ve République. Il connaît une dégringolade rapide, sondages après sondages.

Mi‑janvier 2025, dans le baromètre Odoxa pour Public Sénat et La Dépêche, il ne récolte plus que 23 % d’avis favorables, avec 76 % de mécontents. Un niveau inédit de rejet politique en France  .

Fin mars, le sondage Verian pour Le Figaro magazine le mesure à 14 % de taux de confiance : François Bayrou devient alors le Premier ministre le moins populaire de la Ve République, battant le précédent record de Jean-Marc Ayrault (16 %)  .

En avril-mai-juin 2025, la décrue se poursuit : 17 % d’opinions favorables selon Ipsos-Cesi pour La Tribune Dimanche, tandis que la popularité d’Emmanuel Macron également chute, mais dépasse celle de Bayrou  .

En juillet 2025, un nouveau pointage Ifop-JDD montre une très légère remontée à 18 %, marquant toutefois un niveau plus bas historique depuis le lancement des mesures en 2017  .

Comment expliquer une telle impopularité ?

Plusieurs facteurs sont à prendre en considération : absence de majorité stable à l’Assemblée : un gouvernement minoritaire parfois paralysé face aux urgences budgétaires ou sociales; Crise dans l’affaire Bétharam : une commission parlementaire conclut à l’inaction du chef du gouvernement lorsqu’il était ministre de l’Éducation sur des violences dans un établissement scolaire, ce qui a gravement entamé sa crédibilité;  Image de “Premier ministre de l’inaction” : sujette à critiques et moqueries, notamment par rapport à son style jugé peu assertif, renforcé par des parodies médiatiques qui lui collent à la peau  et décisions impopulaires : comme le report de la discussion sur une réforme des retraites ou l’annonce d’un plan d’économies drastiques, sans réponses claires ni arbitrages visibles  .

D’où les conséquences institutionnelles et politiques, à savoir les motions de censure fréquentes : François Bayrou a déjà survécu à huit tentatives de renversement au Parlement en six mois, mais chaque consultation le fragilise politiquement; Les soutiens centristes affaiblis : son retrait du MoDem et la défiance grandissante au sein de la majorité présidentielle (Renaissance, Horizons, MoDem) augmentent son isolement politique; Des risque de désaffection populaire : face à l’impression d’un gouvernement qui gouverne peu, des analystes craignent un désengagement citoyen et une montée de la protestation hors des urnes.

Une trajectoire unique dans les records de la Ve République, illustrant une crise de confiance profonde envers l’exécutif et son chef de gouvernement.


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