Le Parti Socialiste relance la machine : quatre nouvelles sections créées (Vidéos-Photos)

Vendredi 25 avril, à Saint-Leu, le PS local a tenté de remettre un coup de collier. Sous l’impulsion d’Éricka Bareigts, maire de Saint-Denis et figure de proue du parti à La Réunion, une conférence de presse a officialisé la création de quatre nouvelles sections : à Bras-Panon, Petite-Île, Saint-Louis et La Possession. Une annonce qui marque la volonté des socialistes de se réinstaller dans le paysage politique local.

« Par les temps qui courent, ouvrir des sections, c’est plutôt bon signe », a lancé Éricka Bareigts devant les militants et sympathisants réunis pour l’occasion.

Derrière cette opération, des mois de discussions avec des anciens engagés, des déçus de la politique, et des militants de toujours, décidés à reprendre le terrain.

La maire de Saint-Denis a rappelé l’histoire du PS dans l’île, évoquant les grandes heures de l’époque Mitterrand, la décentralisation ou encore la libération des ondes.

« On n’est pas des rêveurs, mais on garde un idéal », a-t-elle insisté.

Photos-Vidéos Raphael Gauvin

À Saint-Louis, Petite-Île, La Possession et Bras-Panon : paroles de terrain

Sur le terrain, cette relance passe par des figures bien connues ou de nouvelles têtes. À Saint-Louis, Rémi Bourgogne, ancien militant, reprend du service.

« Il y a vingt ans, j’étais déjà là. Aujourd’hui, je reviens pour tenter de rassembler la gauche en vue des municipales de 2026 », confie-t-il.

À La Possession, même volonté de redonner vie à un parti un peu oublié dans le secteur. Xavier Lallemand, désormais secrétaire de section, veut repartir de zéro.

« Il faut reconstruire un lien avec les habitants, créer un projet qui leur ressemble, parler de leurs vraies préoccupations. »

Du côté de Petite-Île, Jacky Juan remet la machine en route dans une commune où le PS a longtemps été solidement implanté.

« Jusqu’en 2010, c’était une mairie socialiste. Même l’actuel maire a été encarté. Aujourd’hui, la population est encore attachée à nos anciens élus. On veut faire vivre cette histoire. »

Enfin, à Bras-Panon, c’est la demande locale qui a poussé Mario Edmond à reprendre le flambeau.

« Les gens ont besoin d’un espace pour échanger sur ce qui se passe dans la commune, sur ce qu’on pourrait améliorer. On formalise ça en relançant la section. »

Les municipales de 2026 dans le viseur ?

Interrogée sur la stratégie pour les prochaines municipales, Éricka Bareigts reste prudente. Pas de noms, pas de têtes de liste annoncées.

« Aujourd’hui, on travaille sur le fond. On monte les sections, on discute avec les militants. On verra plus tard qui portera les projets. »

Une manière de ne pas griller les cartouches trop tôt, tout en laissant entendre que le PS ne compte pas rester spectateur en 2026.

Cette relance locale, loin des grands discours, se veut avant tout une reconquête de terrain. Avec ces nouvelles sections, le Parti Socialiste espère remettre un pied dans des communes qu’il avait peu à peu délaissées.

 

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