À l’horizon des élections municipales de 2026, Rémy Bourgogne, figure montante du Mouvement Réunionnais, prend la parole dans une tribune engagée, empreinte de lucidité et d’un esprit de rassemblement. Il y formule une ambition claire : reconstruire la vie politique de Saint-Louis et La Rivière sur des bases nouvelles, collectives et tournées vers l’avenir .
Un appel à tourner la page du passé
Dans une commune marquée par des années de tensions et de pratiques politiques jugées archaïques, Rémy Bourgogne estime qu’il est temps de sortir des logiques de pouvoir personnel. Il dénonce des comportements hérités d’un temps révolu, où la politique se transmettait « comme un bien de famille » au lieu d’être envisagée comme un service public ouvert et désintéressé.
« La politique n’est pas un bien que l’on transmet. Elle est une responsabilité que l’on assume au service du bien commun », affirme-t-il. Il plaide pour une gouvernance plus apaisée, transparente, et connectée aux réalités du quotidien des habitants.
Vers un projet collectif et inclusif
Bourgogne souligne que les premières prises de conscience ont vu le jour depuis 2020, mais que cela ne suffit plus. Il appelle à écrire « une nouvelle page », qui soit plus inclusive, plus collective, plus audacieuse. Selon lui, seul un projet élaboré par un collectif uni pourra faire émerger une alternative crédible face aux blocages actuels.
Les piliers de cette vision ? La transparence, la proximité, la justice sociale, et une démocratie participative où chaque voix compte et où les décisions naissent du débat, non de la domination.
Un rassemblement au-delà des clivages
Se présentant comme un homme d’équipe, Rémy Bourgogne rejette les démarches solitaires et préfère « la construction à la confrontation ». Il s’adresse non seulement à la gauche historique – PCR, MCR, PEUP – mais aussi à tous les citoyens et mouvements sincèrement désireux de changement, au-delà des clivages partisans.
Ce message se veut un appel à l’union des forces progressistes, dans une logique de co-construction, sans prééminence des étiquettes. « Peu importe le nom. L’essentiel, c’est le projet. L’essentiel, c’est l’élan », écrit-il.
Une dynamique politique à raviver
En clôture de sa tribune, Bourgogne adopte une tonalité résolument fédératrice. Il invite les anciens responsables à jouer un rôle de passeurs, à transmettre et accompagner plutôt que conserver le pouvoir. Il tend la main à toutes les bonnes volontés, en affirmant sa foi en la capacité des habitants de reprendre la main sur leur destin.
« Ansanm, nou lé pa plis, nou lé pa mwin… nou lé kapab ! » : cette formule créole résonne comme un cri de ralliement, une déclaration de confiance envers les habitants de Saint-Louis et La Rivière.