Le député Philippe Naillet, représentant la 1ère circonscription de La Réunion, s’élève fermement contre l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), décidée dans le cadre du budget de l’État pour 2025. Cette mesure, adoptée le 6 février, prévoit une hausse significative des tarifs aériens pour l’ensemble des voyageurs, y compris les ultramarins, et ce malgré l’avis défavorable de la Commission Mixte Paritaire (CMP), qui souhaitait préserver les populations d’Outre-mer.
Une augmentation des billets d’avion pour tous
Avec cette réforme, les billets d’avion en classe économique verront leur prix augmenter de 5 à 32 euros, alourdissant encore davantage le coût des voyages entre l’Hexagone et les territoires ultramarins. Cette décision s’inscrit dans la continuité de l’augmentation de la Taxe sur les infrastructures de longue distance (TEILD) en 2024, ajoutant une pression supplémentaire sur le transport aérien.
Des compensations jugées insuffisantes
Pour justifier cette augmentation, le gouvernement prévoit un financement supplémentaire de 14 millions d’euros pour l’Agence de l’Outre-mer pour la Mobilité (LADOM). Toutefois, Philippe Naillet considère cette compensation comme une “tromperie”, soulignant que tous les ultramarins ne sont pas éligibles aux aides de LADOM, laissant de nombreuses familles face à une hausse brutale des coûts de déplacement.
Un impact majeur sur l’Outre-mer
Philippe Naillet alerte sur les répercussions négatives de cette hausse :
•Dégradation de la continuité territoriale : La hausse des tarifs aériens réduit l’accessibilité des territoires ultramarins pour leurs habitants et leurs proches.
•Affaiblissement de l’attractivité touristique : Une augmentation des prix décourage les visiteurs, impactant directement l’économie locale.
•Atteinte à l’économie locale : Le transport aérien est un pilier économique pour les territoires ultramarins. Le renchérissement des billets affectera les échanges économiques et le développement des collectivités.
“Le transport aérien est un vecteur de croissance essentiel pour nos collectivités. Le gouvernement fait le choix de la sanction par une taxation déraisonnable,” déclare le député.
Un appel à préserver l’équité
Pour Philippe Naillet, cette mesure constitue une double peine pour les populations ultramarines. Il dénonce un gouvernement qui “reprend d’une main ce qu’il donne de l’autre”, en sapant la continuité territoriale et les efforts de développement économique de l’Outre-mer.
Le député appelle à une révision urgente de cette politique fiscale, afin de garantir des conditions de voyage accessibles et équitables pour les ultramarins, tout en soutenant les économies locales fragilisées.