Lors de son passage au journal de 20 heures de TF1 ce mardi 26 novembre 2024, le Premier ministre Michel Barnier a abordé plusieurs sujets cruciaux pour la France, tout en laissant planer des doutes sur son avenir politique à Matignon.
Michel Barnier a annoncé que le gouvernement utiliserait l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget 2025. Il a justifié cette décision par l’instabilité parlementaire actuelle et l’absence de majorité claire, estimant qu’il était essentiel d’assurer le fonctionnement de l’État malgré les oppositions.
Face à la colère croissante des maires et des élus locaux, Barnier a exprimé sa volonté d’apaiser les tensions. Il a proposé d’alléger les efforts budgétaires demandés aux collectivités et de renforcer leur soutien financier pour préserver les services publics essentiels, tout en rappelant les contraintes liées à la maîtrise des finances publiques.
Interrogé sur la réforme des retraites, le Premier ministre a laissé entendre que des ajustements pourraient être envisagés pour protéger les publics les plus vulnérables. En ce qui concerne la dette publique, il a insisté sur la nécessité de maintenir une gestion rigoureuse sans alourdir le fardeau fiscal des Français.
« Pourquoi voulez-vous que je démissionne ? J’espère être là en 2025, cela dépend de l’Assemblée nationale, tout le monde sait la règle du jeu, je suis le premier à la connaître »
Malgré ces annonces, l’avenir de Michel Barnier en tant que Premier ministre semble incertain. Les rumeurs sur une éventuelle démission, alimentées par des tensions au sein du gouvernement et avec l’Élysée, continuent de circuler. Lors de son intervention, Barnier a soigneusement évité de répondre aux questions directes sur sa situation personnelle, alimentant davantage les spéculations.
Cette apparition sur TF1, destinée à clarifier les orientations du gouvernement, a également mis en lumière la pression qui pèse sur le Premier ministre. Si Michel Barnier a réaffirmé son engagement à maintenir le cap sur les réformes et la rigueur budgétaire, les incertitudes sur sa position à Matignon ajoutent une dimension supplémentaire à la complexité politique actuelle.