Le vote définitif du budget 2025 devrait avoir lieu d’ici au 21 décembre prochain. Ce délai correspond à la période constitutionnelle de 70 jours prévue pour l’examen du projet de loi de finances entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Les débats entre l’opposition et la majorité ont été tendus.
Si le gouvernement recourt à l’article 49.3, le calendrier pourrait être modifié, mais l’objectif reste une promulgation avant le 31 décembre, comme l’exige la Constitution. Mais au vu de l’examen très animé de ce budget, on peut dire que la situation politique semble tendue pour le Premier ministre Michel Barnier.
En effet, l’examen du budget 2025 est marqué par une forte opposition. Le recours possible à l’article 49-3 de la Constitution pour faire passer ce texte sans vote parlementaire a suscité de vives critiques, notamment de la part de l’opposition et de certains membres de la majorité.
Le spectre d’une motion de censure plane également, ce qui pourrait menacer son gouvernement si elle était adoptée. Bien que Michel Barnier bénéficie actuellement de la légitimité conférée par le Président et la majorité, ces tensions répétées pourraient éroder sa position, surtout si le climat politique ne s’apaise pas d’ici Noël.
Son avenir dépendra de sa capacité à négocier et à maintenir une cohésion politique suffisante face aux défis actuels. Ce qui ne sera pas chose aisée pour l’actuel chef du gouvernement, qui n’est plus regardé avec les yeux de Chimène par le Rassemblement National, notamment depuis que « la justice politique », via les réquisitions de la Procureure de la République dans l’affaire des attachés parlementaires européens, visent à virer Marine Le Pen de la compétition présidentielle de 2027. Le RN boude et ça ne fait pas les affaires du Premier ministre qui comptait sur un soutien des députés du Rassemblement National pour son budget 2025.