Michel Barnier, âgé de 73 ans, a été nommé Premier ministre par le président Emmanuel Macron. Ancien plus jeune député de France à 27 ans, Barnier a occupé plusieurs postes ministériels sous la présidence de Jacques Chirac. Il est surtout connu pour son rôle en tant que négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne, où il a dirigé les discussions complexes avec le Royaume-Uni.
Les premières réactions à la nomination de Michel Barnier en tant que Premier ministre ne se sont pas fait attendre.
Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, a vivement dénoncé cette décision, affirmant que « l’élection a été volée au peuple français ». Il a appelé à une « mobilisation la plus puissante que possible » pour contester cette nomination.
Du côté du Rassemblement national, Jordan Bardella a réagi en prenant acte de la nomination sur le réseau social X, exprimant son scepticisme. Bien qu’il ait déclaré que son parti jugera Michel Barnier sur ses actes, notamment lors de son discours de politique générale, il a insisté sur le fait que les priorités des Français, comme le pouvoir d’achat, la sécurité et l’immigration, devaient être rapidement abordées. Il a également averti que le RN n’hésitera pas à agir politiquement si ces enjeux ne sont pas traités.
Olivier Faure, leader du Parti socialiste, a pour sa part estimé que la France « entre dans une crise de régime », voyant dans cette nomination un signe inquiétant pour la stabilité politique du pays.
Toujours pas de Premier ministre ce jeudi 5 au matin : Emmanuel Macron explorait la piste Barnier et Lisnard
Emmanuel Macron n’avait toujours pas désigné de Premier ministre depuis le second tour des élections législatives, où le Nouveau Front populaire a remporté la majorité. Après avoir écarté la candidature de Lucie Castets, le président envisageait de nommer Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve.
Michel Barnier est à nouveau considéré comme une « piste sérieuse » par Emmanuel Macron pour le poste de Premier ministre.
Cinquante jours après la démission du gouvernement Attal, la recherche d’un nouveau Premier ministre se poursuit à l’Élysée. Emmanuel Macron, insatisfait des options testées, Bernard Cazeneuve (centre-gauche) et Xavier Bertrand (droite), explore d’autres pistes, notamment Michel Barnier et David Lisnard.
Pendant ce temps, Edouard Philippe a annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle, laissant envisager une éventuelle démission de Macron.
Jean-Luc Mélenchon appelle à manifester le 7 septembre pour lancer le processus de destitution du président, critiquant la confusion de la situation politique. Fabien Roussel compare la crise à une série sans fin, dénonçant l’inaction face à l’urgence.