Le « bien-vivre ensemble » réunionnais : Edouard Philippe rencontre le Groupe de Dialogue Inter-religieux

10 milliards d’euros d’économie que le gouvernement envisage de faire dans le budget à venir de l’Etat. D’où la réaction des députés Frédéric Maillot, Philippe Naillet et Perceval Gaillard :

Pour Frédéric Maillot, « c’est l’austérité… sur le dos des pauvres. Le ministre de l’Économie a récemment annoncé une baisse de 10 milliards du budget. Face à une telle annonce, je ne peux que porter la voix de l’indignation des Réunionnais.es qui attendent beaucoup et qui ne voient pas le bout du tunnel. Entre crise du logement, crise de l’emploi ou encore crise de l’enseignement, le gouvernement nous plonge une fois de plus dans une véritable politique de casse sociale pour cette année.

Lors des dernières discussions budgétaires, nous avions mis en garde contre les prévisions de croissance trop optimistes du gouvernement et nous constatons aujourd’hui, qu’ils n’ont d’autre choix que de faire marche arrière et entamer des coupes budgétaires massives.

Cette coupe budgétaire drastique de 10 milliards se traduira notamment par 1 milliard en moins pour le travail et l’emploi, 904 millions en moins pour la Recherche et l’enseignement supérieur. Mais ce qui m’interpelle et m’indigne profondément ce sont les 300 millions en moins sur l’aide à l’accès au logement alors que les associations qui militent dans ce domaine nous disent très clairement que nous sommes dans une crise sans précédent. Comment être aussi hors sol face à la réalité du peuple ?

Après la réduction des Aides Personnelles au Logement, le gouvernement poursuit une trajectoire catastrophique qui enfonce le clou de la précarité dans notre société déjà fragilisée par sept années de gouvernance macroniste. De même, alors que la rénovation de milliers de logements réunionnais devaient démarrer pour lutter contre l’insalubrité ou la vétusté, le dispositif MaPrimeRénov’ pâtit d’une annulation d’un milliard d’euros, retardant encore l’accès à des logements dignes.

Nos pays dits d’Outremer ont besoin d’investissements massifs pour lutter contre toutes ces crises. Pourtant, nous devrons renoncer à 80 millions d’euros alors même que tous nos voyants sont au rouge sur la santé, le logement ou encore l’enseignement.

Nous, peuples d’Outre-mer, méritons des budgets à la hauteur de nos réalités pour que le pouvoir de vivre ne soit pas qu’une simple promesse mais une réalité pour ces prochaines années car pour reprendre le capitaine. Thomas Sankara : « Il faut choisir entre le champagne pour quelques-uns et l’eau potable pour tous ».

Philippe Naillet : « La Macronie préfère l’austérité budgétaire à la justice sociale »

Le député PS rappelle trois petites phrases : « Le quinquennat sera écologique ou ne sera pas », Emmanuel MACRON. “L’école, la priorité absolue », Gabriel ATTAL “Nous devons redevenir une grande nation de recherche », Emmanuel MACRON. Selon lui, « après le décret du plan d’économies budgétaires de 10 milliards d’euros pour cette année ; il est clair que les déclarations du président de la République et du Premier ministre n’étaient que des paroles.
• La mission Écologie amputée de 2,2 milliards d’euros (moins de moyens pour la protection
de l’environnement, moins de moyens pour les transports durables)
• L’école amputée de 700 millions d’euros (moins d’enseignants, moins d’assistants
d’éducation, moins d’AESH, moins de soutien scolaire)
• L’enseignement supérieur amputé de 900 millions d’euros
• Le logement amputé d’1,5 milliard d’euros alors que la crise du logement est une réalité pour
45 000 demandeurs de logement à La Réunion
• L’emploi amputé de 1,1 milliard d’euros alors que le taux de chômage repart à la hausse à La
Réunion
Ces choix auront des conséquences sociales désastreuses. Le Gouvernement aurait pu mettre
à contribution les plus riches et/ou revenir sur la suppression des impôts de production qui
profitent aux grandes entreprises. La Macronie préfère l’austérité budgétaire à la justice sociale ».

Perceval Gaillard : « 10 milliards d’économie sur le dos de l’écologie, des Outre-mer et des plus pauvres »

Pour le député de 7ème circonscription, « pendant que les dividendes des grands groupes du CAC 40 explosent et qu’il n’y a jamais eu autant de milliardaires en France, le gouvernement continue de mener sa politique antisociale et anti-écologique.
Suite aux annonces de monsieur Bruno Le Maire, le décret portant annulation de crédit d’un montant de 10 milliards d’euros a été publié ce matin au journal officiel. Beaucoup de programmes sont concernés, mais voici quelques-unes des principales coupes budgétaires :
– sur la cohésion des territoires (dont l’aide à l’accès au logement) : 736 millions d’euros.
– sur l’écologie, le développement et les mobilités durables : 2 milliards 138 millions d’euros.
– dans l’enseignement scolaire : 691 millions d’euros.
– dans les Outre-mer (conditions de vie et emploi) : 78,7 millions d’euros.
– dans la santé : 70 millions d’euros.
– sur le travail et l’emploi : 1,1 milliards d’euros.
– sur l’agriculture, l’alimentation, les forêts et les affaires rurales : 70 millions d’euros.
Loin des effets d’annonce, des éléments de langage et des visites ministérielles : les faits démontrent que ce gouvernement, sourd aux revendications populaires, continue sa politique austéritaire au service des puissants.
Une fois de plus ce gouvernement dit une chose quand il vient dans les Outre-mer et fait l’inverse quand il est à Paris. En pleine crise sociale, économique et écologique : non seulement le budget Outre-mer diminue de manière conséquente là où nos besoins spécifiques nécessitent des moyens supplémentaires mais nous serons également impactés de manière transversale par la baisse des bugets du logement, du travail, de l’enseignement, de la santé, de l’agriculture ou encore de l’écologie. La double peine pour les Outre-mer. Une autre politique est possible qui prenne en compte à la fois nos spécificités mais également les rattrapages structurels nécessaires pour atteindre l’égalité sociale ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *