« J’ai cosigné un amendement avec mon groupe « Liberté, Indépendants,
Outre-Mer & Territoires » demandant à ce que la revalorisation des
loyers soit plafonnée par exception à 2,5% (voire moins) dans les
Départements et Régions d’Outre-Mer, au lieu de 3,5% prévu pour le reste
du territoire national.
À la Réunion, cette mesure bénéficierait à tous les locataires qui
représentent environ la moitié de la population.
Il ne s’agit pas d’un passe-droit mais d’une mesure de justice sociale
pour protéger nos territoires sinistrés, frappés par un coût de la vie
plus élevé qu’en métropole et un taux de pauvreté conséquent.
De fait, le poids du loyer dans les dépenses totales des familles est
nettement plus important en Outre-Mer.
S’agissant des « petits » propriétaires bailleurs, leurs charges sont
essentiellement composées de remboursements d’emprunt souvent à taux
fixes, qui ne sont donc pas touchés par l’inflation.
Le « bouclier loyer » proposé par le Gouvernement va dans le bon sens,
mais il s’applique uniformément à tous les territoires.
Le projet de loi relatif aux « mesures d’urgence pour la protection du
pouvoir d’achat » ne mentionne à aucun moment les territoires
ultramarins qui sont les grands oubliés de ce texte (les rares référence
aux collectivités d’Outre-Mer se retrouvent, non pas dans le corps du
texte, mais dans l’étude d’impact).
Je souhaite donc que le Gouvernement, et notamment le Ministre du
Logement, remédie à cette situation et soit en l’espèce sensible à ce
type de mesure spécifique pour nos territoires d’Outre-Mer, notamment
pour bloquer les loyers de manière renforcée, étant rappelé que le
logement est le 2ème poste de dépenses juste après l’alimentation !
Nous devons trouver des compromis dans l’intérêt supérieur de la
population, et en particulier à La Réunion et dans les Outre-Mer. »
Nathalie BASSIRE
Députée de La Réunion