« Dès le début de notre mandature régionale, nous avons fixé un objectif clair : faire avancer le projet ferroviaire tant attendu par les Réunionnaises et les Réunionnais. Avec persévérance, notre équipe a travaillé, épaulée par les cadres et les services administratifs, que je tiens à saluer aujourd’hui pour leur engagement discret mais essentiel.
Il convient de rappeler qu’en 2011, l’arrêt brutal du projet de tram-train, décidé par une majorité de droite, a constitué un coup très dur pour notre territoire. Cet abandon continue de peser sur notre quotidien : difficultés de déplacement, fatigue accrue, décrochage scolaire, problèmes de logement étudiant, sous-développement… L’absence d’un réseau ferroviaire structurant est en grande partie responsable de ces maux.
Aujourd’hui, nous sommes à un tournant décisif. Le premier tronçon, prévu entre Saint-Benoît et Saint-Denis, suscite une immense satisfaction et redonne de l’espoir. En tant que député de la circonscription directement concernée, mais aussi conseiller régional de la majorité menée par Huguette Bello, j’ai choisi, avec mes collègues, de privilégier le travail en silence et en responsabilité. Non pas pour flatter des égos politiques, mais pour éviter les blocages inutiles et créer les conditions d’un consensus indispensable.
Or, lors de la conférence de presse organisée par la Région, nous avons assisté à une mise en scène de certains élus qui, dans le prolongement de leur conférence de presse de la semaine dernière, semblent vouloir faire de l’ombre à ce projet ferroviaire. Ils sont même allés jusqu’à brandir de faux chantages et opposer la Route des Plaines (RN3) au train. Cette attitude est dangereuse face à un enjeu aussi crucial, car nous le savons tous : la mobilité est la clé de tout.
Les erreurs du passé ne doivent pas être répétées. Que vaut la signature d’un document si, dans le même temps, on remet en cause le bien-fondé du projet alors que le besoin est urgent ? Pour autant, je salue le fait qu’au-delà des différences, les signatures ont eu lieu : un train verra le jour et les discussions continuent pour que personne ne reste sur le quai.
Notre sens des responsabilités, notre attachement à l’intérêt général et notre devoir envers les générations futures nous imposent une seule ligne de conduite : bâtir le train de La Réunion. C’est dans cet esprit que nous poursuivrons ce combat, avec détermination et sans diversion. Battons-nous pour le train à La Réunion. »