À l’occasion de ses universités d’été à Châteauneuf-sur-Isère La France insoumise (LFI), de Jean-Luc Mélenchon a lancé un appel clair à la mobilisation : il souhaite faire du 10 septembre prochain une journée de grève générale et de “blocage total” pour mettre la pression sur l’exécutif.
Jean-Luc Mélenchon a posé les jalons d’une rentrée politique « ambitieuse » : soutenir le mouvement né sur les réseaux sociaux baptisé “Bloquons tout”, mobiliser pour une grève générale le 10 septembre, puis déposer une motion de censure le 23 septembre contre le gouvernement de François Bayrou .
Il a insisté sur « la dynamique populaire » qui se structurerait spontanément : “Personne ne sait comment tout ça s’est engagé, mais des milliers de gens s’y sont ralliés d’entrée de jeu”. Pour lui, la mobilisation doit devenir collective, incluant syndicats et partis, afin d’exercer une pression maximale sur le pouvoir ».
Jean-Luc Mélenchon s’est voulu offensif. Il ambitionne une rentrée politique marquée par l’union des forces de gauche autour de la contestation, qu’il affirme servir plutôt que manipuler : “Notre stratégie est d’aider et de servir le mouvement”, a-t-il affirmé, rejetant ainsi toute accusation de récupération politique .
« La grève comme levier politique »
Cette volonté de “servir le mouvement” est illustrée par le soutien progressif des formations de toute la gauche – des Écologistes, du PCF, jusqu’au PS – au mouvement “Bloquons tout”, qui avait été initié sur les réseaux sociaux en réaction aux mesures budgétaires de François Bayrou .
En appelant à une journée de blocage général, Mélenchon entend donner du poids à l’opération, notamment dans l’anticipation de la motion de censure prévue pour le 23 septembre. « Il nous faut la grève générale le 10 septembre parce que le 23 septembre, nous déposerons la motion de censure pour faire tomber le gouvernement de M. Bayrou », a-t-il martelé devant les militants.
À ses yeux, cette séquence stratégique — mobilisation citoyenne, blocage, puis acte parlementaire fort — doit créer une rupture politique inscrite dans l’action concrète.