Alors que le gouvernement s’apprête à présenter les grandes orientations budgétaires de l’année 2025, le mouvement Génération Écologie, via son référent Outre-mer Vincent Defaud, dénonce dans un communiqué une trajectoire politique aveugle aux enjeux sociaux, climatiques et économiques. L’organisation écologiste critique une politique fiscale jugée injuste et un désengagement de l’État face à l’urgence environnementale.
Voici l’intégralité du communiqué transmis ce mercredi par Génération Écologie Réunion.
« Moment de vérité ou moment de cécité budgétaire ?
À la veille du discours du Président du Modem François Bayrou sur la trajectoire budgétaire de la France, Génération Écologie dénonce une orientation politique aveugle qui ne dit pas son nom. Loin d’un moment de vérité, il s’agit d’un moment de cécité politique.
En refusant d’ouvrir le débat d’une politique fiscale plus juste, fondée sur une hausse des impôts ciblés sur les ultra-riches et les multinationales, le gouvernement choisit délibérément de tourner le dos à un projet collectif au service de la transition écologique et de la justice sociale.
Sous couvert de rigueur budgétaire, il s’agit surtout d’imposer des sacrifices à la majorité de nos concitoyens, tout en préservant les privilégiés.
Avec un déficit budgétaire abyssal, conséquence de cadeaux fiscaux et d’aides publiques sans contrepartie, la France ne peut plus faire face aux urgences de l’époque.
Ni aux urgences sociales, avec une pauvreté qui explose et une colère qui gronde dans tout le pays. Ni à l’effondrement écologique, qui rend caduques toutes les politiques publiques s’il n’est pas combattu avec vigueur.
Le budget 2025 ne sera pas un budget d’adaptation au changement climatique. Il ne protégera ni les plus précaires ni les territoires les plus vulnérables. Il va entériner une baisse continue des investissements publics pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.
La France reste sourde à l’appel de l’Allemagne qui a décidé d’intégrer les dépenses de sécurité climatique dans sa politique de défense. Le gouvernement préfère investir dans les armements plutôt que dans la résilience.
En persistant dans un logiciel économique productiviste, centré sur le PIB et la croissance, qui ne prend en compte ni la soutenabilité ni la régénération des ressources, le gouvernement refuse d’envisager une trajectoire de décroissance pilotée, planifiée, sociale et solidaire.
Il refuse de prendre au sérieux la dette écologique, alors même qu’il prétend lutter contre la dette financière.
Les récentes annonces sur le travail forcé des bénéficiaires du RSA, la remise en cause des arrêts maladie, la suppression du 8 mai comme jour férié, la remise en cause des congés maladie des enfants malades, traduisent un choix idéologique profondément injuste, dangereux et erroné.
Ce choix est celui d’un gouvernement de la violence sociale et du déni climatique.
Pour Génération Écologie, la vraie question n’est pas celle d’un mauvais budget, mais celle de l’impossibilité de faire un bon budget avec un logiciel politique dépassé. Celle d’un autre projet de société, fondé sur la sobriété, la solidarité, la relocalisation et la démocratie.
La souveraineté et la liberté ne viendront pas de la violence sociale, mais de la capacité de notre pays à faire face, ensemble, aux défis de notre temps.
Vincent Defaud
Référent Outre-mer de Génération Écologie »