La sénatrice Audrey Bélim a réagi à l’issue du Comité interministériel des Outre-mer (CIOM) tenu le 10 juillet 2025, qui a annoncé une nouvelle approche de l’action publique dans les territoires ultramarins, avec la mise en place prochaine des Comités Locaux des Outre-mer (CLOM). Ces structures sont présentées comme un moyen de recentrer l’action de l’État autour de priorités territoriales spécifiques, avec une ambition affichée de co-construction.
Audrey Bélim se dit favorable à cette évolution de méthode, qu’elle qualifie d’« opportunité » pour les Outre-mer, à condition qu’elle dépasse l’effet d’annonce. « Elle ne sera crédible que si elle s’accompagne de moyens concrets, d’un calendrier clair et d’une écoute sincère des réalités locales », souligne-t-elle. La parlementaire insiste : les Outre-mer n’ont pas besoin « d’un affichage, mais d’actes ». Elle rappelle qu’à La Réunion, des dynamiques locales existent déjà, notamment à travers les Conférences péi, espaces de travail et de co-construction lancés par la Plateforme réunionnaise, dont le futur CLOM pourrait s’inspirer.
La sénatrice indique avoir déjà transmis, en mars dernier, des propositions concrètes au ministre des Outre-mer, sur des sujets comme l’agriculture locale, la jeunesse ou les mobilités. Ces propositions ont à nouveau été envoyées au Préfet ce 10 juillet. Audrey Bélim prévient : « Les CLOM ne doivent pas être de simples vitrines territoriales, mais des outils de démocratie réelle », portés par les élus, les associations et les citoyens. Elle se dit prête à engager le travail dès maintenant pour leur mise en place à La Réunion, dans un esprit de coopération républicaine, mais avec une exigence forte de résultats.