Plus de quatre mois après le passage du cyclone Garance qui a violemment frappé La Réunion, les séquelles sur les infrastructures, notamment au niveau des ravines, demeurent visibles et préoccupantes. Ce mardi 9 juillet à l’Assemblée nationale, le député Philippe Naillet a saisi l’occasion des Questions au Gouvernement (QAG) pour rappeler à l’exécutif ses promesses non tenues.
Un appel ferme pour un « plan ravines » ambitieux
Face à la Première ministre et au banc gouvernemental, Philippe Naillet a exigé des engagements clairs :
« Quatre mois après le cyclone Garance, les Réunionnais attendent toujours un véritable plan d’action. Les dégâts sur les ravines mettent en péril des quartiers entiers et la sécurité de nombreuses familles. L’État doit prendre ses responsabilités. »
Le député de la première circonscription de La Réunion a souligné l’urgence de financements massifs et concrets, notamment à travers un plan ravines digne de ce nom, permettant à la fois de restaurer les sites touchés et d’anticiper les prochains événements climatiques extrêmes.
Réponse de la ministre : un soutien réaffirmé, mais sans échéance précise
En réponse, la ministre Agnès Pannier-Runacher a reconnu les effets destructeurs du cyclone Garance et rappelé que plusieurs enveloppes avaient été débloquées dans les semaines suivant la catastrophe. Elle a affirmé que l’État était « aux côtés de La Réunion » et qu’un travail de coordination était en cours avec les collectivités locales pour accélérer les dispositifs de soutien.
Mais aucun nouveau calendrier précis ni enveloppe supplémentaire n’a été annoncée, ce qui pourrait relancer les critiques sur un manque de volontarisme de l’exécutif dans cette reconstruction.
Une réponse jugée insuffisante sur le terrain
Pour de nombreux élus locaux, comme Philippe Naillet, le temps presse. Les populations exposées vivent au pied de ravines fragilisées ou encombrées, avec des risques accrus en cas de nouvelles intempéries.
Le député a réaffirmé sa vigilance et sa détermination à maintenir la pression sur le gouvernement jusqu’à l’obtention de mesures concrètes et financées, adaptées aux réalités ultramarines et à l’urgence climatique.
Cet échange à l’Assemblée traduit une fracture grandissante entre la parole gouvernementale et les attentes du terrain, en particulier dans les Outre-mer. Tandis que les Réunionnais affrontent les conséquences directes d’un dérèglement climatique croissant, leur demande est simple : que les promesses faites dans l’hémicycle se traduisent en actes sur le terrain.