Municipales 2026 : Nadia Ramassamy sera candidate à Sainte-Suzanne (Vidéo)

Nadia Ramassamy a été conseillère générale de Sainte-Suzanne de 1998 à 2004, puis conseillère départementale du canton du Chaudron avec Alain Armand de 2015 à 2021. Elle a été également vice-présidente du Département,  puis vice-présidente de la Région avec Didier Robert (2015-2021), députée de la 6ème circonscription (2017-2022). Des mandats au sein des collectivités (départementale et régionale) qui lui ont permis de mettre en place des dispositifs en faveur des chômeurs,, des jeunes, et de l’habitat. Aux régionales de 2004, elle avait totalisé plus de 17 000 voix. Paul Vergès lui avait proposé une place de 4ème vice-présidente. Elle avait refusé. Par le passé, elle s’était présentée aux municipales de Sainte-Suzanne et avait obtenu près de 48% des suffrages.

Nadia Ramassamy a été à droite (LR), au centre-droit, avec la majorité présidentielle aussi en 2024 (Ensemble pour la République), avant de rejoindre  l’Union des droites pour la République (UDR) d’Eric Ciotti. Mais le parti qui lui tient le plus à cœur, « c’est la population réunionnaise en général et celle de Sainte-Suzanne, en particulier », dit-elle. Elle a créé peu de temps après son engagement dans la vie politique locale, son propre parti, à savoir l’AMPR (Avenir meilleur pour la population de la Réunion, dans l’Europe, dans la France et dans l’océan-Indien).

« Je reste conseillère régionale mais j’ai renoncé à mes indemnités… »

Elue conseillère municipale de Saint-Denis en 2020, sur la liste menée par Didier Robert, elle a démissionné. En revanche, elle a gardé son mandat de conseillère régionale de l’opposition (2021-2028) mais elle a décidé de ne pas percevoir ses indemnités car elle n’assiste plus aux sessions plénières, pour l’instant. « Parce que Huguette Bello a détruit toutes les actions sociales mises en place par la majorité précédente », se défend-elle. Avant de préciser qu’elle ne préfère pas démissionner « car c’est la population qui m’a élue et non Mme Bello ». Puis, elle ajoute : « une fois que je serai élue maire, je retournerai siéger à la Région ».

Comprenez, une fois qu’elle sera élue « maire de Sainte-Suzanne ». C’est l’objectif politique qu’elle s’est fixée à 8 mois des prochaines municipales, après « avoir été sollicitée par de nombreux administrés », précise-t-elle. Rappelons que Nadia Ramassamy exerce depuis plusieurs années déjà en tant que médecin généraliste. Son cabinet est situé en face de la mairie de la ville de Sainte-Suzanne.

Mais outre ses mandats électifs acquis durant ces dernières décennies, Nadia Ramassamy a tenu à se former, en plus de son cursus médical, à la gestion des collectivités. Elle a obtenu un DESS (Droit des collectivités) ainsi que plusieurs masters à l’issue de ses formations dans de prestigieuses écoles telles que (Sciences-Po, école de commerce à Paris…). Cette sexagénaire, maman de quatre enfants, sera candidate aux municipales de 2026 à Sainte-Suzanne avec l’étiquette « AMPR » et avec le soutien de l’UDR d’Eric Ciotti. Ecoutez Nadia Ramassamy, elle est au micro d’Yves Mont-Rouge :

Elle laisse entendre qu’elle est prête à accepter le soutien de « tout le monde », de tous les partis, y compris le Rassemblement National dont est proche Eric Ciotti. Mais, explique-t-elle, « le soutien le plus important à mes yeux sera celui des électrices et des électeurs de Sainte-Suzanne. C’est grâce à eux si j’ai été élue conseillère générale en 1998, c’est aussi grâce à eux si j’ai été élue députée de la 6ème circonscription en 2017 ». Elle insiste par ailleurs sur le fait que « ce n’est pas l’étiquette politique qui compte, mais c’est surtout le projet, le programme que je proposerai pour le bien-être de la population ».

Lors d’une conférence de presse tenue à sa permanence ce lundi après-midi, 30 juin, Nadia Ramassamy a signalé que « plus de 38% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, 54% de la population de la commune se trouve au chômage; Il y a un manque d’entretien des routes, une défaillance des transports publics, un taux élevé de violence, un manque criant de logements sociaux ». Elle ajoute : il faut remettre de l’ordre dans les finances de la commune qui ont déjà été épinglées par la Chambre régionale des comptes ». La candidate annonce qu’elle aura l’occasion de présenter son programme à l’occasion d’une prochaine conférence de presse. Un programme qui s’articulera autour d’un objectif principal : « faire de Sainte-Suzanne une ville où il fait bon vivre ».

Ce lundi, elle a déploré « les coups bas » que lui ont fait certains de ses adversaires, notamment lors des dernières législatives de 2024 en inscrivant « inéligible » sur ses affiches électorales. Nadia Ramassamy a expliqué que, suite aux législatives de 2022, elle avait été déclarée inéligible pour un an par le Conseil Constitutionnel suite à une bourde commise par son expert-comptable, qui avait déclaré par erreur 803 euros de plus dans ses comptes de campagne. « L’expert-comptable s’était trompé de candidat, il a écrit au Conseil Constitutionnel qui n’a pas voulu revenir sur sa décision », précise Nadia Ramassamy, en espérant que ces adversaires se comporteront mieux, « c’est-à-dire comme des adultes bien éduqués » aux municipales de mars 2026. Nous aurons l’occasion d’y revenir !

 

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