Réduction des PEC : les élus réunionnais dénoncent « une décision brutale » et appellent à la mobilisation le 2 avril devant la préfecture

Un vent de colère souffle sur l’île après la publication de l’arrêté préfectoral n°509, qui entérine une nouvelle baisse significative du financement des Parcours Emploi Compétences (PEC) par l’État. Cette décision, jugée « unilatérale et injuste », suscite une vive réaction des élus locaux qui appellent « à une mobilisation générale le mercredi 2 avril » à 10h, devant la Préfecture.

Déjà le 31 décembre dernier, la préfecture avait annoncé une réduction de la prise en charge de l’État de 60 % à 53 % et la limitation de la durée des contrats de 11 à 10 mois. Aujourd’hui, la participation descend à 43,3 % et la durée des contrats chute à six mois seulement. Une nouvelle coupe budgétaire que les élus qualifient de “camouflet” et de “décision scélérate”.

« Cette décision scélérate, telle une lettre de cachet, constitue une agression, une injustice
flagrante, dans un contexte social déjà extrêmement tendu, déjà extrêmement fragile et marqué par des difficultés quotidiennes insupportables pour de nombreuses familles. Elle risque de créer une
situation explosive, particulièrement dans un territoire sinistré, toujours marqué par les séquelles de Garance», dénoncent les signataires du communiqué, parmi lesquels figurent Patrick Lebreton (Saint-Joseph), Emmanuel Séraphin (Saint-Paul), Joé Bédier (Saint-André) et Huguette Bello (présidente de la Région Réunion). Selon eux, cette mesure imposée « sans concertation » menace de fragiliser encore davantage un territoire marqué par les conséquences du cyclone Garance.

Nous appelons tous les maires, responsables politiques, syndicats, et associations à rejoindre cette manifestation de protestation pour l’intérêt général de notre territoire. Nous sommes toutes et tous concernés.
Les agriculteurs et les entreprises qui peinent à se remettre des conséquences du cyclone Garance, les habitants qui attendent toujours un soutien de l’État pour le curage des ravines, les personnels hospitaliers qui se sacrifient et qui travaillent dans des conditions déplorables, l’ensemble des services publics qui sont mis à mal.
Nous devons nous unir pour exiger des réponses concrètes et immédiates. Il est temps d’agir pour La Réunion. L’heure est venue de réagir et de se mobiliser. L’intérêt général nous commande cette impérieuse nécessité de nous mobiliser ! »

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