Après plus de deux heures de débats houleux, l’Assemblée nationale a rejeté, ce mercredi 19 février 2025, la motion de censure déposée par le groupe socialiste contre le gouvernement de François Bayrou.
François Bayrou est monté au créneau pour défendre son gouvernement, dénonçant une initiative qu’il considérait comme dénuée de crédibilité. « C’est la sixième motion de censure en cinq semaines, une mise en scène politique parmi les plus prévisibles de l’histoire parlementaire », a-t-il déclaré. Ses propos ont immédiatement déclenché un échange houleux avec Olivier Faure, avant que la majorité des députés socialistes ne quitte l’hémicycle en signe de protestation.
Pour être adoptée, la motion de censure devait recueillir 289 voix, seuil requis pour renverser le gouvernement. Or, elle n’a obtenu que 181 suffrages, confirmant ainsi le maintien du Premier ministre et de son équipe exécutive.
Lors de sa prise de parole, François Bayrou a adopté un ton offensif face aux socialistes, n’hésitant pas à dénoncer ce qu’il considère comme une manœuvre politique sans fondement. Cette attaque directe a entraîné un geste fort du premier secrétaire du PS, Olivier Faure, et de plusieurs députés socialistes, qui ont quitté l’hémicycle en signe de protestation.
Ce rejet souligne les difficultés de l’opposition à fédérer une majorité contre le gouvernement, malgré un climat politique tendu. La motion de censure, bien que symbolique, n’a pas réussi à rassembler les autres forces parlementaires, laissant François Bayrou et son gouvernement en place, mais sous pression.
Ce nouvel épisode parlementaire marque une étape supplémentaire dans l’affrontement entre l’exécutif et l’opposition, et laisse présager de futures confrontations politiques à l’Assemblée.