Comme annoncé dans mon Ti Kozman, le député Jean-Hugues Ratenon a officiellement annoncé sa candidature aux municipales de Saint-Benoit, ce vendredi soir 31 janvier 2025, en répondant positivement à l’appel solennel que lui a lancé le Collectif Saint-Benoit en action, coordonné par James Païniaye.
Un scrutin qui aura lieu en mars 2026. Une officialisation de sa candidature faite devant près de 500 personnes (600 selon les organisateurs), parmi lesquelles des élus : le député LFI Perceval Gaillard; Le maire de Saint-André, Joé Bédier; la conseillère régionale et compagne du député Ratenon, Amandine Ramaye; Les élus municipaux de l’opposition à Saint-Benoit à savoir Philippe Le Constant et Jean-Luc Julie.
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A l’appel que le Collectif Saint-Benoit en action lui a lancé, le député Jean-Hugues Ratenon a, au terme d’un assez long discours, répondu « oui Jean-Hugues Ratenon sera candidat à Saint-Benoit… »
« Saint-Benoit a besoin d’un maire qui respecte sa population », a précisé Jean-Hugues Ratenon avant de déclarer sa flamme aux Bénédictins : « population de Saint-Benoit, je vous aime ».
« Selly, un virus plus dangereux que le Covid »
Le rassemblement avait débuté par différentes prises de paroles. Des oratrices et orateurs issus du Collectif Saint-Benoit en action : Stéphane Etienne dit « Capi », James Païniaye, Dolorès Cazal, Laëtitia Grondin et Manon Morin. Inutile de vous dire que les oreilles de Patrice Selly ont dû siffler plus d’une fois tant certains noms d’oiseaux ont volé au fil des interventions à la tribune : « Selly, un virus plus dangereux que le Covid », « Selly l’agitateur de l’Est », « Selly qui s’accroche au pouvoir comme carapate su tété bœuf », « Selly, le magicien qui fait disparaître 5 millions d’euros à la SPL Estival », « Selly, l’homme qui ne respecte pas sa signature à la Cirest » (il devait passer la présidence à Joé Bédier et ne l’a pas fait), « Selly menteur »… Et bien d’autres « moucatages » encore.
Bref, vous l’aurez compris, la team de Jean-Hugues Ratenon est déjà en ordre de marche et se trouve d’ores et déjà en campagne électorale pour les municipales de mars 2026 à Saint-Benoit. Pourquoi un tel empressement à officialiser une candidature à un scrutin qui ne se déroulera que dans un peu plus d’un an.
« Tribunal populaire » contre « tribunal judiciaire » ?
Faut-il y voir un lien entre cette date du 31 janvier 2025 et celle du 13 février, date du jugement du tribunal correctionnel qui a été mis en délibéré dans l’affaire de l’accident de la route concernant le député ? Faut-il voir ce rassemblement comme un rapport de force, un bras de fer du député insoumis avec la justice, un peu comme si le parlementaire voulait opposer « tribunal populaire » et « tribunal judiciaire » avant le verdict de la Correctionnelle ? Notre journaliste Yves Mont-Rouge lui a posé la question. Ecoutez la réponse du député Ratenon :
Jean-Hugues Ratenon, candidat aux municipales de 2026 à Saint-Benoit, quid de la députation? Rappelons qu’il avait été en 2017 dans la 5ème circonscription en battant le candidat de l’Union de la droite Daniel Gonthier (à l’époque maire de Bras-Panon), puis Ratenon a été réélu à l’Assemblée nationale en 2022 face à Ridwane Issa (Banian), le poulain de Patrice Selly et, de nouveau réélu aux législatives de juillet 2024, face au candidat du Rassemblement National, Joan Doro.
Que fera Jean-Hugues Ratenon, l’actuel député, si Emmanuel Macron décidait de dissoudre l’Assemblée nationale en juillet 2025 ? Tout laisse à penser qu’il sera de nouveau candidat à sa succession en espérant pouvoir croiser cette fois le fer avec Patrice Selly, en personne, en guise de première mi-temps des municipales de 2026. Et s’il est élu en mars 2026 à la mairie de Saint-Benoit, à ce moment là, il passera la main de la députation à sa suppléante Flavie Annette-Preto. Mais nous n’en sommes pas encore là. Le chemin menant vers la mairie de Saint-Benoit est encore loin. Patrice Selly n’a pas encore dit son dernier mot même s’il faut reconnaître que pour une première mobilisation, le succès a été au rendez-vous. Mais reste à savoir vraiment si celle-çi était destinée à Patrice Selly ou à la justice ? Les deux, sans doute !
Yves Mont-Rouge