François Bayrou clarifie les priorités du gouvernement

François Bayrou a abordé plusieurs sujets majeurs liés à la politique nationale, à quelques jours d’une réunion cruciale entre députés et sénateurs sur le budget 2025. sur LCI.

Le Premier ministre a confirmé que les 4 000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale, initialement prévues sous le gouvernement précédent, ne seraient pas mises en œuvre. Il a insisté sur le fait que cette décision était « définitive » et qu’elle reflète une priorité accordée à l’éducation. François Bayrou a également promu l’importance de l’écrit à l’école, proposant d’instaurer des exercices d’écriture quotidiens pour les élèves, dans tous les cours.

François Bayrou s’est engagé à ce qu’aucun nouvel impôt ne soit imposé aux ménages dans le budget 2025. Cependant, il a confirmé la mise en place d’une contribution spéciale pour les grandes entreprises générant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Le Premier ministre a également souligné la nécessité de renforcer la lutte contre la fraude fiscale pour assurer une répartition plus équitable des charges fiscales.

Le Premier ministre a affirmé être favorable à une restriction du droit du sol à Mayotte, tout en écartant une telle mesure en métropole. Une proposition de loi, qui sera débattue prochainement, vise à renforcer les conditions d’accès à la nationalité pour les enfants nés de parents étrangers sur l’archipel. Cette position reflète les particularités de Mayotte et sa situation migratoire spécifique.

Interrogé sur l’idée d’un référendum sur l’immigration, évoquée par Emmanuel Macron, François Bayrou a rappelé que ce sujet ne pouvait pas constitutionnellement faire l’objet d’une telle consultation. Toutefois, il n’a pas exclu l’utilisation du référendum pour d’autres thématiques.

François Bayrou a fermement écarté la proposition du Sénat d’introduire sept heures de travail non rémunérées dans le cadre du budget de la Sécurité sociale. « Le travail doit être payé », a-t-il déclaré, ajoutant que « le travail ne doit pas être gratuit ». Bien qu’il se soit dit ouvert à la discussion sur cette proposition parlementaire, il a réaffirmé une règle essentielle : « Tout travail mérite salaire. »

Sur le débat de la fin de vie, François Bayrou a indiqué que le gouvernement préparait deux textes distincts : l’un sur les soins palliatifs, qu’il considère comme un devoir, et l’autre sur l’aide à mourir. Cette dissociation a toutefois été critiquée par une partie des parlementaires, qui plaident pour une approche unifiée.

À quelques jours d’une commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances 2025, François Bayrou a montré un gouvernement à l’écoute, prêt à discuter des propositions parlementaires tout en affirmant des priorités claires. Entre fiscalité, éducation, travail et immigration, les débats s’annoncent intenses dans les semaines à venir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *