Forces de gauche Réunion : « Après la raboteuse, sa touf a nou »

Rappelons que la Plateforme réunionnaise est composée des responsables politiques suivants : Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis (PS); Audrey Bélim, sénatrice (PS); Christophe Estève (Place Publique); Maurice Gironcel, maire de Sainte-Suzanne (PCR); Olivier Hoarau, maire du Port (Ansanm); Philippe Naillet, député (PS); Geneviève Payet, secrétaire régionale EELV
et Patrice Selly, maire de Saint-Benoît (Banian). Voici la tribune de la Plateforme réunionnaise :
« Le Premier Ministre et quatre membres du gouvernement seront demain à La Réunion et s’entretiendront avec quelques représentants réunionnais au sujet de la crise post- cyclonique à Mayotte et de la situation à La Réunion. Mayotte vit une catastrophe qui nécessite la mobilisation massive des moyens sanitaires, civiles et militaires de la France.
La Réunion comme à son habitude a su exprimer sa solidarité. La terre réunionnaise sert également de base logistique aux ponts aérien et maritime. Tout doit être fait et La Réunion prendra toute sa part pour remettre les services vitaux en fonctionnement afin que les familles mahoraises puissent continuer à vivre sur leur territoire et ne soient pas obligées par les circonstances à quitter leur territoire, leurs proches, leurs emplois. Cela serait d’une grande injustice.
C’est pourquoi nous demandons depuis le début de cette crise que les moyens de la Nation soient mis en œuvre à hauteur de l’urgence et des enjeux de reconstruction. Le dialogue prévu avec les élus réunionnais avait pour objectif, enfin nous l’espérions, de poser les bases du rôle que sera amené à y jouer La Réunion, de façon solidaire et volontariste, en partageant les enjeux, les contraintes, les propositions et ceci sur la base d’un dialogue.
Nous avions un certain nombre de questions dont deux prioritairement : comment imaginer pouvoir accueillir des familles mahoraises, premiers réfugiés climatiques, dans de bonnes conditions alors que notre territoire a 40 000 demandes de logements sociaux en attente ?
Comment recevoir des élèves Mahorais supplémentaires dans nos écoles, collèges ou lycées quand certains établissements connaissent des diUicultés importantes du fait de
sureffectif ?
Cette rencontre n’aura pas lieu… Nous assistons malheureusement à une nouvelle faute politique du Premier Ministre F. Bayrou. Lundi 30 décembre, il fait annuler la participation de l’ensemble des maires de La Réunion à une réunion sur la crise à Mayotte et la situation à La Réunion, se privant d’échanger avec, entre autres, les maires de Saint-Denis (154 000 habitants), de Saint-Benoît (37000 habitants), de la ville du Port (33 000 habitants), de Sainte-Suzanne (25 000), etc … Pour arrêter d’infantiliser les outre-mer, il faudrait commencer par les respecter, les écouter et surtout entendre les propositions.

Nous en formulons une nouvelle relative à la méthode…

À l’instar de ce que nous avons initié avec l’organisation de la Conférence Péï, nous
proposons d’instaurer une Conférence Territoriale de l’Action Publique Élargie. L’objectif est de favoriser la concertation le plus large possible pour élaborer des projets de développement durable, solidaire et cohérent pour les pays d’Outre-Mer et, notamment à La Réunion. Cette approche permet d’élargir La Conférence Territoriale de l’Action Publique (CTAP) inscrite à la loi NOTRE en y intégrant les forces vives des territoires (les élus des collectivités locales, les chambres consulaires, les syndicats, les associations et des partis politiques) ainsi que des citoyens afin de mieux répondre aux besoins et aux attentes des habitants et co-construire ainsi un projet Réunionnais fait par les Réunionnais pour les Réunionnais ».

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