Lors de son intervention à l’Assemblée nationale, Joseph Rivière, député de La Réunion, a exprimé ses inquiétudes face à l’augmentation des demandes de régularisation de personnes entrées illégalement à La Réunion et à Mayotte. Selon lui, les villes de Mamoudzou et de Saint-Denis sont « submergées de demandeurs de papiers » issus de l’immigration clandestine, principalement en provenance des Comores.
S’adressant directement à Bruno Retailleau, Joseph Rivière a souligné l’impact de cette situation sur la sécurité des habitants et la stabilité des territoires ultramarins. Il a plaidé pour un renvoi des immigrés illégaux vers leur pays d’origine, jugeant que cette mesure est nécessaire pour mieux gérer les pressions migratoires et l’insécurité qui en découle.
Le député espère ainsi attirer l’attention des autorités nationales sur les défis spécifiques auxquels La Réunion et Mayotte sont confrontées, et inciter le gouvernement à agir pour contrôler davantage les flux migratoires vers ces départements.
« Merci, Madame la Présidente.
Ma question s’adresse au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Monsieur le Ministre, depuis votre entrée en fonction, vous avez fait de la lutte contre l’immigration illégale votre cheval de bataille. Monsieur le Ministre, les coups de menton, c’est bien, mais la géographie, c’est mieux.
Dans votre politique, la France d’outre-mer est la grande oubliée, notamment dans l’océan Indien.
Sous nos yeux, les Comores ont déclaré une guerre à la France en déversant toute leur immigration, ainsi que celle de l’Afrique, chez nos frères de Mayotte et, par ricochet, à La Réunion.
Les eaux territoriales de Mayotte sont une vraie passoire, et nos gendarmes, policiers et douaniers sont débordés.
La prison de Majicavo regorge de criminels d’origine étrangère.
Et, pas plus tard que le mois dernier, vous en avez transféré vingt-sept à La Réunion dans la prison du Port, qui est elle-même saturée. Cette population en situation irrégulière erre dans la nature et demeure sur le sol français de façon illégale, squattant nos ravines et s’organisant en contre-société.
Traque d’animaux sauvages, vol et torture d’animaux domestiques, agressions de femmes et de personnes âgées dans des lieux publics et privés, occupation des rues avec des machettes en plein jour : les préfectures de Mamoudzou et de Saint-Denis sont submergées de demandeurs de papiers entrés de façon illégale sur notre sol.
À une époque pas si lointaine, ces illégaux étaient renvoyés chez eux, aux Comores.
Les consignes étaient claires : tolérance zéro.
Monsieur le Ministre, nous avons tous compris que vous avez un agenda politique ; nous aussi.
Au nom du peuple français, pourriez-vous intégrer dans votre agenda le fait que les outre-mer ne sont pas la poubelle de la République et que la départementalisation de La Réunion et de Mayotte implique aussi des droits ?
Monsieur le Ministre, quand allez-vous arrêter de subventionner les Comores ? »