Une conférence se tiendra ce mercredi 6 novembre de 14 heures à 18 heures à la salle « Lo Rwa Kaf » au lieu-dit Bocage à Sainte-Suzanne. Dans un communiqué envoyé à la presse ce mardi 5 novembre, dans l’après-midi, Huguette Bello, Emmanuel Séraphin (PLR/Pour La Réunion), Patrick Lebreton (Progrès), Joé Bédier (UDSA), les députés Karine Lebon, Emeline K/Bidi, Frédéric Maillot et la sénatrice Evelyne Corbière font savoir qu’ils ne participeront pas à cette conférence. « Prendre cette initiative de façon unilatérale sans aucune consultation, ni association en amont, est étonnant et dommageable », écrivent-ils.
Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire l’intégralité de leur réponse aux élus de la Plateforme menée par Ericka Bareigts :
Réponse à l’invitation de “La conférence péi”-2
De son côté, la Plateforme Réunionnaise se mobilise en effet « pour la préservation des intérêts des Réunionnais dans le cadre de la préparation du budget 2025 par l’actuel gouvernement.
Pour construire un avenir qui répondent à nos spécificités, il est impératif de rassembler toutes nos forces vives autour d’un projet clair et partagé. C’est dans l’union que nous saurons formuler les solutions les mieux adaptées aux réalités de notre territoire. Et c’est dans cet esprit que nous proposons à l’ensemble des acteurs locaux, une conférence péi. Cette rencontre sera l’occasion d’initier un espace de dialogue inédit pour co-construire un
projet réunionnais pensé par et pour les Réunionnais, en prenant en compte les problématiques propres à notre île.
Cette semaine, nous avons su alerter avec force les autorités sur l’injustice qu’elles sont sur le point d’infliger aux collectivités réunionnaises dans le cadre de l’article 64. À La Réunion,
douze communes, le Port, La Possession, Saint-André, Saint-Benoît, Saint-Denis, Saint-Joseph, Saint-Leu, Saint-Louis, Saint-Paul, Saint-Pierre, Sainte-Marie et le Tampon et l’ensemble des intercommunalités risquent d’avoir un prélèvement sur leurs recettes en 2025. Cette démarche s’est révélée justifiée car, telle une alerte rouge, elle a permis de faire réagir les pouvoirs publics. Le ministre délégué au Budget et aux Comptes Publics, par ses propos de ce jeudi 24 octobre à l’Assemblée nationale, a manifesté une première ouverture et un engagement en notre direction. Cependant, nous restons vigilants pour défendre les droits et les attentes des habitants de La Réunion.
En effet, de multiples menaces pèsent sur les financements de nos politiques publiques
structurantes. Nous devons donc faire front pour porter nos ambitions et défendre leurs
contreparties budgétaires, véritablement vitales pour nos territoires, parmi lesquels :
Les budgets de l’Outre-Mer, notamment la Ligne Budgétaire Unique (LBU), indispensable
pour le financement de la construction et de la rénovation de logements sociaux.
Les mesures de compensation du coût de la vie et le rattrapage du pouvoir d’achat pour les
bas salaires et les retraites. L’augmentation de 2% du SMIC au mois de novembre ne permet
pas de rattraper l’inflation de ces 12 derniers mois et acte ainsi une perte de pouvoir d’achat pour les travailleurs les plus modestes.
« Un appel à tous les acteurs »
Les budgets généralement consacrés aux politiques d’insertion professionnelle, notamment pour notre territoire qui connaît un chômage structurel qui impacte notre dignité et notamment celle de nos jeunes
Les budgets alloués à la préservation de la biodiversité, dont la protection de la ressource
en eau.
Les budgets des services publics fondamentaux, notamment les postes de fonctionnaires
dans les domaines de l’éducation, de la police, de la justice et de la santé… Il s’agit de
services à la population. Leur présence comme leur qualité, reviennent de droit à celle-ci et
ne sauraient être dégradées, voire supprimées.
Nous lançons ainsi un appel à tous les acteurs – élus, associations, syndicats, entreprises,
citoyens – pour construire ensemble un modèle pérenne et équitable, qui saura défendre et
promouvoir les intérêts de La Réunion face aux défis actuels et futurs. Nous réaffirmons ainsi notre volonté d’instaurer un nouveau mode de gouvernance partagée et nous inscrire dans la co-construction avec les forces citoyennes. Nous nous tenons prêts pour continuer le travail en faveur de notre île », écrivent dans un communiqué les élus suivants : Éricka BAREIGTS, Parti Socialiste; Maurice GIRONCEL, Parti Communiste Réunionnais; Olivier HOARAU, ANSANM; Geneviève PAYET, EELV; Patrice SELLY, BANIAN; Jacques TÉCHER, Cilaos et Christophe ESTÈVE, Place Publique.