François-Noël Buffet, récemment nommé ministre auprès du Premier ministre, chargé des Outre-mer, effectuera son premier déplacement en Nouvelle-Calédonie du 16 au 18 octobre 2024. Cette visite revêt une importance particulière dans un contexte politique et social complexe pour l’archipel.
La Nouvelle-Calédonie traverse une période charnière depuis les référendums d’autodétermination de 2018, 2020 et 2021, où la question de l’indépendance a profondément divisé la population. Bien que les électeurs aient voté majoritairement pour rester au sein de la République française, les tensions restent vives entre les indépendantistes et les loyalistes. Cette visite intervient alors que des négociations sont en cours pour définir l’avenir institutionnel du territoire, à l’approche de l’après-Accords de Nouméa.
Le ministre François-Noël Buffet aura pour mission de rencontrer les différentes parties prenantes, dont les responsables politiques locaux, les représentants des forces économiques et les leaders des communautés kanak et caldoche. Il sera également question de la situation économique de l’archipel, qui reste fragilisée par les répercussions de la crise sanitaire mondiale et les tensions politiques. La Nouvelle-Calédonie fait face à des défis économiques majeurs, notamment dans le secteur du nickel, l’une des ressources clés de l’île.
Cette visite permettra également au ministre d’évoquer les problématiques environnementales qui touchent l’archipel. La Nouvelle-Calédonie, riche en biodiversité, est également confrontée à des enjeux de préservation de son environnement, en particulier dans le cadre de l’exploitation minière et des impacts du changement climatique.
François-Noël Buffet entend par cette première visite montrer l’attention et l’engagement du gouvernement français envers les Outre-mer, tout en réaffirmant l’importance du dialogue pour trouver une issue pacifique et concertée au devenir de la Nouvelle-Calédonie.
Les habitants et observateurs espèrent que cette visite pourra apaiser les tensions et ouvrir la voie à des solutions politiques durables, dans le respect des accords et des aspirations de l’ensemble des populations calédoniennes.