C’est sur le site symbolique du radier de Marencourt que la plateforme réunionnaise a tenu ce jeudi matin, 20 juin, une conférence de presse pour apporter son soutien au candidat Alexandre Laï-Kane-Chéong (Alek) et à sa suppléante Florence Chane-Tune. « L’Appel de Marencourt » ou « l’Appel du 20 juin », a souligné d’emblée Maurice Gironcel, maire de Sainte-Suzanne, président de la Cinor et patron du PCR (Parti communiste réunionnais). « L’Appel de Marencourt pour faire barrage au Front National », a insisté Maurice Gironcel, avant de laisser la parole à Geneviève Payet, secrétaire d’EELV (Europe Ecologie Les Verts), venue avec Jean-Pierre Marchau. « On ne pourra pas faire à Alek, demain, le reproche d’être un député dilettante », ont-ils dit. Un mot d’ailleurs repris un peu plus tard par Ericka Bareigts, la secrétaire fédérale du PS (Parti Socialiste). « Ce n’est pas avec un mandat en dilettante qu’on va pouvoir régler les problèmes de la Réunion ». Un peu plus tard également, au cours de son intervention, Alexandre Laï-Kane-Chéong dira en parlant de culture réunionnaise : « la culture, c’est pas seulement gratte un guitare ! ».
Faut-il, après ces déclarations, vous préciser qu’Alek sera candidat le 30 juin et 7 juillet prochains dans la 6ème circonscription face au candidat soutenu par le Front populaire réunionnais, à savoir le député sortant Frédéric Maillot (PLR/Pour La Réunion) ?
Alors, pourquoi avoir tenu cette conférence de presse sur le radier de Marencourt ? Une « rencontre territoriale », a précisé Alexandre Laï-Kane-Chéong, qui affirme haut et fort que « cette union n’est pas un arrangement derrière la cuisine ». Sa suppléante Florence Chane-Tune insiste sur le mot « co-construction » et sur « la logique de cohérence » qui a prévalu à cette alliance entre les jeunes qu’ils sont et les anciens de la politique. Ils rappellent également qu’ils sont candidats du « Parti Croire et Oser » avec le soutien de la plateforme réunionnaise. « Notre ADN n’a pas changé depuis 13 ans, nou l’a été des opposants, nou lé peut-être toujours, mais il faut grandir. Le débat démocratique dans la contradiction permet de trouver des solutions à nos problématiques. A situation exceptionnelle, il nou faut construire ce qui va nous rassembler afin d’ériger un rempart au populisme qui flatte l’affect, la peur, l’animosité et l’émotion ». Ecoutez les candidats, ils répondent aux questions d’Yves Mont-Rouge :
https://www.facebook.com/974radiofreedom/videos/1222430732091209
https://www.facebook.com/974radiofreedom/videos/2649555425224224
« Transparence, travail et respect », a rappelé Ericka Bareigts pour qualifier la plateforme réunionnaise. Avant d’ajouter : « chacun peut s’additionner à l’autre dans perdre son identité. C’est cette union là qui nous a permis de gagner les sénatoriales et de faire émerger une génération politique pour agir. Et pour agir, il faut gagner les élections. Ça fait longtemps qu’on discutait avec Alek et Florence, avec Croire et Oser, mais nou l’était pas prêts, nou l’était pas encore en cohérence. Les conditions sont maintenant réunies pour travailler ensemble. Il faut bien comprendre qu’au sein de l’union on ne force personne et on impose pas non plus. Chez nous, do moune lé libre. Comme l’a dit Florence Chane-Tune, on co-construit, on réfléchit ensemble et on agit ensemble dans l’intérêt commun. Il n’y a rien à vendre ici, il a à faire ! ».
Pour Olivier Hoarau, maire du Port et responsable du mouvement politique « Ansam », « Alek sera en mesure d’aller défendre les priorités de la Réunion : l’eau, la mise en place d’un Fonds national pour le financement des réseaux « pour faire baisser le prix des factures »; Le pouvoir d’achat avec une revalorisation du Smic et le logement ».
Patrice Selly, du mouvement « Banian », a ajouté à cette liste des priorités, la problématique des déplacements, de la mobilité. « Alek sera un député qui se consacrera à 100% à son mandat national. Ce n’est pas un candidat à l’Assemblée nationale mais avec l’esprit tourné vers les municipales de 2026 ».
Le mot de la fin est revenu au candidat Alek : « on va se concentrer sur trois ou quatre gros dossiers que sont l’eau, le pouvoir d’achat, le logement, la mobilité. Ne comptez pas sur Florence et moi pour présenter aux électeurs un catalogue La Redoute et pour faire Noël avant l’heure. On laisse cet exercice là aux faussaires ! »