Une liste qui a été officiellement présentée à la presse ce mardi matin, 5 septembre, à la Ravine-des-Cabris (Saint-Pierre). Il s’agit d’une liste composée d’élu.es de droite et des centres concoctée par l’axe Melchior/Fontaine/Thien-Ah-Koon/Dindar, en étroite collaboration avec des maires de droite et du centre comme, par exemple, Juliana M’Doihoma (Saint-Louis), qui y a joué un rôle prépondérant en ramenant dans le giron le premier magistrat de Saint-Leu Bruno Domen qui, durant un moment, s’était « perdu » dans les bras de Jacques Tillier, patron du JIR et candidat (pour l’instant) aux sénatoriales.
Cette liste de droite et des centres est conduite par la sénatrice « LR » sortante Viviane Malet suivie de Stéphane Fouassin (maire de Salazie), de Nassimah Dindar (sénatrice sortante et patronne locale de l’UDI) et de Bruno Domen (Saint-Leu). Voilà pour les quatre candidats titulaires. Suivront en tant que suppléants : Vanessa Courtois, adjointe d’Olivier Rivière, maire de Saint-Philippe, puis à la dernière position, Cyrille Melchior, président du Département, l’homme du consensus qui, à la tête d’une majorité hétéroclite au conseil départemental, réussit jusqu’à présent un sans faute dans son management politique.
Il sera en quelque sorte la dernière roue, qui va pousser la charrette, avec l’aide évidemment de la dizaine de maires qui ont rejoint la « grande famille de la droite et des centres » à l’exception (pour le moment) d’Eric Ferrère (Les Avirons), de Bachil Valy (Entre-Deux) et peut-être aussi de Daniel Pausé (Trois-Bassins). Quoique, ce dernier est très proche de Bruno Domen.
A la conférence de presse de ce mardi matin, autour de Cyrille Melchior, de Michel Fontaine, d’André Thien-Ah-Koon, de Nassimah Dindar et de Viviane Malet, se trouvaient Serge Hoareau (Petite-Ile), Jeannick Atchapa (Bras-Panon), Olivier Rivière (Saint-Philippe), Stéphane Fouassin, Bruno Domen (Saint-Leu). Juliana M’Doihoma (Saint-Louis) et Mathieu Hoareau (Etang-Salé) étaient excusés. Présents également, les conseillers.ères de droite et des centres du Département proches de Cyrille Melchior, de Tak… parmi lesquels le vice-président Jean-Marie Virapoullé (Saint-André). A noter également qu’Eric Ferrère (maire des Avirons, vice-président du Département et élu de la Civis) pourrait sans doute rentrer dans les rangs de sa famille politique étant donné que son candidat Tillier a jeté l’éponge.
Rappelons qu’au tout début de l’aventure des sénatoriales, Cyrille Melchior devait conduire la liste mais, après réflexion, il y a renoncé. En janvier dernier, lors de la présentation de ses vœux à la presse, il avait officiellement annoncé sa décision de ne pas candidater au Palais du Luxembourg, préférant se consacrer ainsi à son « palais » à lui, celui de la Source où le travail ne manque pas. Serge Hoareau, maire de Petite-Ile, s’était alors positionné pour la deuxième place sur la liste de droite mais le binôme Sud/Sud « Malet/Hoareau », bien que soutenu par Michel Fontaine, risquait de ne pas fédérer. D’où la décision d’équilibrer géographiquement cette liste pour rassembler le plus large possible.
C’est la mission que se sont fixés, entre autres, Cyrille Melchior, André Thien-Ah-Koon et Michel Fontaine. « Melchior qui est très ouvert et qui est reconnu pour son approche très consensuelle, a joué un rôle primordial dans la constitution de la liste. C’est lui qui a demandé une réunion de tous les maires dès le départ pour discuter; Très proche d’André Thien-Ah-Koon qui l’apprécie beaucoup, il a été l’artisan de la constitution de cette liste. Il a donné un grand coup de main à Michel Fontaine », explique un élu du Sud qui voit en Melchior « le futur leader de la droite et des centres » à la Réunion.
Par ailleurs, Cyrille Melchior s’est également fixé pour objectif, suite à la défaite des régionales de 2021 entre autres, de reconstruire la droite et les centres afin de préparer les autres échéances électorales à venir comme les municipales de 2026 et les départementales et régionales de 2028. Sans compter que la classe politique n’est pas non plus à l’abri d’une dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République Emmanuel Macron. Ce qui veut dire qu’il faudra aller reconquérir les circonscriptions remportées par la gauche (PS/PLR/LFI) en juin 2022.
Enfin, autre raison de la nécessité de restructurer la droite et les centres « Macron-compatible », ce sont les dossiers gouvernementaux importants qui arriveront prochainement sur la table telles que les mesures du CIOM (Comité interministériel Outre Mer), la question du statut, la réforme de l’octroi de mer…
La droite et les centres ne veulent plus laisser le terrain à la gauche d’Huguette Bello comme ce fut le cas aux dernières régionales et législatives. Melchior, Fontaine, Tak et les autres veulent, veulent à travers la droite et les centres, se positionner comme l’interlocuteur principal du gouvernement et de la présidence de la République à la Réunion.
Notons que la droite et les centres ont déposé leur liste en préfecture avant-hier (lundi 4 septembre) après-midi. Les candidats ont jusqu’à ce vendredi 8 septembre pour le faire.