St-Louis : une motion de défiance du groupe majoritaire contre l’élu Pascal Mangué

Ça sent les vacances ! Les résultats du Bac sont tombés. Bravo aux lauréats, courage à celles et ceux qui vont devoir subir les épreuves de rattrapage. Pour les jeunes gens qui n’ont rien obtenu, ce n’est que partie remise. Le plus dur n’est pas tomber, c’est de savoir se relever. La vie ne s’arrête pas à un échec qu’il soit scolaire ou autres. Il faut toujours garder espoir. Pour les bacheliers, le plus dur n’est pas passé. Continuez à bien vous « instruire » à l’école et demandez à vos parents de bien vous « éduquer » pour ne pas devenir plus tard des casseurs ou des pilleurs de biens publics.

Ça sent les vacances, car il y a déjà grande affluence à l’aéroport. Les gens voyagent. Tant mieux. Les voyages, ça forme la jeunesse, ça ouvre l’esprit.

 

Un petit mot des sénatoriales pour commencer ? Rien de nouveau sous le soleil. La date limite pour le dépôt des listes est fixée au 4 septembre prochain. Les choses vont véritablement commencer à bouger à la mi-août.

On me dit que le député « LR » de Mayotte, Mansour Kamardine, venu il y a peu à la Réunion, aurait fait passer un message d’Eric Ciotti, patron national de « LR » à Michel Fontaine président de « LR » local, à savoir « pas de liste LR avec Renaissance ». Autrement dit, pas de deuxième place au Macroniste Serge Hoareau, maire de Petite-Ile, sur la liste « LR » qui sera conduite par la sortante Viviane Malet. J’ai essayé de vérifier. « Pas au courant de ce message de Kamardine », m’a-t-on fait comprendre du côté de « LR » Réunion. Cela dit, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai le sentiment (voire un pressentiment) selon lequel cette deuxième place sur la liste de Fontaine n’est pas figée et qu’elle pourrait évoluer au dernier moment. A suivre !

En métropole, il y a « bèsement » dans la cour Patel entre la LFI et les autres partis de gauche (PCF, PS et EELV). Ces derniers ont passé un accord pour les sénatoriales dans plusieurs départements en excluant carrément La France Insoumise, qui fait la gueule. La NUPES en train d’exploser ? Ça y ressemble !

Les consultations se poursuivent. Des rendez-vous sont calés de part et d’autres. L’on sait maintenant que Michel Dennemont, le sénateur sortant macroniste, a jeté l’éponge. C’est officiel. L’on sait que c’est Michel Vergoz, le président du Mouvement Politique Trait d’Union (MPTU) qui va conduire la liste des centristes proches du gouvernement. Il espère fédérer les grands électeurs de ce courant politique. Jacques Tillier, pour sa part, également candidat aux sénatoriales laisse entendre qu’il aura le soutien de plusieurs maires dont Bruno Domen, celui de Saint-Leu ; Lequel aurait également promis un soutien sans faille à Huguette Bello. Comprenne qui pourra ! Bref, vous l’aurez compris, concernant ce scrutin, le maître mot pour l’instant est « bluff ». Le grand « bluff ».

Bruno Domen qui a reçu tout récemment le rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) concernant le contrôle de la gestion de sa commune pour les exercices de 2018 et suivants. Sur les opérations d’aménagement longues et coûteuses, la CRC a noté « un pilotage défaillant », « un suivi lacunaire en dépit des difficultés rencontrées », « des retards dans la remise des ouvrages publics », « des projets non aboutis »….

Dans le domaine financier, la Chambre a relevé « des opérations comptables et budgétaires particulières mal respectées », « des fragilités dans des domaines fondamentaux », à sa voir « une capacité d’autofinancement insuffisante », « des difficultés de financement en matière d’équipements », « des tensions récurrente au niveau de la trésorerie », « un niveau d’endettement élevé »…

Bruno Domen, maire de Saint-Leu, vice-président du Département et du TCO.

La CRC écrit encore que « les perspectives espérées de rétablissement des grands équilibres budgétaires à cour terme, dans une conjoncture de crise économique, semblent compromises. La conception, le pilotage et la conduite des prochaines opérations d’aménagement, notamment celles à forts enjeux, devront être repensés pour éviter des écueils rencontrés pour les opérations de zone d’aménagement concerté (ZAC) Saint-Leu Océan, de résorption de l’habitat insalubre (RHI) le Portail, RHI Bois de Nèfle, RHI les Attes et RHI le Plate ».

En revanche, la CRC souligne « une politique culturelle dynamique ». La commune mise beaucoup sur la culture, notamment Le Tempo Festival, manifestation portée par l’association le Séchoir, avec l’aide du TCO. La Chambre a par ailleurs noté « des logements sociaux insuffisants » sur le territoire communal où, comme vous le savez, le maire Bruno Domen a, via sa police municipale, lancé une véritable chasse aux SDF délogés de leur squat mais sans pour autant se soucier de les loger, faute de logements sociaux.

Puisqu’on est dans l’Ouest, un petit mot sur Emmanuel Séraphin, le maire de Saint-Paul, qui a été, comme je vous l’annonçais la semaine dernière, entendu par les gendarmes, dans le cadre de l’enquête menée sur l’affaire présumée de harcèlement moral à la mairie de Saint-Paul. Ce n’est que la procédure normale d’une enquête judiciaire. Rien d’extraordinaire, même si ça peut faire les grands titres d’une certaine presse !

Les élus du groupe Majoritaire à Saint-Denis demandent à leur collègue Pascal Mangué de démissionner de tous ses mandats politiques

A Saint-Paul toujours, j’ai reçu le communiqué signé de quelques élus de l’opposition (Mélissa Palama-Centon, Tristan Floriant, Patricia Hoarau, Guylain Moutama et Audrey Fontaine) qui, à leur façon, dresse un bilan à mi-mandat du maire en poste. « C’est la berezina », résument-ils en ajoutant également le qualificatif « accablant » avant d’explique que « la majorité municipale va devoir rendre des comptes aux Saint-Paulois ». (Voir intégralité du communiqué de presse sur notre site). Cinq élus d’opposition qui s’opposent. Quoi de plus normal ! Pas de quoi casser trois pattes à un canard et empêcher Emmanuel Séraphin de dormir sur ses deux oreilles, lui qui, avec son équipe, viennent d’investir 32 millions d’euros dans le cadre du développement de Saint-Paul .

Après l’Ouest, direction l’Est où en début de semaine Patrice Selly, maire de Saint-Benoit, a dressé un bilan à mi-mandat depuis son élection en juin 2020. « Positif », a-t-il dit content « d’avoir redressé la barre » notamment au niveau financier. Ce que confirme la Chambre régionale des comptes dans le rapport qui a été soumis à l’examen des élus lors du conseil municipal de mardi soir, à Saint-Benoit. Patrice Selly qui, pour arriver à un tel résultat, est contraint de faire risette aux politiques de tous bords (Macron à Renaissance, Bello à PLR, Melchior à LR…) mais pas à Ratenon (LFI) le député de la 5ème circonscription. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces deux là ne peuvent pas se blérer; Ils n’iront jamais en week-end à la Plaine-des-Palmistes, manger un cari tangue ou un cabri massalé ensemble !

Je vous parlais, la semaine dernière, de Vanessa Miranville, maire très « décontractée » de la Possession et j’avais partagé une vidéo postée par une Possessionnaise sur laquelle on voyait la maire en train de danser. Et elle a bien raison de se défouler car la vie est courte et on ne sait de quoi demain sera fait.

Dans le même registre, voici son homologue de Saint-André, Joé Bédier, qui lui aussi, pour parler comme les jeunes, était dans le bon mood (humeur) dimanche dernier. C’était au concert organisé au parc du Colosse dans le cadre de « La Réunion is cooking ». Je n’ai pu que capter quelques brefs mouvements des épaules.

https://www.facebook.com/100016989824186/videos/pcb.1417656565477324/1103991127090692

 

Après Saint-André, allons faire un petit tour dans le Sud, à Saint-Louis précisément où Mangué, Pascal de son prénom, a manifestement réussi à faire l’unanimité contre lui au sein de la majorité municipale. Elu sur la liste menée aux municipales de 2020 par Juliana M’Doihoma, puis porté à bout de bras jusqu’au palais de la Source, un an plus tard, en bénéficiant de la dynamique municipale, Pascal Mangué, conseiller départemental et jusqu’à tout récemment vice-président de la Civis vient de faire l’objet d’une motion de défiance de la part de ses collègues élus du groupe majoritaire qui ne peuvent plus supporter sa posture : « silence radio et absence totale sur le terrain et à la mairie, alors que dans le même temps il percevait bel et bien ses 1700 € mensuels en tant que vice-président de la Civis, ses 2500 € en tant que conseiller départemental et ses 200 € en tant que conseiller municipal. Pendant ce temps, d’autres élus sont omniprésents et font le job uniquement pour 200 ou 600 €/mois ». Je vous explique tout ça très vite, mais avant je voulais vous montrer une vidéo que la maire de Saint-Louis a postée sur ses réseaux sociaux en  réponse « aux attaques » de son adversaire Cyrille Hamilcaro; Ecoutez bien les paroles ! Un vrai « foutan », comme on dit en créole.

Revenons sans plus tarder à Mangué. Daprès certains élus, « la maire a essayé à maintes reprises de rentrer en contact avec lui, l’a invité à plusieurs réunions avec le groupe majoritaire, à s’expliquer sur ses absences, il n’a pas répondu. Or, il y avait un besoin urgent de clarification. Il a commencé à se manifester lorsque les élus du groupe majoritaire en accord avec la maire ont décidé de lui retirer sa vice-présidence de la Civis en mars dernier. Il nous avait toujours dit qu’il avait des problèmes de santé, qu’il venait de se faire opérer et qu’il ne pouvait répondre positivement aux invitations de la maire mais dans le même temps il s’est rendu en mission d’éducation populaire en métropole dans le cadre de la fête de la musique ( !) ».

Un autre élu du groupe majoritaire raconte qu’à son retour de métropole, « Pascal Mangué a bien voulu accepter enfin une réunion de clarification. Il est arrivé, il a sorti un papier de sa poche et l’a lu en guise de discours d’explication. Il a expliqué qu’il n’avait rien fait jusqu’à présent à Saint-Louis car l’administration ne le suivait pas, qu’il n’avait pas assez d’appui au niveau de la mairie. Un des élus lui a demandé si, malgré cela, ça ne le dérangeait pas de percevoir ses indemnités, à savoir 11 000 € en 2020, 44 000 € en 2021 et 66 000 € en 2022  pendant que certains de ses collègues ne touchaient quasiment rien et bossaient comme des malades pour essayer de redresser la barre à Saint-Louis. Depuis cette réunion du 27 juin, Pascal Mangué n’a plus donné signe de vie à la maire et aux élus du groupe majoritaire ».

Dominique Deurveilher, l’ancien DGS et très proche de Lacouture recruté à la mairie de l’Etang-Salé par le maire Mathieu Hoarau

D’où la tenue d’une énième réunion ce mercredi 5 juillet à la mairie de Saint-Louis où Pascal Mangué a été invité. Mais il n’est pas venu. Les élus, « agacés par un tel mépris » de sa part, ont décidé, de lui adresser une motion de défiance en lui demandant de faire preuve « d’un peu d’honnêteté en rendant ses mandats électifs». (Voir article en « Actualités » et en « Politique »).

Pascal Mangué, ici en compagnie de sa binôme Flora Augustine Etchevery lors des élections départementales de 2021.

Après Saint-Louis, direction l’Etang-Salé pour vous dire que Mathieu Hoarau, le maire, a embauché un nouveau DGS (Directeur Général des Services) en la personne de Dominique Deurveilher, un vieux de la vieille dans la fonction publique territoriale, je veux dire par là, quelqu’un qui connaît bien son job.

Dominique Deurveilher a été DGS à la mairie de l’Etang-Salé durant des années. Il a été un très proche de l’ancien maire de la commune, Jean-Claude Lacouture jusqu’au moment où le « bèsement » Marie-Claude Lapierre l’a pété. D’ailleurs, le fonctionnaire n’a pas hésité, tout récemment, à reprendre sur son Facebook le lien de l’article relatif à la condamnation de l’ancienne dir-cab de l’ancien maire de l’Etang-Salé, en le commentant à sa façon : « la roue tourne », a-t-il écrit.

Les mauvaises langues prétendent même qu’il aurait beaucoup aidé la justice dans le cadre de cette affaire qui a politiquement ruiné la carrière de Jean-Claude Lacouture. Depuis cette affaire, Dominique Deurveilher a trouvé du boulot à la mairie de la Possession, toujours comme DGS. Dans l’entourage du nouveau maire de l’Etang-Salé, cette embauche inquiète beaucoup. Certes, les élus de l’actuelle majorité municipale savent que le DGS a donné « un grand coup de main » à Mathieu Hoarau lors des municipales partielles de février 2022, contre Lacouture, mais certains se demandent si, en tant que patron administratif de la mairie, donc au courant de tous les dossiers, même les plus secrets, il ne risquerait pas de se retourner contre Mathieu Hoarau, comme il l’a fait contre Lacouture. Camarade-camaron !

Dominique Deurveilher entouré d’Eric Ferrère, maire des Avirons (à sa droite) et de Mathieu Hoarau, maire de l’Etang-Salé, son employeur (à sa gauche).

En raison d’un emploi du temps très chargé, je n’avais pas eu, la semaine dernière, le temps de vous donner la suite de ce que j’avais commencé à faire dans le « Ti Kozman » du 30 juin, je veux parler des emplois de cabinet de Didier Robert à la Région.

Le procès, comme vous le savez, devrait se dérouler dans le courant du 1er semestre 2024. C’est la Procureure de la République qui l’a dit à la télé. En tout cas, l’enquête policière menée par l’OCLCIFF (Office Central de Lutte contre la Corruption et Infractions Financières et Fiscales) est terminée depuis décembre 2022. Tout a été transféré au Parquet de Saint-Denis.

Yoland Velleyen recruté par le cabinet aux Relations internationales »

La Chambre régionale des comptes, dont un rapport a été le point de départ de cette enquête judiciaire, avait pointé en 2021, 31 recrutements de chargés de mission ou conseillers techniques posant problème à différents niveaux du temps où Didier Robert présidait la pyramide inversée, notamment durant sa deuxième mandature (2015-2021). Toutes ces personnes ont été passées à la moulinette ; Elles ont été entendues par les policiers. Mais combien seront-elles, au final, à comparaître à la barre du tribunal Correctionnel ?

Hormis la Procureure, personne ne peut le dire pour l’instant. Peut-être une petite dizaine. Dans les PV d’auditions que j’ai reçus, il y a des noms qui reviennent le plus souvent. Celui par exemple de Yoland Velleyen (ancien élu de Saint-Paul) embauché par le cabinet de Région et qui explique avoir signé un contrat pour officier dans le domaine des relations internationales. Or, lui même reconnaît devant les enquêteurs qu’il n’a pas les compétences pour ce poste d’autant que Vincent Bègue (aujourd’hui DGS de Bruno Domen à la mairie de Saint-Leu) lui avait assuré qu’il travaillerait dans le domaine de la Culture.

Interrogé par les policiers, Didier Robert signale que Yoland Velleyen a été recruté pour la réalisation de la Maison du Maloya, du Moraing et du Marronage et que «ces dossiers ont abouti dans toutes leurs plénitudes… ». Concernant « les manquements » dans « les procédures de recrutement », Didier Robert explique que «ces questions sont bien de la responsabilité directe de la DRH placée sous la responsabilité de la DGS ». Mohamed Ahmed, le DGS de la Région à l’époque répond : « je n’ai participé ni de près ni de loin au contrat de Yoland Velleyen. S’il y eu des anomalies, je n’ai pas eu de signalement concernant ce contrat ». Afzal Patel, DRH, dira : « je n’ai pas visé ce projet de contrat. En tout état de cause, le projet de contrat a été transmis dans le circuit habituel avec le visa de la DGA, secrétaire générale, de la DGS et notamment du cabinet auprès de qui cet agent était rattaché ».

Concernant le recrutement de ces chargés de mission et conseillers techniques, le DRH et le DGS ne cesseront durant les auditions, y compris celles de confrontation, d’affirmer que, soumis à l’autorité hiérarchique du président et du cabinet, organe politique, ils ne pouvaient s’opposer à un recrutement exigé par le président directement ou indirectement via son cabinet. Afzal Patel a expliqué aux enquêteurs qu’il avait « une obligation d’obéissance » et qu’il ne pouvait « désobéir qu’en présence d’un acte manifestement illégal et qui était de nature à compromettre gravement un intérêt public ». Didier Robert et Vincent Bègue se sont inscrits en faux à cette affirmation du DRH, précisant que la responsabilité des procédures de recrutement incombe au DRH, au DGS et au secrétariat général. Il en veut pour preuves, les alertes lancées par ces derniers à propos de l’embauche de Sabrina Ramin et de Fabrice Marouvin.

Réponse du DGS : « les propositions de recrutement n’ont jamais fait l’objet d’un visa de la DGS concernant les 8 personnes sur lesquelles vous m’aviez interrogé », dira Mohamed Ahmed à la police. Afazal Patel explique que « la DRH ne pouvait s’opposer à une décision de recrutement ». Les 8 personnes concernées étant : Yoland Velleyen, Alfred Ablancourt, Ismaël Aboudou, Yves Ferrières, Yannick Gironcel, Jean-Charles Maroudé, Sabrina Ramin et Ravy Vellayoudom. Est-ce à dire que ce sont ces personnes qui seront appelées à comparaître ? Personne ne peut y répondre pour l’instant. La police a souhaité savoir quelle était la plus-value de ces recrutements pour la Région, à l’instar par exemple de Ravy Vellayoudom qui, face aux policiers, a reconnu « ne pas avoir de bureau, ni d’horaire ». Les enquêteurs écriront « qu’il n’a pas été en mesure de justifier la réalité de son emploi si ce n’est pas la production d’une note sur un voyage aux Comores qu’il avoue lui même ne pas avoir fait ».

Le DGS et le DRH chargent Didier Robert et Vincent Bègue

Rappelons que durant l’enquête, outre les quelques personnes citées ci-dessous, les policiers ont cherché des billes également sur l’ensemble des personnes recrutées comme chargés de mission ou conseillers techniques parmi lesquelles Eric Ferrère (aujourd’hui maire des Avirons), Philippe Jean-Pierre, Jean-Luc Julie, Imrhame Moullan, Max Daniel Alamélou, Ranjit Camalon, Kévin Bundervœt, Caroline Lim, Pierre Adnot, Aymeric Girardet, Laurent Bridier, Vincend Defaud, Sabine Maillot-Faubourg, David Rivière, Johan Siby, Joann Hoareau, Emmanuel-Luc Doulouma, Séverine Dargent, Patrick Florès, Philippe Le Claire, Gaëtan Adam, Cécile Affejee, Anicha Lebeau, Rémy Massain…

Après le contrôle effectué par la Chambre régionale des comptes concernant la gestion du personnel, un service administratif de l’autorité (SAA) avait été créé en 2019 dans le cadre d’une gouvernance partagée au niveau de l’administration pour ventiler le nombre de chargés de mission et de conseillers techniques. Le but étant surtout de désengorger un cabinet pléthore sérieusement montré du doigt par les gendarmes des collectivités. Le SAA était dirigé par Bruno Faustin. Ce dernier a laissé entendre auprès de la police (c’est écrit dans les PV d’audition) : « il était de notoriété publique que les personnes du SAA travaillaient pour le cabinet ». Pour tous les postes considérés comme « injustifiés » par la CRC, le préjudice potentiel a été estimé à 1,4 million d’euros. Des anomalies pouvant constituer les infractions de détournements de fonds publics, faux en écriture publique et prise illégale d’intérêts. On en saura plus lors du procès, l’année prochaine.

En attendant, je retiens que pour toutes ces personnes citées ci-dessus, le DRH et le DGS ont insisté sur le fait que tous deux n’avaient rien à voir dans ces recrutements « directement rattachés au cabinet ». En guise de conclusion, le DRH de l’époque, Afzal Patel, a même confié aux enquêteurs : « je voudrais réaffirmer le fort sentiment d’injustice qui m’habite aujourd’hui d’être associé à cette enquête même si je prendrai ma part pour la manifestation de la vérité. Pour la question d’une éventuelle complicité dans des recrutements qualifiés de politiques, j’affirme que je n’étais ni de près ni de loin le complice de qui que ce soit. Je dois mes fonctions de DRH à mes seules compétences et expériences. Je n’ai jamais fait état de mes opinions politiques dans le cadre de ses fonctions car je mets un point d’honneur à respecter le principe de neutralité en faisant preuve d’une probité à tous les instants».

Idem pour l’ancien DGS Mohamed Ahmed : « j’ai le même sentiment que celui de Monsieur Patel, collaborateur qui a une grande expérience et qui a servi la collectivité de façon professionnelle. S’agissant des huit personnes en cause dans le cadre de cette enquête, je tiens d’une façon solennelle à dire que je n’ai pas participé aux procédures de recrutement de ces personnes. Je n’ai pas été destinataire de proposition de recrutements. Je n’ai pas reçu d’alerte sur l’effectivité du travail de ces personnes, je n’avais aucun élément pouvant mettre en cause l’effectivité de ces contrats ». En clair, comme Pilate, dans cette affaire d’emplois de cabinets de la Région, le DGS et le DRH s’en lavent les mains. Un peu comme s’ils disaient à l’ancien président Didier Robert et à l’ancien dir-cab Vincent Bègue, « démerde à zot » !

Pour finir, je voulais dire à Géraud-Geoffroy Legros, l’éditorialiste provisoire ou temporaire du JIR, auteur de ces quelques lignes ci-dessus que m’a envoyées une amie car moi je n’achète plus ce journal depuis longtemps que : et d’un, il a mal orthographié mon nom. C’est « Mont-Rouge » et non « Montrouge ». Et de deux, je n’ai jamais été « viré » du JIR mais, après 32 ans de carrière dans ce journal, j’ai demandé une rupture conventionnelle. Un bon journaliste doit toujours vérifier ses sources « camarade ». Le compagnon de Sandrine Aho-Nienne, conseillère régionale de l’opposition et adjointe au maire de Saint-Pierre (jusqu’en 2026) n’a pas apprécié que je commente les interventions de sa « madame »(élue politique donc personnage public) lors de la dernière session plénière. Donc, il s’attaque à moi directement sous forme de chantage. Dis moi qui tu fréquentes et pour qui tu écris, je te dirai qui tu es ! Franchement pitoyable ! Il se sert de son média pour régler ses problèmes perso, voire familiaux pour ne pas dire conjugaux. On m’avait en effet envoyé, il y a quelques temps, une double pages de lui (l’édito provisoire du samedi) dans lesquelles il flinguait la directrice générale de Pôle Emploi, patronne de sa « madame ». Un règlement de compte personnel, rien que ça ! Mon cher GGL, si  je n’ai pas « vidé mon ordinateur professionnel » comme tu le laisses entendre, je n’aurai qu’un petit conseil à te donner :  il faut publier ce que j’y ai laissé dedans. Vas-y, ne sois pas lâche, s’il te plaît !

Y.M.

([email protected])

 

 

 

 

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