Ce sera une Assemblée générale extraordinaire. « Un temps fort qui se veut rassembleur des forces vives et progressistes de l’île. Une rencontre politique sur le pouvoir d’achat, sur le pouvoir manger et boire, sur le pouvoir se nourrir et vivre dignement », a annoncé, ce jeudi 18 mai, Nadine Gironcel-Damour, secrétaire de la section du Parti communiste réunionnais (PCR) lors d’une conférence de presse tenue au Bocage en présence d’Elie Hoarau (président d’honneur du PCR), de Maurice Gironcel (Secrétaire général du PCR)et des militants.
Autre annonce faite par Nadine Gironcel : l’organisation d’un grand kabar Lucet Langenier à l’occasion du trentième anniversaire de la mort de cet ancien maire de Sainte-Suzanne, le 30 juin. Plusieurs manifestations festives seront organisées dans le cadre de cet anniversaire.
Rappelons que la date du 18 mai n’a pas été choisie au hasard pour la tenue de cette conférence de presse. Elle correspond à la date de la création du PCR par Paul Vergès un 18 mai 1959. Lors de cette rencontre avec la presse, Nadine Gironcel-Damour a pris la parole. Voici les grandes lignes de son discours :
« Il y a 64 ans, le 18 mai 1959,les communistes réunionnais ont pris la décision de se doter de leur propre organisation communiste comme un acte d’affirmation de ce qu’Elie Hoarau nomme «la conscience réunionnaise ».
L’une des raisons d’exister du Parti Communiste Réunionnais, c’est la lutte pour mettre fin à la situation coloniale de la Réunion. Dès le début, le Parti l’a été créé, pour continuer ce combat déjà amorcé par les 2 députés communistes réunionnais Raymond VERGES et Léon de Lépervanche, avec la proclamation de la loi du 19 mars 1946, conférant à la Réunion, le statut de Département Français.
Eh oui Camarades, ça i fo pas oublié,c’est bien 2 communistes que la permis un changement majeur dans l’histoire de la Réunion.Tout comme Aimé Césaire, rapporteur de la loi, Raymond Vergès et Léon de Lépervanche étaient des dirigeants communistes. Le 30 novembre 1947, ils ont fait partie des fondateurs de la Fédération communiste de La Réunion, qui se transformera, 12 ans plus tard, en Parti communiste réunionnais.
La Réunion vivait sous le régime colonial après la période de l’esclavage et de l’engagisme. Appelés aux urnes pour désigner leurs 2 députés, les Réunionnaises et les Réunionnais ont élu Raymond Vergès et Léon de Lépervanche. En concertation avec leurs collègues des Antilles et Guyane, ils ont arraché la loi du 19 mars 1946 qui mit fin au statut colonial. C’est une date majeure qui marque l’histoire de notre pays. C’est un choix voulu par des Réunionnais et une décision qui a pesé sur la vie des habitants de l’île durant des décennies.Il y a eu l’abolition de l’esclavage en 1848 et en 1946, l’abolition du régime colonial.
Cette loi, appelée aussi loi de l’Égalité, a constitué une avancée importante pour les Réunionnaises et les Réunionnais dans de nombreux domaines, même s’il a fallu se battre durant près de 50 ans pour voir sa pleine application. D’ailleurs en 1987, alors que le PCR n’avait pas de député depuis 30 ans, Paul VERGES et Elie HOARAU n’hésitent pas à démissionner pour réclamer le respect de la dignité des Réunionnais. Un combat de longue haleine de la part des dirigeants du parti communiste réunionnais,puisque l’Égalité sociale n’a été plus ou moins atteinte, que dans les années 2000.
Tout ça pou di a zot que Le Parti Communiste Réunionnais est sans conteste, le parti qui a construit la Réunion,et qui a permis aux Réunionnais d’être un pép dobout, avec comme ligne directrice, encore aujourd’hui :
- La lutte pour la reconnaissance des droits des réunionnais !
- La lutte pour une société sans exploitation ni oppression, où chacun peut réaliser son plein potentiel !
- La lutte pour donner aux Réunionnais les moyens de trouver des solutions réunionnaises aux problématiques réunionnaises. !
Nous communistes, nous la toujours été avec et pour le peuple !
Au Port, le 18 mai 1959, lors de la création du parti, Paul VERGES annonçait déjà ces perspectives. Il déclarait : « dans les conditions historiques actuelles, pour se libérer du joug colonial, qui pèse sur leur pays, les Réunionnais doivent obtenir le droit de gérer eux-mêmes leurs propres affaires.
Camarades, fort de ces convictions et de ces idées, des militants communistes sont morts, d’autres ont été emprisonnés en raison de leurs opinions politiques. Témoignages, l’organe de presse du parti, a été saisi 47 fois et son directeur Paul VERGES, condamné à de la prison ferme pour délit de presse.
Cette résistance et cet engagement pour le peuple réunionnais n’ont pas été inutiles, puisque cela a permis d’importantes conquêtes comme la quasi-éradication de la fraude et des violences électorales, le respect de la liberté de la presse et des opinions et également la reconnaissance de l’identité d’un peuple au travers de sa langue, sa musique, son manger.
A cet égard, doit- on rappeler le rôle clé qu’a joué le parti communisme Réunionnais pour faire passer le maloya de la clandestinité à la célébrité ?
Je pense également au combat contre le réchauffement climatique : Gardons en tête que c’est Paul Vergès qui fut à l’avant-garde de cette alerte, dès 2001, avec notamment, la proposition de loi « portant création d’un observatoire national sur les effets du réchauffement climatique en France métropolitaine et dans les territoires d’outre-mer ».
La prise en compte de cet enjeu crucial pour l’humanité est aujourd’hui partagée par tous et l’action, sur l’île même, a prouvé qu’il ne s’agissait pas de belles paroles, mais déjà d’actions concrètes au service de la population réunionnaise.
Ce sont des combats emblématiques, qui ont marqué l’histoire progressiste et l’histoire tout court, de La Réunion.
Et ces combats sont notre héritage, camarades communistes, un héritage que nous devons porter avec fierté, un héritage que nous devons valoriser et perpétuer en hommage à ces illustres militants du parti communistes réunionnais.
Oui Camarades, d’autres combats sont à engager ! Car malgré ces grandes avancées sociales, culturelles et environnementales, œuvres des communistes, force est de constater que 64 ans après la création du parti qui réclamait plus d’autonomie et de responsabilité pour élaborer un projet Réunionnais fait par et pour les Réunionnais, eh bien cette bataille est toujours d’actualité, en 2023.
Les crises sanitaires, économiques et sociales ont profondément fragilisé La Réunion, déjà marquée par des problématiques et inégalités qualifiées de « hors normes par l’INSEE ».
Un taux de chômage record, une cherté de la vie extrêmement élevée, des difficultés pour se loger dignement, caractérisent la situation grave que subissent les Réunionnais.
Si rien n’est fait, cette situation va empirer entraînant des conséquences sans précédents et des risques majeurs pour notre modèle économique et sociale. Et seuls les Réunionnaises et les Réunionnais peuvent apporter des solutions, pou nout’ péi, La Réunion.
Rassembler toujours plus les Réunionnais et les Réunionnaises pour bâtir leur avenir, c’est le combat constant du P.C.R. Dans ce processus de responsabilisation, le 25 juin 2023, Le Parti communiste Réunionnais, organisera un évènement spécial, pour tenter de réagir face à cette situation économique de plus en plus catastrophique.
Une Assemblée Générale Extraordinaire, une sorte d’Université d’Hiver, le 25 juin 2023, à la Salle CANDIN, dans la ZAC Foucherolles. Un temps fort qui se veut rassembleur des forces vives et progressistes de l’île. Une rencontre politique sur le pouvoir d’achat, sur le pouvoir manger et boire, sur le pouvoir se nourrir et vivre dignement. Nous aimerions mettre en avant la réalité de la population réunionnaise, avec des témoignages concrets, réalistes et parlants à tous.
Notre réalité c’est l’augmentation des prix des matériaux de construction :
- Les armatures ont augmenté de de 31
- Les treillis soudés de 66%
- Le mortier de 32 %
- L’aluminium de 50 %
- Ou encore le contreplaqué de 87 %
C’est l’augmentation des produitsalimentaires :
- Le poulet : + 65 %
- Le beurre : + 58%
- L’huile : + 30
- Le fromage râpé : 100 %
Il y a aussi un risque de pénurie de riz
L’augmentation du coût de l’électricité, plus de 15% en moyenne.
Mais de manière plus globale, Il faut organiser le rassemblement pour parvenir à un consensus pour un projet Réunionnais partagé.
La conférence territoriale de l’action publique instaurée par la loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (loi MAPTAM) offre cette opportunité dans chaque région de France.
Le Parti Communiste Réunionnais est pour l’idée d’élargir sa composition aux forces vives du pays (syndicats ouvriers et patronaux, formations politiques, mouvements associatifs) afin de construire de façon consensuelle La Réunion de demain, avec les Réunionnais.
Alors devant cet enjeu de taille, qu’attendons-nous pour favoriser la mise en œuvre de cette structure officielle, véritable levier pour redonner aux Réunionnais, la possibilité d’être acteurs dans la proposition et la mise en œuvre, d’un projet de développement réaliste et cohérent pour leur pays ?
Comme le dit, Elie HOAREAU, président d’honneur du PCR, ce projet de développement doit définir clairement les responsabilités des Réunionnaises et des Réunionnais dans le développement de leur pays car nous devons entrer dans l’ERE DE LA RESPONSABILITE.
Le Président d’Honneur du PCR, Elie Hoarau, en parlera mieux que moi, dans son intervention. Mais c’est donc bien aux Réunionnaises et aux Réunionnais de décider, pour façonner une Réunion plus forte, solidaire et durable !
Sur la base de notre intelligence collective, il s’agira de défendre un projet Réunionnais qui pense un développement économique, générateur d’emplois dignes, non délocalisables, qui laisse la place aux entreprises réunionnaises.
Un Projet Réunionnais qui lutte pour le pouvoir d’achat et qui accompagne les familles dans leur combat quotidien pour offrir à nos enfants un avenir digne et serein.
« Oui, il faut oser rêver plus grand pour la Réunion ! »
La présidente de Région s’est dit favorable à cette démarche de Conférence Territoriale élargie : une perspective d’ouverture au changement que nous, communistes, nou lé fiers d’être les chevilles ouvrières, et ce, depuis plus de 64 ans.
64 ans, en effet, que le Parti Communiste Réunionnais rassemble et cultive cet esprit de lutte pour l’identité réunionnaise, l’Égalité, la liberté, la dignité …des convictions et des valeurs partagées, qui ont jusqu’à maintenant animé la ferveur des militants, et tout particulièrement à Sainte-Suzanne où le nombre important d’adhérents a toujours illustré cette vérité et ce profond attachement aux idées défendus par les communistes.
Sainte-Suzanne est d’ailleurs la dernière ville communiste de l’île, à ce jour.
Elle a été acquise aux idéaux du P.C.R avec la victoire en 1980, de Lucet LANGENIER, originaire du Port, qui avait réussi la lourde mission confiée par le parti communiste de faire basculer la commune dans le camp des progressistes.
Dans un territoire marqué par plusieurs siècles d’esclavagisme, d’engagisme et de dénigrement de la population d’origine afro-réunionnaise, les succès politiques et l’envergure populaire de Lucet Langenier ont laissé une empreinte indélébile dans la mémoire collective des Réunionnais et particulièrement des Sainte-Suzanniens. Il fut l’un des premiers maires Kaf de l’Histoire de la Réunion.
Celui qu’on appelait le maire,Kaf« KountaKinté »,est parti malheureusement trop tôt, décédé en 1993.
Comme chaque année, depuis sa disparition, la section communiste de Sainte-Suzanne, le Maire et les élus de la ville ont mis un point d’honneur à honorer la mémoire de cette figure emblématique du Parti Communiste Réunionnais, qui aura réalisé l’impensable, en devenant maire de la ville de Sainte-Suzanne.
Une histoire singulière que son successeur Maurice Gironcel a continué à faire vivre, en dirigeant chaque année, à la date anniversaire de sa disparition, une action de commémoration en l’honneur de son ancien homologue et ami qui aura été à l’initiative du développement de la ville de Sainte-Suzanne.
Autre action forte de la volonté municipale de perpétuer la mémoire de Lucet LANGENIER, l’inauguration d’une stèle commémorative, le 30 juin 2019, dans le jardin du Patrimoine et de la Mémoire, pour que son souvenir et son engagement soient connus et reconnus, par les générations futures.
Au nom des valeurs et des idéologies du Parti communiste Réunionnais, Lucet LANGENIER aura amorcé le développement de la commune, en 13 ans de mandat, de 1980 à 1993 et Maurice GIRONCEL aura continué ce défi de moderniser Sainte-Suzanne, tout en gardant l’âme rural de la ville, par suite de son décès et ce, depuis maintenant, près de 30 ans.
En 43 ans de mandats cumulés, ces deux bâtisseurs auront fait de la ville de Sainte-Suzanne un des plus vieux bastions du P.C.R, qui je le rappelle encore, est la dernière ville communiste de l’île, aujourd’hui.
Le 30 juin 2023, coïncidera donc avec le 30éme anniversaire de la disparition de Lucet LANGENIER et la section communiste de Sainte-Suzanne, dont je suis la secrétaire, en lien avec les élus de la ville, souhaitent rendre un hommage particulier à notre camarade, ami et ancien maire regretté.
Pour ce faire, une programmation spéciale sera mise en œuvre, pour commémorer, comme il se doit, la mémoire de notre camarade. Outre les actions de commémoration solennelles habituelles, un moment festif et convivial sera initié,un« Kabar pou Lucet », en partenariat avec les associations de la ville et des artistes, grands noms du maloya.
D’autres temps forts viendront enrichir cette programmation, avec la participation de la famille de Lucet LANGENIER, afin que ce 30ème anniversaire soit à la hauteur du grand respect que nous nous nourrissons, pour celui qui restera le 1ermaire noire communiste de l’histoire de la Réunion, à Sainte-Suzanne. Une programmation définitive sera communiquée très prochainement, pour que cet événement soit largement soutenu, par tous les militants communistes et progressistes de l’île.
Pour conclure, force est de constater, qu’en 64 ans d’existence, le parti communiste réunionnais a joué un rôle fondamental dans l’Histoire de la Réunion, dirigé et animé par d’illustres militants inspirés et inspirants et dont la vision politique, pour un développement durable et solidaire de l’île, reste toujours valable aujourd’hui.
Être communiste, c’est avant tout être au service d’un idéal collectif. Et le sens du collectif, est bien la clé de voûte du parti, le ciment qui unit des femmes et des hommes investis sous une même bannière. Nous communistes, nou croit en une société où la richesse est partagée équitablement, où tout le monde a accès à l’éducation, à la santé et à un logement décent. Cela a été et restera notre ambition pour la Réunion !
Nous, nou peut pas continuer travay pou la peau patate, nou peu pas laisse nout band marmay sans avenir, obligé de quitte zot pays,zot famille pou aller rode travail, l’autre côté la mer.
Il faut continuer le combat, pour arrêter « le saupoudrage d’égalité » par les différents gouvernements successifs, trop éloignés des vrais besoins, des vraies spécificités de notre territoire et des attentes de la population Réunionnaise.
Mi répète, nou, nou veu un projet Réunionnais, fait par les Réunionnais et pour les Réunionnais ! C’est pourquoi, camarade, nou doit plus que jamais être mobilisé et rester vigilant, pour faire triompher nos idées et garantir aux réunionnais un avenir plus serein et ambitieux.
Dans cette dynamique, ma finir sur un clin d’œil à Lucet LANGENIER, qui avait l’habitude de scander cette phrase, poing levé : Camarades, le combat continue ! »
Elie Hoarau : « n’attendons pas que Paris apporte des solutions… »
Voici les grandes lignes de l’intervention du président d’honneur du Parti communiste : « L’une des raisons principales de la création du parti, c’est d’être à côté des plus pauvres, à côté des plus déshérités.
Il y a d’autres raisons bien sûr et Nadine DAMOUR GIRONCEL l’a rappelé, il y a 70 ans de cela et au moment de la création du parti, nou lété quoi nous les réunionnais? Nous les Réunionnais étaient considérés comme des riens du tout.
Le pouvoir disait : « Les Réunionnais, sa na point de langue, sa na point d’histoire, sa na point de musique, sa na point rien. »
Arrive alors le Parti Communiste Réunionnais avec Paul VERGES et lorsqu’il crée le Parti Communiste Réunionnais, il affirme : « Nous les Réunionnais, nous c’est un peuple , nous c’est des Réunionnais et nous doit être fier d’être Réunionnais ». A partir de ce moment, nous avons la responsabilité de conduire un peuple à ses destinées. Nous avons la responsabilité aussi d’être soucieux des conditions de vie de notre peuple.
Bien sûr, il y a eu beaucoup d’acquis, avant la création du parti, moin lété in marmay à Sainte-Suzanne et mi lété pas dans in famiy particulièrement pauvre et ben pendant 1 an, je ne suis pas allé à l’école. C’était pas parce qu’il n’y avait pas d’enseignants.
La majorité des enfants de la Réunion de mon âge, ne sont pas partis à l’école parce qu’il n’y avait pas d’enseignants. Mais avec la loi du 19 mars 1946, la situation a évolué : il y a eu la construction d’écoles, d’hôpitaux, de routes.
Et dans ces grandes avancées, les communistes ont joué un rôle fondamental. Pour ce faire, certains de nos camarades ont laissé la vie mais au bout de ces luttes, nous avons eu des victoires.
Mais il nous faut continuer le combat car force est de constater que la pauvreté existe encore.
Nadine GIRONCEL DAMOUR a donné des exemples. Plus de la moitié des Réunionnais vit sous le seuil de pauvreté. Une étude réalisée pour la France Hexagonale met en exergue que 16% des français ne mangent pas à leur faim. A la Réunion, c’est certainement, 2 fois plus. Face à cette situation, nous devons agir.
Et je tiens à remercier la section PCR de Sainte-Suzanne, ses dirigeants, avec l’accord du Parti, pour l’initiative d’organiser un rassemblement le 25 juin à Saint-Denis, pour sensibiliser sur l’aggravation de la situation sociale ici à la Réunion.
Il faut d’abord sensibiliser le parti, puis l’opinion parce que les choses ne vont pas s’améliorer. Nous avons eu la visite de la 1ère ministre à La Réunion sur 3 jours. A-t-elle annoncé une vraie perspective de sortie de crise ? Fondamentalement, quel changement attendre ?
Nous sommes dans une situation de gravité et ce sont les plus pauvres qui paient les conséquences. Des mesures immédiates sont à prendre. D’abord, il faut augmenter les salaires, les prestations sociales et aussi les bourses étudiantes, indexés à l’inflation avec une clause de revoyure chaque année. Car l’inflation augmente beaucoup plus que les salaires et les revenus.
Et bientôt les syndicats en France Hexagonale comme à La Réunion souhaitent revendiquer ces mesures immédiates, dans le cadre d’une manifestation le 06 juin prochain. Les militants du P.C.R. se doivent d’être présents car notre parti porte aussi cette revendication.
Mais au-delà de ces mesures immédiates, il faut trouver des mesures à long termes.
Comme Nadine GIRONCEL DAMOUR l’a dit et répété, il faut bâtir un projet de développement de la Réunion. Des solutions existent et nous pouvons compter sur l’intelligence collective des Réunionnais qui possèdent les compétences nécessaires pour trouver ces idées.
Car n’attendons pas que Paris apporte des solutions, c’est à nous Réunionnais de trouver ces solutions pour tendre vers un projet de développement global.
Comment se réunir pour élaborer ce projet ? Eh bien, il existe une institution qui s’appelle la conférence territoriale de l’action publique qui réunit la Région, Le Département, les services du préfet, les maires et les EPCI.
Le PCR souhaite élargir cette conférence aux forces vives du pays, telles que les syndicats, les associations. Il s’agit ensemble de bâtir le projet pour notre pays. C’est à nous de le faire.
Cette démarche, nous aurons également l’occasion de l’aborder, lors de l’assemblée générale extraordinaire du 25 juin à Saint-Denis.
Je compte sur tous les militants pour participer à cet évènement et perpétuer l’esprit de lutte comme nos anciens, Raymond Vergès, Léon de Lépervanche qui ont réussi à en finir avec le régime colonial et mettre la Réunion sur la voie de l’Egalité.
Nous avons donc connu l’Ere de la liberté, avec la libération de l’esclavage, L’Ere de l’Egalité avec la loi du 19 mars 1946, c’est à nous tous ensemble de bâtir une nouvelle ère pour la Réunion, l’ère de la responsabilité et construire notre avenir ».