Un épisode de plus dans la telenovela politique de Sainte-Marie. Hier soir, mardi 25 avril, Rémy Lagourgue s’est réuni avec 11 des 13 démissionnaires de vendredi dernier (21 avril). Deux n’avaient pu se libérer pour « des raisons professionnelles », avait expliqué le conseiller départemental, fils du sénateur Jean-Louis Lagourgue.
Mais selon Fabrice Marouvin, ancien directeur de cabinet de l’ancien maire de Sainte-Marie, Jean-Louis Lagourgue, les deux élus manquants d’hier soir « avaient été convoqués dans le bureau du maire Richard Nirlo dans la journée de lundi ». Lequel, selon lui, aurait fait pression sur les deux élus, A.R et N.L. « en leur proposant de l’argent qu’est prêt à mettre sur la table un autre élu proche du maire, entrepreneur de profession ».
Rappelons que vendredi dernier, Fabrice Marouvin, accompagné de Jérôme Alaguiry (élu démissionnaire) et de Lounys Saibi-Veerapermal, chargé de Com’ de Rémy Lagourgue dont il est également le conseiller politique, avait déposé en préfecture 14 lettres de démission, y compris les « réservistes » de la liste de Richard Nirlo. Des démissions adressées également au maire.
Lundi 24 avril, le maire Richard Nirlo a déposé plainte auprès de la Procureure de la République contre Fabrice Marouvin et Jérôme Alaguiry pour « faux en écriture et usage de faux », les suspectant d’avoir « fraudé deux lettres de démissions ».
Aujourd’hui, mercredi 26 avril, Fabrice Marouvin suspecte à son tour Richard Nirlo de « tentative de corruption » sur deux des élus démissionnaires. Dernière nouvelle en date (puisqu’il y en a au moins une tous les jours), le maire de Sainte-Marie a coupé depuis ce mercredi matin, 26 avril, les lignes téléphoniques des élus démissionnaires qui en avaient un. Une façon aussi pour le premier magistrat d’acter en quelque sorte les démissions en question. Mais je prends le pari que ce n’est pas fini et que personne n’est à l’abri d’un nouveau rebondissement dans ce qui ressemble beaucoup à une série Netflix à plusieurs saisons.