Ce n’est pas la première fois que je l’écris. Dans cette commune, ou plutôt dans ce conseil municipal, c’est un peu comme aux Galeries Lafayette, il se passe quelque chose tous les jours. Une malédiction, ma parole ! Et pourtant, Richard Nirlo, le maire démocratiquement élu, est un « gramoune » foncièrement gentil. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle « Oui-Oui », son petit surnom. Il a été élu en juin 2020 par une majorité d’électrices et d’électeurs, sur son nom, et aussi avec la bénédiction de Jean-Louis Lagourgue, qui aura été son mentor durant près de 30 ans. Mais ca ne va pas au sein de son conseil municipal parce que – pas besoin d’avoir fait Sciences Po pour comprendre – tout le monde veut être Calife à la place du Calife.
Il y a plusieurs groupes dans le conseil municipal : celui de la majorité évidemment (j’y reviendrai) et celui des oppositions. Celle de droite, mené par Rémy Lagourgue (qui a pu ramener dans son giron des anciens de Gérald Maillot) ; Un Rémy Lagourgue qui, lui même, est piloté à distance par son papa Jean-Louis, le sénateur, qui a aujourd’hui un compte à régler avec Nirlo. Lequel fut durant au moins deux décennies son 1er adjoint, son homme à tout faire.
Vous avez ensuite le groupe d’opposition des gauches : la gauche PLR (Pou La Réunion) de Céline Sitouze et la gauche PS (Parti Socialiste) de Christian Annette. Mais parlons plutôt du groupe majoritaire car c’est à ce niveau que le bât blesse. En effet, au sein de ce groupe majoritaire drivé par Nirlo, il existe des sous-groupes. Le sous-groupe « historique » avec des élus plutôt fidèles et loyaux à l’instar de Sylvie Billaud (une ancienne de Lagourgue) et autres. Bref, des élus qui comprennent que le peuple leur a confié un mandat en 2020 pour travailler, pas pour guerroyer au gré de ses petits intérêts personnels. L’autre sous-groupe de la majorité municipale est composé des « déjà » futurs candidats aux municipales de 2026 (alors que nous ne sommes qu’en 2023).
Je veux parler des André M’Voulama (celui qui vient de reprendre en mains le club de foot de la ville, club qui ne paye pas ses joueurs), de Didier Gopal (le multi cartes en politique puisqu’il a fait le tour de quasiment tous les partis depuis qu’il s’est lancé dedans) et de Marie-Line Soubadou, l’ancienne conseillère départementale, binôme de Rémy Lagourgue qui a rebasculé dans le camp de Nirlo mais qui voudrait s’asseoir dans le fauteuil du même Nirlo en 2026, ou peut-être avant si le conseil municipal devait « capoter ». J’en ai sans doute oublié d’autres qui n’agissent pas encore à visage découvert. L’on parle de Gaëtan Adam, vice-président du CCAS de Sainte-Marie. Mais d’après mes infos, si Richard Nirlo n’est pas d’ici là – tout comme Lagourgue- rattrapé par les pandores, et décide donc de repostuler en 2026, Adam restera loyal à son maire et ne croquera pas dans la pomme municipale.
Alors, récapitulons : outre Rémy Lagourgue et ses bonhommes, l’opposition de Nirlo se trouve au sein de sa propre majorité puisque, paradoxalement, les Sitouze et Annette votent aujourd’hui les dossiers, tels que les budgets, présentés par le maire en place.
Même Nadia Wu Tiu Yen, qui était une très proche de Richard Nirlo a décidé de « bouder » son maire. L’adjointe chargée de beaucoup de choses, entre autres de la communication, s’est mise en congés (ou en retrait, appelez ça comme vous voulez) jusqu’au 10 février prochain. La raison ? Elle serait fâchée car elle estime que le maire ne la soutient pas dans une affaire d’attouchement dont elle aurait été victime. Le procès devrait se dérouler le 8 février prochain. Un agent communal sera appelé à comparaître. Madame l’adjointe n’est pas contente, dit-on, de n’avoir pas obtenu la protection juridictionnelle.
Nirlo-Lagourgue : « le déficit de 16 millions d’euros, c’est pas moi, c’est lui ! »
D’autres élus de la majorité, dont quelques « alimentaires », reprochent à Richard Nirlo de ne pas leur donner des moyens pour faire de la politique Ils se plaignent aussi de la main mise de l’administration, en particulier du DGS, le nouveau, nommé depuis l’année dernière, sur les affaires communales, y compris le recrutement de certains PEC. Lequel DGS est encadré quasiment au quotidien par des magistrats de la Chambre régionale des comptes afin de remettre la commune déficitaire (16 millions d’euros) sur la bonne voie. Un déficit que Nirlo et Lagourgue (l’ancien maire durant plus de 20 ans) se renvoient aujourd’hui mutuellement à la figure : « c’est pas moi, c’est lui ». Alors – et c’est un secret de polichinelle – les deux sont pris dans le même sac. Le déficit abyssal (primes et embauches à tout va avant les élections, cadeaux par çi et par là…) ne s’est pas constitué tout seul. Au moment des faits, l’un était maire et l’autre, 1er adjoint. Maire et maire-adjoint. La tripe et la panse.
D’après nos infos, la justice devrait passer par là cette année. Les procès devraient en effet avoir lieu dans les mois qui viennent concernant les enquêtes relatives au service RH (les embauches massives et manifestement illégales), l’urbanisme (les fameux marchés publics) et les finances.Un autre rapport de la CRC devrait tomber dans les semaines à venir. Il paraît que celui, contradictoire, qui circule déjà au sein de l’administration est cinglant ; Il « défonce » (selon l’expression d’un élu) carrément la gestion municipale jusqu’en 2021. Une gestion qui semble à présent avoir retrouvé un peu de rigueur. C’est ce que devra faire paraître le prochain Compte administratif 2022.
En vendant quelques terrains et avec l’aide de l’Etat, la commune a pu déjà, en un peu moins de deux ans, grâce également à la nouvelle réorganisation administrative, économiser plus de 3 millions d’euros. Mais qui dit économies, dit aussi moins de marges de manœuvres pour les élus qui rouspètent en mettant le couteau sous la gorge du maire tout en demandant la tête du nouveau DGS. Sans compter qu’entre le cabinet politique du maire et la direction générale de service, ce n’est pas non plus le grand amour. Richard Nirlo qui, lui même, n’est pas très proche de ses élus, dans le sens où il ne leur parle manifestement pas souvent, doit donc naviguer à vue dans cet univers impitoyable, façon Dallas.
Depuis décembre dernier, il a du mal à réunir sa majorité. La Covid n’est pas la seule cause qui a entraîné l’annulation du conseil municipal de décembre 2022. Il n’y avait pas de quorum tout simplement. Certains élus du groupe majoritaire monnayent aujourd’hui leur présence sachant que la majorité municipale est devenue très fragile. Nombre d’entre eux ont été contactés par Lagourgue père et fils. Des élus qui ont malgré tout le c… entre deux chaises, en se disant qu’il est peut-être encore trop tôt pour franchir le rubicon. Ils pensent à leurs indemnités.
Afin d’essayer de mettre un peu d’ordre dans ce Capharnaüm, Richard Nirlo a convié, il y a environ deux semaines, sa majorité à un séminaire qui s’est déroulé dans un cadre zen, celui d’un restaurant de Bras-Canot, à Saint-Benoit. Lesquels élus ont beaucoup « gueulé » contre la direction générale, un peu aussi contre le cabinet. Ils veulent plus de moyens. Certains n’ont pas apprécié que le DGS ait « shooté » l’organisation des services techniques mise en place par l’adjoint Thierry Flahaut. Entre le ti punch (ou le whisky pour le maire) et le dessert, chaque élu a justifié sa frustration.
Au sortir de ce séminaire, Richard Nirlo a pris son téléphone et a appelé son DGS en lui demandant de lâcher du lest aux élus. Petit souci quand même : les moyens en question n’existent pas ; La commune étant sous le contrôle de la Chambre régionale des comptes qui… contrôle vraiment tout et qui cherche surtout les dossiers allant dans le sens des trois enquêtes judiciaires en cours, un peu comme si les magistrats de la CRC s’étaient en magistrats du tribunal de Champ-Fleuri (je referme la parenthèse).
Une situation très compliquée pour le maire septuagénaire qui apprécie son DGS – qui se conforme tel un élève discipliné aux consignes édictées par la Chambre régionale des comptes ; Le maire aime aussi son cabinet qui l’aide à remettre d’équerre certains agents communaux. Autrement dit, à les remettre au boulot. Il faut dire que quelques parmi eux étaient payés sans être pour autant à leur poste de travail. Le maire ne veut pas non plus déplaire à ses élus.
Et comme si ce n’était pas suffisant tout ce « bèsement » politico-administratif (et judiciaire), il ne faudrait oublier d’ajouter les frasques d’un cadre municipal de 63 ans venant de la Région. Je veux parler du nouveau responsable du service Aménagement, qui se prend pour Rocco Sifredi en envoyant à certains de ses collègues, dont la DRH (nièce du maire), les photos de son « machin » prises depuis son bureau. Vous comprendrez mieux pourquoi le « pauvre » maire est souvent obligé de noyer son tracas dans du jus « malté ». A sa place, j’en connais qui auraient déjà réservé une chambre à l’EPSMR. Pour en revenir au cadre visiblement « vicieux » qui aurait été « hacké » (c’est ce qu’il dit), il a été suspendu…comme une partie de son « machin » qu’il a photographié. Sa ka maché ti Mal ? Non, lé plutôt molle là maintenant !
Fabrice Marouvin : « Michel Fontaine est derrière toutes ces manœuvres pour déstabiliser Lagourgue aux sénatoriales »
Qu’a-t-il donc fait au bon Dieu ce Nirlo pour que Sainte-Marie soit aussi pleine de crasses ! ll paraît que les sénatoriales de septembre prochain ne seraient pas étrangères à tout ce foutoir qui règne. Avec, d’un côté, Lagourgue Jean-Louis, le sénateur, qui souhaite reprendre au plus vite (de préférence dans les six mois qui arrivent), via son fils Rémy, les commandes de la ville en faisant basculer le conseil municipal afin de récupérer un maximum de grands électeurs en vue justement des prochaines sénatoriales de septembre prochain.
A l’inverse, dans tout ce mic-mac municipal, certains y voient également la main du « parrain » de la droite locale, celle de Michel Fontaine qui aurait décidé de voler opportunément au secours de Richard Nirlo en contrepartie des voix des grands électeurs de la majorité (de ce qui reste) à l’occasion des sénatoriales. Michel Fontaine (le faiseur de rois), maire de Saint-Pierre et président de la Civis de « LR » qui voudrait barrer la route à Lagourgue afin de dégager la route en faveur de sa protégée, la sénatrice sortante Viviane Malet mais également, aux dernières nouvelles, en faveur de Serge Hoareau, le maire de Petite-Ile et 1er vice-président du Département. Info ou intox ? C’est le bruit qui court. Allez savoir !
Il se dit qu’avec l’aide d’un journal « ami » (il n’y a pas si longtemps ennemi, mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas), Michel Fontaine, président d’ILEVA (avec gros budget Com’) a déjà commencé à mettre la pression sur Lagourgue et son entourage. En braquant à distance et toujours via « son » média les projecteurs sur un certain Fabrice Marouvin notamment, ancien dir-cab de Jean-Louis Lagourgue, qui combinerait (toujours selon un journal) avec Eddy Bardeur, l’actuel collaborateur de cabinet de Nirlo pour faire tomber ce dernier. Carrément tiré par les cheveux !
Contacté, Fabrice Marouvin se dit très colère non pas pour les « ladilafé » politiques de Sainte-Marie qui sont devenues monnaie courante, mais par rapport à son deuil. « J’ai perdu mon fils, gravement malade, le 1er février 2022. Ma famille en souffre encore terriblement. Je me suis promis de ne plus parler et de ne plus faire de politique durant un an. Je constate que certains, avides de mandats, ne respectent même pas la mémoire de mon fils, ni mon deuil et me mêlent à leurs règlements de comptes politiques personnels. Je pense que Michel Fontaine, le diviseur de la droite locale, celui qui a fait perdre Didier Robert aux dernières régionales au profit d’Huguette Bello, est derrière toutes ces manœuvres car il a peur que Lagourgue, avec l’aide des pro-Didier Robert (déduisez les Anti-Fontaine) soit réélu sénateur. Sans compter qu’il y a une guerre en interne puisque les élus de Sainte-Marie veulent la tête du DGS Teddy Nacaouelé qui serre la vis à tout le monde … Moi je ne me mêle pas de ce Mic Mac. Tout ce que l’on raconte sur moi n’est que ragot. J’ai dit que je ne ferai plus de politique jusqu’au 1er février 2023. Mais si on me cherche, on va me trouver… »
Vous l’aurez compris, les grandes manœuvres pour les sénatoriales auraient déjà commencé. Si Huguette Bello vise au moins deux postes au palais du Luxembourg, il est dit que Michel Fontaine, qui mise beaucoup sur ce scrutin pour bien se montrer vis-à-vis du pouvoir parisien (présidence de la République, gouvernement et Renaissance), espère lui aussi décrocher deux postes, histoire de réussir un retour en force après la débâcle des législatives au profit de la Nupes (6 députés élus sur 7 circonscriptions). Rappelons également que sur les trois législatives partielles ayant eu lieu récemment en métropole, deux ont été remportés par des candidats Nupes.
C’est dire si Renaissance a besoin, à la Réunion, d’un interlocuteur électoralement crédible. Michel Fontaine qui n’adhère pas vraiment aux idées relativement frontistes du nouveau patron « LR » national, Eric Ciotti, pourrait endosser ce costume. Cette stature de leader politique de la droite et du centre face à la Nupes de Bello lui confèrerait ainsi la possibilité de placer un candidat, avec la bénédiction de Renaissance pour le poste de député européen en 2024. A la place de Stéphane Bijoux, le patron du Sud verrait sûrement un Julien Hoarau. Ou alors, c’est le bruit qui court depuis peu, Eric Leung, celui là-même qui a été coordonnateur de la dernière campagne présidentielle de Macron (avec le résultat local qu’on connaît) et qui incarnerait le VRP de Fontaine pour essayer de faire le lien avec Sainte-Marie (Nirlo) et Sainte-Rose (Vergoz) en vue des sénatoriales.
Réforme des retraites et défilé du 31 janvier : « chacun son band’ ! »
Autant dire qu’avec Vergoz, c’est mal barré. Faut-il rappeler que quelques semaines après les régionales de 2021, le maire Macroniste (de la première heure) de Sainte-Rose n’a pas hésité dans une vidéo à accuser directement le maire de Saint-Pierre et patron de « LR » d’être l’auteur de la défaite de la droite à ce scrutin. Au cas où certains l’auraient oublié, c’est le sénateur sortant Macroniste à savoir Michel Dennemont qui, pour l’instant, est le seul à pouvoir revendiquer le soutien ou l’investiture de Renaissance. Mais en politique, rien n’est jamais définitif. On en saura un peu plus à la fin du mois de ce mois de février avec la venue dans notre île de Stéphane Séjourné, patron national de Renaissance et également député européen, président du groupe Renew. Voilà pour les dernières spéculations (ou gesticulations) en date. Et les Réunionnais dans tout ça ? J’ai bien entendu appelé l’entourage de Michel Fontaine pour savoir ce qu’il pensait de tout ce qui se dit à propos des « manœuvres » du maire de Saint-Pierre dans le cadre des sénatoriales à venir et, plus précisément, concernant la situation politique au sein du conseil municipal. Réponse : « ceux qui n’ont rien à faire aiment bien appuyer sur la tête pour faire bouger la queue… De la gesticulation pure et simple. De l’enfumage ! ». Fermez le ban ! Il est vrai aussi que dans tout cela, on ne connaît pas qu’elle sera la position d’André Thien-Ah-Koon, gros pourvoyeur de grands électeurs…
Venons-en à la situation sociale, à la mobilisation de mardi dernier ici, à la Réunion qui, il faut le reconnaître, a eu du succès aussi bien à Saint-Denis qu’à Saint-Pierre, j’ai surtout constaté que la gauche a défilé séparément du genre, « chacun son band’ ». J’ai remarqué que le PS, dionysien notamment, avec à sa tête Ericka Bareigts (maire de Saint-Denis), Philippe Naillet (député inscrit au groupe du Parti Socialiste à l’Assemblée nationale), Monique Orphé (adjointe au maire de Saint-Denis), Audrey Belim (conseillère départementale) et d’autres, a plutôt fait bande à part. Quand je dis PS dionysien c’est presqu’un pléonasme car le PS réunionnais se trouve en partie à Saint-Denis, la ville qui compte 10 des 15 sections du Parti Socialiste dans l’île. On l’a bien vu lors du congrès du PS, salle Candin, à Saint-Denis ( !), qui avait réuni environ 300 personnes parmi lesquelles des invités comme les communistes Maurice Gironcel, Claude Hoarau ou encore les deux députés LFI (La France Insoumise) que sont Jean-Hugues Ratenon et Perceval Gaillard.
A Saint-Denis, mardi dernier, Bareigts était avec ses militants et Bello se trouvait avec le député (PLR/Pour La Réunion)) Frédéric Maillot. Karine Lebon, l’autre parlementaire PLR, était restée à Paris pour assister à la Commission des Affaires sociales à l’Assemblée nationale afin de débattre justement de cette réforme des retraites. Jean-Hugues Ratenon a défilé aux côtés des manifestants, des proches à lui, de Résistanz 974
Emeline K/Bidy a préféré défiler à Saint-Pierre aux côtés de son mentor Patrick Lebreton (Le Progrès), également 1er vice-président de la Région. Enfin, Nathalie Bassire, a manifesté à Paris avec les parlementaires antillais de son groupe. Ils sont Nupes, mais ils ne défilent pas forcément ensemble. Chacun compte ses troupes. Ils sont Nupes mais chacun fait son communiqué. J’en veux pour faire celui signé du député NUPES/PLR/GDR Frédéric Maillot qui, dès mercredi soir, avec la mention « URGENT » en haut à gauche du communiqué, s’est présenté comme étant le parlementaire qui venait d’obtenir de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale le principe d’une commission d’enquête parlementaire en matière de vie chère en Outre-mer. Puis, il y a le communiqué de Philippe Naillet, député NUPES/PS, qui, lui aussi, s’est fendu d’un communiqué dans lequel il fait indirectement comprendre que Maillot n’est pas à l’origine de cette décision mais que c’est bien « la résolution des députés socialistes » qui a abouti à la création de cette commission d’enquête sur la vie chère. « C’est la suite du travail initié dès 2012 (ndlr : donc sous Hollande) avec la loi de régulation économique qui avait permis de nombreuses avancées ». En clair, Philippe Naillet ne le dit évidemment pas, mais à travers les lignes on peut y déceler une petite pointe d’ironie du genre de la part du député NUPES un jour mais pas toujours.
Revenons à la manif du 31 janvier. Pas d’élus de droite dans les rues de la Réunion. Difficile de déambuler dans les rues (de Saint-Pierre, entre autres) aux côtés de Castex et défiler ensuite contre la réforme des retraites de Macron. Pas d’élu RN non plus dans les rues de Saint-Denis ou de Saint-Pierre. Cela dit, le Rassemblement National ne compte qu’un seul élu en la personne de Johnny Payet, maire de la Plaine-des-Palmistes et nouveau patron du parti, intronisé par Paris, sans même être passé par le vote des adhérents. Mais promis, j’y reviendrai. Comme à Sainte-Marie, il se passe beaucoup de choses au sein du RN depuis l’arrivée de Johnny Payet à sa tête. Je vous en dirai plus la semaine prochaine. Un petit avant-goût : Gaëlle Lebon, référente ou déléguée RN dans la 1ère circonscription, qui avait totalisé 13,4% des suffrages aux dernières législatives à Saint-Denis a été (ou ne tardera pas à l’être) bordée par Johnny Payet, qui a fait (ou fera très prochainement) appel à Corinne de Flore, professeure des écoles se présentant comme une « gaulliste humaniste » et qui s’était complètement ramassée lors des régionales de 2021 avec sa liste « CDF, Coopération pour le Développement de la France » (506 voix et 0,22%).
Deux petites nouvelles venant de Saint-André. Laurent Virapoullé a posté récemment sur son Facebook un calendrier correspondant aux dates spéciales pour la paye des fonctionnaires voulant ainsi attirer l’attention sur le fait que la mairie de Saint-André aurait payé ses agents avec beaucoup de retard, notamment en décembre (le 23 au lieu du 17). Renseignement pris auprès de la mairie : « il y a eu un petit problème technique tant de notre côté que de celui de la trésorerie mais tout est très rapidement rentré dans l’ordre ». Précision du cabinet : « les finances municipales sont sous contrôle, pas d’inquiétude à se faire ». Laurent Virapoullé qui s’intéresse à la vie municipale et qui interpelle indirectement l’équipe majoritaire ! Y’aurait un message à décoder à trois ans des municipales ? A suivre !
« Pas d’inquiétude à se faire », a insisté la mairie. Cette fois, ce sont les employés de la petite enfance se disent inquiets, redoutant « une privatisation » prochaine de ce secteur (crêches…) à Saint-André. Même réponse : « pas d’inquiétude à avoir ! Il s’agit d’une DSP, d’une délégation de service publique, comme cela se fait déjà dans de nombreuses communes de l’île avec pour objectif principal de faire des économies ». Mais il faudra aussi retenir que « les finances municipales sont sous contrôle ».
Un mot de la Cirest pour terminer. Tous les agents et élus étaient conviés mercredi midi au repas du personnel à la salle des fêtes de la Plaine-des-Palmistes. Belle ambiance. La piste de danse n’a pas désempli. L’équipe de Saint-André a honoré l’invitation du président Patrice Selly. Sauf Joé Bédier. « Petit problème médical ». Problème d’allergie, sans doute?
Y.M.